Le Chemin aux Errants, zone C (Haute-Normandie, Eure, Val-de-Reuil)

Sous-titre

Rapport de fouille 2015

Numéro DAP
39
Image d'entête
DAP 39 | Val-de-Reuil « Chemin aux Errants (zone C) » (Eure)
Média
DAP 39 | Val-de-Reuil « Chemin aux Errants (zone C) » (Eure)
date expertise
mars 2017
date achevement
novembre 2015
Paragraphes

Le site du « Chemin aux Errants » se trouve en fond de vallée de l’Eure, à une centaine de mètres du cours actuel de la rivière, en rive droite, sur un dôme naturel de grave. Intervenue entre 2011 et 2012, dans le cadre de l’extension d’une carrière de granulats de la société CEMEX, la fouille s’est effectuée sur une superficie d’un peu moins de 8 ha. Elle a fourni de nombreux éléments d’informations, allant du premier âge du Fer jusqu’au Moyen Âge, de manière plus ou moins discontinue. Ces données participent activement à la riche documentation de cette partie de la région, notamment pour ce que l’on appelle la boucle du Vaudreuil durant la période antique et surtout, alto-médiévale. Ce secteur de la confluence entre Seine et Eure révèle en effet une multitude de sites, néanmoins pour la plupart insuffisamment documentés, en raison des contraintes d’emprises.

En y associant la fouille voisine de la zone A, réalisée dans la même carrière (resp. D. Lukas, Inrap), cette opération fournit ainsi une large fenêtre d’étude sur l’occupation rurale antique de ce secteur, même s’il ne convient en aucun cas d’y voir un modèle type d’occupation. Si l’habitat gallo-romain construit un peu avant le milieu du IIe siècle évoque à première vue naturellement une villa privée, l’hypothèse d’un habitat de statut différent, inscrit dans la sphère publique romaine, n’est pas à exclure (dont celle d’une ferme impériale ?). Cette possibilité est entre autres suggérée par certaines caractéristiques ou composantes architecturales particulières. Ceci concerne surtout deux grands bâtiments agricoles peu communs, un grenier massif et une vaste écurie (Lukas et Adrian, 2017), implantés à l’extérieur de l’enclos maçonné enserrant l’habitat proprement dit (fig. 1).

Fig. 1. Vue d’ensemble du site en cours de fouille, montrant notamment les constructions de l’habitat antique du IIe s. (Archéo 27).

Ces questions, soulevées initialement et toujours en suspens, sont également évoquées par le biais de la culture matérielle de l’occupation antique, qui évoque celle d’un milieu privilégié. Or celle-ci se double au cours du Bas-Empire d’une connotation militaire, ou tout du moins étatique, comme en témoignent du mobilier métallique vestimentaire de qualité, au sein duquel figurent trois fibules en arbalète ou cruciformes, dont une dorée. Du verre à vitre fabriqué au IVe siècle va également dans le sens d’un habitat tardif d’un niveau supérieur, alors même que l’ancien bâtiment résidentiel du Haut-Empire montre clairement les signes d’un important démantèlement et d’une profonde restructuration.

Abandonné vers le milieu du Ve siècle, le site est en tous cas réoccupé dès la première moitié du VIe siècle par un nouvel habitat, groupé, dont le statut est sans commune mesure avec le précédent. Ses caractéristiques sont en effet celles d’un simple hameau villageois, organisé de part et d’autre d’un chemin traversant l’ancien habitat antique, sans aucune relation avec ce dernier. La présence de quelques tombes isolées, puis d’un véritable cimetière (plus de 260 tombes) organisé autour d’un bâtiment agricole gallo-romain désaffecté mais sans doute pas entièrement démoli, fournit par ailleurs une image démographique explicite d’une population majoritairement laborieuse, souffrant de nombreuses carences ainsi que d’une tuberculose endémique (Adrian et al., 2017) (fig. 2). Si le mode d’inhumation ne dépareille pas de celui des habitats de la même période, on observe quelques gestes funéraires inhabituels parmi lesquels figure celui du rejet d’un cadavre montrant les signes d’une mort violente, dans un puis remblayé (Thomann et al., 2020). Par ailleurs, quelques individus masculins jouissant d’un niveau de vie nettement plus favorable, et pratiquant l’équitation, ponctuent la population inhumée au sein du cimetière communautaire, suggérant la présence de personnages de statut plus élevé.

Fig. 2 :  Tombes mérovingiennes et carolingiennes dont certaines avec fosses plâtrées (Balloïde photo).

Les multiples autres données collectées lors de la fouille ne sont pas en reste, fournissant une image diversifiée de l’économie du hameau durant les quelques quatre cents ans de son existence (VIe – Xe s.). Elles sont en particulier livrées par un très riche corpus faunique, ainsi que par de nombreux lots carpologiques. Ces deux approches révèlent l’importance de l’élevage bovin et ovin, mené avant tout pour la force motrice et une double production de lait et de laine, tandis qu’elles mettent en lumière un accroissement sensible du volume, comme de la diversité, des semences entre les périodes mérovingienne et carolingienne, laissant clairement entrevoir une amélioration des conditions de vie. C’est d’ailleurs à cette même période carolingienne que voit sur place se multiplier des greniers massifs sur poteaux plantés, sans doute dans le cadre d’un développement de la production céréalière.

Implanté à deux kilomètres d’un autre hameau mérovingien puis carolingien, situé à Portejoie (resp. F. Carré, SRA de Haute-Normandie), avec lequel il présente néanmoins des différences sensibles d’organisation comme d’activités, l’habitat de Val-de-Reuil « Chemin aux Errants » livre au final une image à la fois classique des habitats ruraux de cette période, et un peu particulière. Ceci est notamment révélé par le biais de certaines données anthropologiques, comme de certaines activités pratiquées, mêlant élevage et artisanats multiples, parmi lesquels figure un travail du fer de haute technicité, bien supérieure à celle d’une forge ordinaire.

Au regard des données historiques, il est probable que ces deux hameaux de Val-de-Reuil et de Portejoie s’inscrivent dans la dépendance du palais mérovingien puis carolingien établi quelque part près de la Seine, à seulement 3 kilomètres sur l’actuel commune du Vaudreuil. Si le deuxième habitat perdure au XIe siècle, tout en se dotant d’une église qui deviendra paroissiale, celui de Val-de-Reuil est abandonné à l’orée de l’an mil, sans doute au profit de l’habitat groupé constitué de l’autre côté de l’Eure, sur la commune de Léry (Roudié, 2010 et 2015), certainement dans le cadre du processus de formation du village médiéval, lors de la mise en place de la féodalité.

Sommaire

Volume I : du Néolithique au 1er âge du Fer

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Introduction

1.1. Contexte topographique et géologique
1.2. Historique des recherches
1.3. Contexte archéologique
1.4. Méthodes de fouille, enregistrement et précisions sur la présentation des données dans le rapport
1.5. Apports et limites de la fouille
1.6. Point sur les études spécialisées
1.7. Une prospection géophysique préliminaire

2. Des traces éparses du Néolithique et de l’âge du Bronze

2.1. Données générales
2.2. Quatre sépultures du Campaniforme ou de l’âge du Bronze
2.3. Culture matérielle

3. Une occupation étendue du premier âge du Fer

3.1. Données générales
3.2. Un noyau d’occupation au sud de l’emprise (ensemble 1 : Hallstatt D1-D2)
3.3. Un autre noyau d’occupation, au nord-est de l’emprise (ensemble 2 : Hallstatt D2-D3
3.4. Culture matérielle

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume II : une villa à plan axial du Haut-Empire et un habitat tardo-antique entre Seine et Eure

4. Une vaste occupation gallo-romaine

4.1. Données générales
4.2. Les prémices : les aménagements parcellaires de la fin de La Tène finale – période augustéenne
4.3. Une première installation antique modeste (Ier s.)
4.4. Une occupation antique monumentale
4.5. Approche métrique du bâti : l’application d’un module de
base au sein de la villa
4.6. L’occupation tardo-antique
4.7. Culture matérielle et mobilier d’époque antique

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume III : le Moyen-Âge et synthèse générale

5. Un hameau du haut Moyen-Âge

5.1. Données générales et chronologiques
5.2. Précisions sur la méthodologie de présentation des vestiges, appliquée à cet habitat
5.3. Rôles des constructions antiques sur l’occupation du haut Moyen-Âge (habitat et cimetière)
5.4. Les aménagements domestiques du haut Moyen-Âge
5.5. L’occupation funéraire
5.6. Le mobilier domestique du haut Moyen-Âge
5.7. Synthèse sur l’habitat du haut Moyen-Âge

6. Des signes de mise en culture et de cheminements médiévaux

7. Synthèse

8. Bibliographie

Table des illustrations
Liste des tableaux
Liste des inserts photographiques


Volume IV - Tome I : études spécialisées

1. Étude du paléo-chenal

2. Analyse palynologique des sédiments de comblement du canal 10019, « aménagement hydraulique » du Haut-Empire

3. Analyse malacologique du canal gallo-romain

4. Étude pétro-archéologique des liants architecturaux

5. Analyse de quelques décors peints de la villa

6. La tabletterie antique

8. Objets de datation incertaine

9. Étude du mobilier métallique du haut Moyen-Âge

10. Le mobilier divers du haut Moyen-Âge : pierre, terre cuite, verre et tabletterie


Volume IV - Tome II : études spécialisées

11. Études des phosphates

12. Étude archéozoologique pour la période antique

13. Les restes osseux de poissons des phases antiques

14. Étude archéozoologique (période alto-médiévale)

15. Les restes osseux de poissons des phases alto-médiévales

16. Étude carpologique des occupations protohistoriques et romaines

17. Étude carpologique des contextes médiévaux

18. Étude des résidus d’activités métallurgiques

19. Étude technologique du matériel de mouture

20. Étude des restes textiles issus du cimetière alto-médiéval. Analyse technique et identification des matériaux

21. Étude archéomagnétique de sept fours à usage culinaire

22. Étude xylologique

23. Étude anthracologique : occupations protohistoriques à alto-médiévales

24. Étude numismatique


Volume V - Tome I : Catalogue des structures

1. Fonds de cabane

2. Bâtiments

3. Silos

4. Fours

5. Puits

6. Structures atypiques

7. Fossés médiévaux


Volume V - Tome II : Catalogue des structures

8. Sépultures


Volume VI - Tome I : Inventaires

1. Inventaire des faits (morphologie)

2. Inventaire des us et des faits

3. Inventaire 20000

4. Inventaire de la céramique

5. Inventaire de l’Instrumentum


Volume VI - Tome II : Inventaires

6. Inventaire des meules

7. Inventaire du verre

8. Inventaire des terres cuites architecturales

9. Inventaire des dalles et plinthes

10. Inventaire de la faune protohistorique et antique

11. Inventaire de la faune du haut Moyen-Âge

12. Inventaire des minutes

13. Inventaire des photos


Volume VI - inventaires - addendum au T. 2 : Datation C14 des sépultures

Datation C14 des sépultures

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

ADRIAN, Yves-Marie & LUKAS, Dagmar (dir.). (2015). Le Chemin aux Errants, Zone C, Val-de-Reuil, (Eure) (Rapport de fouille, 10 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140088>.

Autres rapports

ROUDIÉ, Nicolas (dir.). (2015). Nouvelle occupation du Premier Moyen Âge (fin VII-Xe s.) au cœur du village actuel, Léry, (Eure) : Rue du 8 Mai (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139374>.

ROUDIÉ, Nicolas (dir.). (2010). Des occupations médiévales aux marges du village (VII-XVIème siècles), Léry, (Eure) (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0118071>.

Publications

ADRIAN, Y-M., LUKAS, D. & MOREAU, C. (2021). L’occupation des bords de l’Eure dans la boucle du Vaudreuil : données archéologiques de trois fouilles préventives menées à Val-de-Reuil (Eure), au « Chemin aux Errants ». Dans Dugast, F. (dir.), Formation et gestion des territoires de la Préhistoire à nos jours (p. 115-135). Drémil-Lafage : Éditions M. Mergoil.

THOMANN, A., CARRE, F. & ADRIAN, Y-M. (2020). Des cadavres jetés dans un puits abandonné au Moyen Age. Analyse comparative de deux cas normands. Dans Schmitt, A et Anstett, E. (dir.), Des cadavres dans nos poubelles. Restes humains et espaces détritiques de la Préhistoire à nos jours (p. 95-108). Éditions Petra.

ADRIAN, Y-M., LUKAS, D., ROUDIE, N., JIMENEZ, F. & THOMANN, A. (2018). Val-de-Reuil, « Le Chemin aux Errants » (Eure) : l’habitat antique et le hameau du haut Moyen Age de la zone C. Dans Journées Archéologiques de Normandie, Rouen, 30 sept. – 1er oct. 2016 (p. 127-144). Presses Universitaires de Rouen et du Havre.

ADRIAN, Y-M., JIMENEZ, F., ROUDIE & N., THOMANN, A. (2017). Évolution d’un habitat alto-médiéval avec son cimetière : le cas du site du « Chemin aux Errants » à Val-de-Reuil (Eure). Dans Communauté des vivants, compagnie des morts : Actes des XXXVe Journées internationales d’archéologie mérovingienne, Douai, octobre 2014 (p. 109-120). Mémoires de l’Association Française d’Archéologie Mérovingienne, tome XXXIII.

LUKAS, D. & ADRIAN, Y-M. (2017). Bâtiments d’exploitation et installations de production antiques en Haute-Normandie : panorama des découvertes récentes. Produire, Transformer et stocker dans les campagnes des Gaules Romaines. Problèmes d’interprétation fonctionnelle et économique des bâtiments d’exploitation et des structures de production agro-pastorale. Dans AGER, actes du XIe colloque de Clermont-Ferrand, juin 2014 (p. 635-656). Aquitania, suppl. 38.

ADRIAN, Y-M., BEURION, C. & LUKAS, D. (2015). Les caves antiques dans les campagnes de Haute-Normandie. Revue Archéologique de l’Ouest, 31, 369-403. DOI : 10.4000/rao.2710.

CARRÉ, Florence (dir.). (2011). L’archéologie en Haute-Normandie, Bilan des connaissances. Tome 1 : Le Haut Moyen Âge. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre. 208 p.

Citations

L'ensemble

ADRIAN, Yves-Marie (dir.), ALLENET DE RIBEMONT, Gisèle, BELL, Bruno, BEMILLI, Céline, BOISLÈVE, Julien, COUBRAY, Sylvie, COUSSOT, Céline, DELNEF, Hélène, DERREUMAUX, Marie, DIETRICH, Anne, DRIEU, Marine, FERET, Lénaïg, GRANAI, Salomé, HULIN, Guillaume, JOUANIN, Gaëtan, JIMENEZ, Frédérique, LECONTE, Luc, LEFÈVRE, Raphaëlle, LORQUET, Philippe, LUKAS, Dagmar, MÉDARD, Fabienne, MORAND, Nicolas, PILON, Fabien, PETIT, Pauline, PROST, Dominique, RIVIÈRE, Frédérique, ROUDIÉ, Nicolas, THOMANN, Aminte, YVINEC, Jean-Hervé, WARMÉ, Nicolas, ZECH-MATTERNE, Véronique et coll. (2023). Le Chemin aux Errants, zone C (Haute-Normandie, Eure, Val-de-Reuil) : Rapport de fouille 2015 (10 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 39). <https://doi.org/10.34692/vfyr-a254>.

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Évolution d’un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Vaucluse, Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux)

Sous-titre

Rapport de fouille 2022

Numéro DAP
38
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DAP 38 | Pertuis « Saint-Roch, Rue Léon Arnoux » (Vaucluse)
Média
DAP 38 | Pertuis « Saint-Roch, Rue Léon Arnoux » (Vaucluse)
date expertise
septembre 2022
date achevement
mars 2022
Paragraphes

Le territoire de la commune de Pertuis (Vaucluse) se situe en rive nord de la Durance, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence et à une dizaine de kilomètres au sud de la montagne du Luberon. Il se compose de la vaste plaine alluviale de la rivière au sud et des collines qui la bordent au nord. Un point de franchissement de la rivière semble avoir toujours existé à proximité, conférant à la zone une fonction de carrefour entre basse Provence, Provence alpine, et vallée du Rhône. Durant la période romaine, ce secteur situé entre Luberon et Durance fait partie de la cité d’Aquae Sextiae (Aix-en-Provence).

Sur le territoire communal de Pertuis, ont été repérés des établissements ruraux antiques isolés mais aucune agglomération secondaire, le bourg n’apparaissant dans les textes qu’à partir du Xe siècle (Tallah, 2004). Au sud-est de la commune, le quartier de Saint-Roch correspond à la zone de contact entre la plaine et les collines. En 2015 y a été conduit un diagnostic sur une emprise de 4,9 hectares vouée à l’urbanisation et à la création d’une voie nouvelle (Thernot, 2015). L’enquête avait révélé dans la partie sud-est de cette emprise, les vestiges d’un établissement rural antique et alto-médiéval sur environ 8000 m2, en limite du talus dominant la plaine alluviale. La fouille prescrite par le Service régional de l’Archéologie a été prise en charge par une équipe de l’Inrap en 2019. En 2021, un nouveau diagnostic sur les terrains situés à l’est de la première emprise a mis en évidence une aire funéraire antique, qui avait été effleurée en limite orientale de la fouille de 2019 (Thernot, 2021). La fouille de l’aire funéraire a été confiée par l’aménageur à un opérateur privé en 2022.

L’établissement rural mis au jour en 2019 couvre une amplitude chronologique allant de la période impériale romaine au début du Moyen-Âge. Cette longue durée d’occupation offre l’opportunité de suivre les évolutions de l’occupation de l’espace, de son exploitation et des modes de vie des occupants sous plusieurs aspects. Ainsi, les techniques de maçonnerie associant pierre et liant des premières phases laissent place à celles mettant en œuvre la terre crue pour l’édification de structures sur sol excavé dans les périodes tardives. Les continuités ou les modifications dans la répartition spatiale des activités se traduisent par le respect de limites et des orientations ou leur transgression au cours du temps. Des changements, qu’il restera à interpréter finement à la lumière des évolutions économiques, politiques, sociales ou religieuses, sont constatés dans le répertoire des objets en céramique, dans celui des objets en verre et en métal, et dans l’alimentation.

Les productions agricoles de l’établissement ont pu s’orienter classiquement vers le vin ou l’huile d’olive comme semble l’indiquer un chai à dolia établi au IVe siècle. Par ailleurs, dès le IIe siècle et jusqu’au VIe siècle, une probable exploitation de l’argousier (Hippophae rhamnoides L.), jusqu’ici non repérée en Narbonnaise, transparaît à partir des marqueurs chimiques ayant imprégné les fonds de bassin des deux unités de production successives (fig.1) situées aux marges de l’habitat (cf. SAS Laboratoire Nicolas Garnier - Analyses biochimiques du contenu des mortiers de bassin CV1426, CV 1425, CV1219 et CV1117, p 264 – 272). L’argousier affectionnant les terrain nus et ensoleillés est présent dans les diagrammes polliniques régionaux dès le Néolithique. Il est actuellement spontané dans les vallées bas-alpines encore affectées par les crues violentes éradiquant la végétation colonisant le lit majeur des torrents, situation que connaissait la vallée de la Durance avant les travaux de régularisation du cours d’eau entrepris au XXe siècle. Les vertus nutritionnelles et curatives de ses fruits sont connues, toutefois il reste difficile de cerner l’utilisation qui pouvait en être faite, les auteurs antiques restant peu explicites sur ce point. La mise en évidence de cette activité reposant sur la cueillette et à laquelle se sont adonnés pendant plusieurs siècles les occupants de l’établissement apporte de nouveaux éléments de réflexion sur l’économie rurale de l’Antiquité romaine et du haut Moyen-Âge.

Vue du bassin de décantation de l’unité de production orientale. L’analyse du revêtement en mortier de tuileau a permis la mise en évidence d’un marqueur chimique, l’acide palmitoléique, probable révélateur du pressage des fruits de l’argousier (Hippophae rhamnoides L.). Étude : SAS Laboratoire Nicolas Garnier, cf. p 264 – 272, Cliché : Laurent Ben Chaba, Inrap.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’opération

1.1. Motif de l’intervention
1.2. Contexte paysager et archéologique
1.3. Méthodes, conditions d’intervention, équipe et collaborations
1.4. Communication et valorisation

2. Les structures archéologiques

2.1. L’établissement et son évolution
2.2. L’occupation funéraire de l’Antiquité tardive

3. Les mobiliers

3.1. Le mobilier céramique
3.2. Le mobilier de parure
3.3. Le mobilier en verre

4. Synthèse

4.1. Les limites et les apports de l’étude
4.2. L’environnement agraire de l’établissement
4.3. Un accès probable
4.4. Évolution de l’établissement
4.5. Les modes de construction
4.6. Les orientations des constructions
4.7. La récurrence d’un module
4.8. Alimentation
4.9. Les activités de production : viticulture et production inédite

5. Annexes

5.1. Catalogue des sépultures
5.2. Catalogue des objets de parure et accessoires
5.3. Catalogue des monnaies
5.4. Diagrammes stratigraphiques
5.5. Datations radiocarbone des sépultures SP1393, SP1392, SP1402, SP1036
5.6. Analyses biochimiques du contenu des mortiers de bassins

Bibliographie

Liste des illustrations

II. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

THERNOT, Robert, HERNANDEZ, Jérôme, MONTARU, Diana, NAVARRO, Thomas, RAUX, Stéphanie,  RICHARTÉ-MANFREDI, Catherine, RODET-BELARBI, Isabelle, PELLÉ, Richard, GOSLAR, Tomasz, GARNIER, Nicolas. (2022). Évolution d'un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère : Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Rapport de fouilles, 1 vol.). Nîmes : Inrap Midi-Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0167004.

Rapports de diagnostic

THERNOT, Robert (dir.), MILLAND, Xavier. (2021). Rue Léon-Arnoux à Pertuis (Vaucluse)(Rapport de diagnostic, 1 vol.). Nîmes : Inrap Midi-Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0164171.

THERNOT, Robert (dir.), RICHARTÉ, Catherine, BARRA, Catherine, BOURGAREL, Nicolas, GUERIEL, Frédéric, MILLAND, Xavier. (2015). Vaucluse, Pertuis, Rue Léon Arnoux (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Nîmes : Inrap Méditerranée. https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141224.

Publication citée dans l'introduction

TALLAH, Linda. (2004). Le Luberon et le Pays d’Apt : Carte archéologique de la Gaule 84/2. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l'homme. 432 p.

Citations

THERNOT, Robert (dir.), HERNANDEZ, Jérôme, MONTARU, Diana, NAVARRO, Thomas, RAUX, Stéphanie, RICHARTÉ-MANFREDI, Catherine, RODET-BELARBI, Isabelle, PELLÉ, Richard, GOSLAR, Tomasz & GARNIER, Nicolas. (2023). Évolution d’un établissement rural du IIe siècle au VIe siècle de notre ère (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Vaucluse, Pertuis, Saint-Roch, rue Léon Arnoux) : rapport de fouille 2022. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 38). <https://doi.org/10.34692/zrkr-f012>.

Auteur(s) / direction
Période(s)
Chronique de site
Rue Léon Arnoux à Pertuis (Vaucluse)
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Rapport DAP
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Le Petit Fossard (Île-de-France, Seine-et-Marne, Varennes-sur-Seine)

Sous-titre

Rapport de fouille 2014

Numéro DAP
31
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DAP 31 | Varennes-sur-Seine « le Petit Fossard » (Seine-et-Marne)
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DAP 31 | Varennes-sur-Seine « le Petit Fossard » (Seine-et-Marne)
date expertise
février 2014
date achevement
mai 2014
Paragraphes

Réalisée en 2007 et motivée par la construction d’un centre commercial et de ses annexes (30 ha aux lieux-dits « la Justice » et « le Marais de la Fontaine-du-Cœur »), cette fouille préventive a été complétée par celle d’un barreau routier au lieu-dit « le Petit Fossard ».

Le site est localisé dans la plaine alluviale de la Seine, en rive gauche du fleuve, à 2,5 km de la confluence entre la Seine et l’Yonne, dans un secteur qui occupe une place clé dans l’organisation du territoire sénon à la fin de l’âge du Fer et pendant l’Antiquité ainsi qu’en témoignent, dans un périmètre restreint, l’habitat groupé des IIe-Ier s. av. J.-C. de Varennes-sur-Seine, « le Marais du Pont » (rive gauche), l’agglomération gallo-romaine de Montereau-Fault-Yonne, « la Terre aux Moines » généralement identifiée à la Condate de la Table de Peutinger (rive droite), et la voie reliant Sens/Agedincum à Paris/Lutecia (rive gauche) (Séguier, 2013a).

Réalisée sur 4,1 ha, la fouille préventive a porté sur deux zones distinctes située à 200 m l’une de l’autre et séparées, notamment, par un paléochenal de l’Yonne. La fouille de la zone 1 de l’emprise a surtout permis d’étudier un important établissement rural du second âge du Fer dont ont été reconnus trois états. Les aménagements, diversifiés et les mobiliers, aussi abondants que variés, permettent de qualifier l’établissement d’aristocratique tout en soulignant les rapports étroits qu’il entretenait avec l’agglomération voisine. Celle de la zone 2 a porté sur un ensemble funéraire contemporain de l’étape finale de cette occupation.

La prescription de fouille complémentaire sur le lieu-dit « le Petit Fossard » a permis de compléter, une bande de terrain de 800 m², le plan de l’établissement élitaire sur sa frange septentrionale et de découvrir un petit puits factice dont la fouille a livré une fibule en argent relevant des étapes les plus tardives de l’occupation (Séguier, 2013b ; Séguier, Auxiette et Pilon, 2021).

L’interprétation de ces éléments est intégrée au rapport consacré au site de Varennes-sur-Seine, « la Justice » et « le Marais de la Fontaine-du-Cœur » (cf. DAP 30), fouille préventive réalisée en 2007 sur 4.1 ha, motivée par la construction d’un centre commercial et de ses annexes.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation de l’intervention et cadre opérationnel

1.1. Introduction, circonstances de l’intervention
1.2. Moyens mis en œuvre, méthodologie, choix opérationnels
1.3. Contexte de l’opération : la plaine d’interfluve Seine – Yonne
1.4. Principaux résultats

2. Présentation analytique des données

2.1. Les structures du second âge du Fer
2.2. Les structures d’époque romaine
2.3. Les structures d’époque moderne

3. Apport des découvertes à la connaissance du site

Annexe 1. La céramique du second âge du Fer
Annexe 2. Les amphores du second âge du Fer
Annexe 3. Le mobilier métallique du second âge du Fer
Annexe 4. La faune du second âge du Fer
Annexe 5. L’outillage en pierre du second âge du Fer

Liste et légendes des figures

Liste et légende des tableaux

Bibliographie générale

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SÉGUIER J.-M. (dir.). (2014). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), Le Petit Fossard (Rapport de fouille, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130871>.

Rapports cités dans l'introduction

SÉGUIER (J.-M.) (dir.). (2013a). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), La Justice – Le Marais de la Fontaine-du-Cœur (Rapport de fouille, 3 vol). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130105>.

SÉGUIER (J.-M.) (dir.). (2013b). Varennes-sur-Seine (Seine-et-Marne), Le Petit Fossard (Rapport de fouille, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre-Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0130871>.

Publication citée dans l'introduction

SÉGUIER (J.-M.), AUXIETTE (G.), PILON (F.). (2021). Dépôts et pratiques symboliques dans l’établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne). Gallia, 78, 123-152. <https://doi.org/10.4000/gallia.6220>.

Citations

SÉGUIER, Jean-Marc (dir.), AUXIETTE, Ginette, BARTHELEMY-SYLVAND, Céline, VIAND, Antide, LEPAREUX-COUTURIER, Stéphanie et coll. (2022). Le Petit Fossard (Île-de-France, Seine-et-Marne, Varennes-sur-Seine) : Rapport de fouille 2014 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 31). <https://doi.org/10.34692/vdws-h609>.

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Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2012

Numéro DAP
22
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DAP 22 | Nîmes « Mas de Vignoles IX » (Gard)
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DAP 22 | Nîmes « Mas de Vignoles IX » (Gard)
date expertise
mai 2015
date achevement
août 2012
Paragraphes

La fouille de Mas de Vignoles IX s’est déroulée en 2004 et portait essentiellement sur la fouille d’une occupation rurale protohistorique accolée à un tronçon de voie probablement contemporain. Dans les emprises à décaper, un peu plus de 3 hectares, le diagnostic avait également permis la détection de vestiges du Néolithique, moyen et final, et de l’Antiquité romaine. À cette époque, c’était la première fois qu’un décapage d’une certaine ampleur portait sur l’étude d’un établissement rural gaulois à distance de l’oppidum. Les questions qui se posaient étaient de savoir si ce type d’établissement avait été habité de façon pérenne, comment il était structuré et surtout quelles activités agricoles ou autres étaient pratiquées.

Pour répondre à cet ensemble de problématiques, plusieurs stratégies d’intervention ont été envisagées. La fouille des fossés, par exemple, a été menée de façon à enregistrer le mobilier par tronçon afin de pouvoir localiser avec précision les dépotoirs domestiques. Ainsi, l’ensemble des linéaires a été fouillé manuellement et l’ensemble des mobiliers a fait l’objet de cartes de répartition. Des zones de rejets préférentielles ont pu être mises en évidence en fonction des différentes phases d’occupation. L’étude de la céramique a montré que les assemblages étaient en tous points comparables à ceux des niveaux contemporains présents sur les oppida de la région et que certains vases (cratère attique découvert dans un puits) témoignaient d’une certaine richesse des occupants. La présence de nombreux fragments d’amphore en provenance de Marseille mais également de Grande Grèce et d’Etrurie renforce cette hypothèse et laisse envisager qu’une partie des productions de l’établissement servait de contrepartie à ces échanges. L’étude des restes fauniques réalisée par Vianney Forest a montré également un niveau de consommation de viande tout à fait dans les moyennes régionales avec toutefois un particularisme concernant la viande d’équidé. Ce constat a pu être confirmé sur une autre fouille au Mas Vigier (resp. Antoine Ratsimba) et a suggéré que cette consommation de viande était probablement liée à un accès plus facile à cet animal ; nous avons proposé qu’un part de l’élevage des chevaux pouvait se faire dans ces établissements localisés en plaine.

Les puits ont également fait l’objet d’une attention soutenue. Pour cette période, les puits ne sont pas cuvelés et sont creusés directement dans un substrat limoneux qui sape assez rapidement au contact de l’eau. En fin d’opération, ils ont tous fait l’objet d’une intervention mécanisée à l’aide d’une pelle mécanique pour être certain de prélever dans les premiers niveaux d’utilisation. Certains de ces puits ont livré des restes végétaux fossiles prouvant que la nappe phréatique n’était pas descendue en dessous d’un certain seuil. D’autres moins profondément creusés n’en ont pas conservé. L’hypothèse que la profondeur des creusements était liée à la facilité d’accéder à l’eau en fonction des saisons a été proposée. Ainsi, il a été envisagé que les creusements les plus profonds avaient été pratiqués en saison sèche, plutôt l’été, contrairement aux autres, probablement aménagé à l’automne. La découverte de lots céramiques a autorisé une approche chronologique assez précise qui a permis de rattacher chaque puits à une phase d’occupation. Il a pu être proposé que chaque puits pouvait avoir une durée de vie assez courte et qu’il était nécessaire d’en creuser un de nouveau régulièrement. Faute d’éléments précis permettant d’affiner la chronologie de chaque puits, nous avons simplifié le raisonnement en proposant un puits par quart de siècle d’occupation, soit 9 puits pour une durée d’occupation de 225 ans. Ces puits, qui constituent des pièges particuliers, peuvent enregistrer les activités menées au sein des enclos délimités par les fossés. Ainsi, les études anthracologiques et carpologiques (réalisées par Isabelle Figueiral) ont apporté de nombreuses informations essentielles à la connaissance de l’environnement de l’établissement : collecte des bois de chauffe, céréales cultivées et pratiques en matière de consommation.

L’autre élément fort du dossier a été la possibilité de décaper et de fouiller une voie sur 200 mètres de long. L’analyse stratigraphique et la collecte de mobilier dans les différentes phases d’aménagement ont montré que sa mise en place remontait à la fin du VIe s. av. n. è. et qu’elle avait perduré dans le paysage jusqu’au Moyen Âge, avec une reprise par un chemin vicinal moderne avec toutefois des rythmes de fréquentation variables. Des arguments indirectes d’analyse spatiale suggère qu’elle pourrait être plus ancienne encore car de nombreux vestiges de l’âge du Bronze longe son parcours sur plusieurs centaines de mètres, au-delà des limites mêmes de la fouille de Mas de Vignoles IX.

Dans ce secteur de la plaine du Vistre, force est de constater que les séquences sédimentaires n’enregistrent pas les occupations protohistoriques et antiques. Ces dernières ont été détruites par les travaux agricoles et seules les structures dite en creux conservent en quelque sorte la mémoire de leur nature. Ainsi, le chemin du Mas de Vignoles et son importante séquence conservée a d’emblée été considéré comme un piège à sédiments permettant un enregistrement des dépôts sur près d’un millénaire. Trois grandes coupes ont été réalisées et une a été sélectionnée pour servir de coupe de référence. Une fois la coupe dessinée et enregistrée par les archéologues, un enregistrement systématique de chaque couche a été réalisée par Pascale Chevillot (géomorphologue) et un prélèvement de 10 litres a été effectué pour récupérer les coquilles de mollusques pour être étudiées par Sophie Martin (malacologue). L’ensemble de ces études a permis de mieux connaître l’environnement immédiat de la voie, d’envisager des pratiques agricoles et un statut des terres en fonction des différentes périodes. Cela a aussi permis de mesurer les rythmes de sédimentation et les épisodes de colmatage important nécessitant pour les utilisateurs le curage des fossés mais aussi des réaménagements successifs des bandes de roulement. Plusieurs fenêtres de fouille ont livré des niveaux de circulation bien conservés où l’on a pu observer des réseaux d’ornières témoignant d’une fréquentation importante dès l’âge du Fer.

C’est donc grâce au dialogue et à la confiance réciproque entre le prescripteur des services de l’État, en l’occurrence Christophe Pellecuer, et les archéologues que cette fouille a permis pour la première fois dans le secteur nîmois d’étudier dans le détail un établissement agricole protohistorique. Les résultats ont fait l’objet de plusieurs publications de différentes natures en fonction des supports et des problématiques des colloques auxquels l’équipe a pu intervenir (voir ressources liées).

Sommaire

VOLUME 1 - Les synthèses

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. L’opération archéologique

1. Présentation générale de l’opération

1.1. Cadre administratif de l’opération
1.2. Moyens mis en œuvre et constitution de l’équipe
1.3. Déroulement de l’opération et stratégie d’intervention
1.4. Documentations et clefs d’accès

2. Contexte d’intervention

2.1. Le cadre géographique
2.2. L’environnement archéologique
2.3. Les données du diagnostic

3. Approches paléo-environnementales

4. Présentation générale des résultats archéologiques de la
fouille

4.1. Les vestiges du Néolithique
4.2. L’âge du Bronze
4.3. L’occupation protohistorique
4.4. Les vestiges antiques
4.5. Les vestiges médiévaux
4.6. Une inhumation d’époque moderne
4.7. Conclusion générale

5. Présentation des études thématiques

5.1. L’étude du mobilier métallique
5.2. L’apport des restes végétaux à l’étude de l’environnement passé et des rapports
homme/milieu
5.3. Étude archéozoologique : ostéologie, conchyliologie

Bibliographie générale

Liste des figures

III. Inventaires techniques


VOLUME 2 - Le chemin du Mas de Vignoles

1. Introduction

2. Historique de l’intervention

3. Protocoles d’enregistrement

4. Contexte stratigraphique et évolution géomorphologique
dans le secteur 1

4.1. Localisation du secteur 1
4.2. Synthèse des résultats de l’étude paléoenvironnementale
4.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 1

5. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 2

5.1. Localisation du secteur 2
5.2. Analyse synthétique du secteur 2
5.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 2

6. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 3

6.1. Localisation du secteur 3
6.2. Analyse synthétique du secteur 3
6.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 3

7. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 4

7.1. Localisation du secteur 4
7.2. Analyse synthétique du secteur 4
7.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 4

8. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 5

8.1. Localisation du secteur 5
8.2. Analyse synthétique du secteur 5
8.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 5

9. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 6

9.1. Localisation du secteur 6
9.2. Analyse synthétique du secteur 6
9.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 6

10. Analyse stratigraphique et évolution dans le secteur 7

10.1. Localisation du secteur 7
10.2. Analyse synthétique du secteur 7
10.3. Inventaire des US et Faits enregistrés dans le secteur 7

11. Évolution générale de la voie VOI2008

11.1. Conservation et chronologie
11.2. Évolution des tracés

12. En guise de conclusion

12.1. Le chemin du Mas de Vignoles dans la plaine du Vistre
12.2. Un chemin plus ancien...

Bibliographie générale

Liste des figures

Inventaire des données malacologiques


VOLUME 3 - Documentation zone 1


VOLUME 4 - Documentation zone 2 et 3

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SEJALON, Pierre (dir.). (2012). Mas de Vignoles IX : Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes (Rapport de fouilles, 4 vol.). Nîmes : Inrap Méditerranée.  <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0125848>.

Rapport de diagnostic

SÉJALON, Pierre & NORET, Christelle. (2003). Mas de Vignoles VIII à Nîmes (Gard) (Rapport de diagnostic). Nîmes : Inrap Méditerranée.

Publications

SÉJALON, Pierre. (2019). Essai de hiérarchisation des axes de circulation durant la Protohistoire en Languedoc. Dans Cl. Raynaud (dir.), Voies, réseaux, paysages en Gaule :  Actes du colloque en hommage à Jean Luc Fiches, Pont-du-Gard, juin 2016 (Supplément à la Revue Archéologique de Narbonnaise, 49).

SÉJALON, Pierre & RATSIMBA, Antoine. (2018). Aménagements et entretiens des voies durant la Protohistoire en Languedoc. Dans : A. Villard-Le Tiec (dir.), Y. Menez et P. Maguer, Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale : Actes du 40e colloque international de l’AFEAF, Rennes, 4-7 mai 2016 (p.539-558). Rennes : Presses Universitaires de Rennes.

FIGUEIRAL, Isabel & SÉJALON, Pierre. (2014). Archeological wells in southern France :Late Neolithic to Roman plant remains from Mas de Vignoles IX (Gard) and their implications for the study of settlement, economy and environment. Environmental Archeology, 19 (1), 23-38.

SÉJALON, Pierre, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, FIGUEIRAL, Isabel & FOREST, Vianney. (2013). Aménagements et évolution de l’exploitation agricole du Mas de Vignoles IX entre la fin du VIe et le IVe s. av. n. è. à Nîmes (Gard). Document d’Archéologie Méridionale, 36, 235-270. <https://doi.org/10.4000/dam.2398>.

SÉJALON, Pierre, RATSIMB, Antoine & FOREST, Vianney. (2012). L’élevage du cheval en Languedoc. Le rôle des exploitations agricoles protohistoriques. Archéopages, 35, 18-25. <https://doi.org/10.4000/archeopages.285>.

SÉJALON, Pierre, BEL, Valérie, BREUIL, Jean-Yves & POMARÈDES, Hervé. (2009). Définition et organisation des terroirs protohistoriques de Nîmes, Gard (de la fin du VIe au Ier s. av. J.-C.). Dans : I. Bertrand, A. Duval, J. Gomez de Soto et P. Maguer (dir.), Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique : Actes du 31e colloque AFEAF, Chauvigny, 17-20 mai 2007 (tome II, p. 153-180).

Citations

L'ensemble

SÉJALON, Pierre (dir.), BEL, Valérie, CAMMAS, Cécilia, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, CHEVILLOT, Pascale, GEORJON, Cathy, ESCALLON, Gilles, FIGUEIRAL-ROWE, Isabel, FOREST, Vianney, GRECK, Sandra, MARTIN, Sophie, NORET, Christelle, PELLÉ, Richard, ROCHETTE, Marie et coll. (2022). Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes) : rapport de fouille archéologique 2012 (4 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 22). <https://doi.org/10.34692/W74Y-WF38>.

Le volume 1

SÉJALON, Pierre (dir.), BEL, Valérie, CAMMAS, Cécilia, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, CHEVILLOT, Pascale, GEORJON, Cathy, ESCALLON, Gilles, FIGUEIRAL-ROWE, Isabel, FOREST, Vianney, GRECK, Sandra, MARTIN, Sophie, NORET, Christelle, PELLÉ, Richard, ROCHETTE, Marie et coll. (2022). Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes) : rapport de fouille archéologique 2012. Vol. 1, Les synthèses. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 22). <https://doi.org/10.34692/W74Y-WF38>.

Le volume 2

SÉJALON, Pierre (dir.), BEL, Valérie, CAMMAS, Cécilia, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, CHEVILLOT, Pascale, GEORJON, Cathy, ESCALLON, Gilles, FIGUEIRAL-ROWE, Isabel, FOREST, Vianney, GRECK, Sandra, MARTIN, Sophie, NORET, Christelle, PELLÉ, Richard, ROCHETTE, Marie et coll. (2022). Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes) : rapport de fouille archéologique 2012. Vol. 2, Le chemin du Mas de Vignoles. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 22). <https://doi.org/10.34692/W74Y-WF38>.

Le volume 3

SÉJALON, Pierre (dir.), BEL, Valérie, CAMMAS, Cécilia, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, CHEVILLOT, Pascale, GEORJON, Cathy, ESCALLON, Gilles, FIGUEIRAL-ROWE, Isabel, FOREST, Vianney, GRECK, Sandra, MARTIN, Sophie, NORET, Christelle, PELLÉ, Richard, ROCHETTE, Marie et coll. (2022). Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes) : rapport de fouille archéologique 2012. Vol. 3, Documentation zone 1. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 22). <https://doi.org/10.34692/W74Y-WF38>.

Le volume 4

SÉJALON, Pierre (dir.), BEL, Valérie, CAMMAS, Cécilia, CAYN, Philippe, CHARDENON, Nathalie, CHEVILLOT, Pascale, GEORJON, Cathy, ESCALLON, Gilles, FIGUEIRAL-ROWE, Isabel, FOREST, Vianney, GRECK, Sandra, MARTIN, Sophie, NORET, Christelle, PELLÉ, Richard, ROCHETTE, Marie et coll. (2022). Mas de Vignoles IX (Languedoc-Roussillon, Gard, Nîmes) : rapport de fouille archéologique 2012. Vol. 4, Documentation zone 2 et 3. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 22). <https://doi.org/10.34692/W74Y-WF38>.

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Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru (Berru - Marne, « La Maladerie »)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2014

Numéro DAP
15
Image d'entête
DAP 15 | Berru « La Maladrerie » (Marne)
Média
DAP 15 | Berru « La Maladrerie » (Marne)
date expertise
mars 2015
date achevement
novembre 2014
Paragraphes

La fouille réalisée sur la commune de Berru (Marne) au lieu-dit « La Maladrerie », se situe au pied du versant nord du mont de Berru, butte témoin du plateau tertiaire d’Île de France. Si le secteur est réputé pour ses découvertes lithiques préhistoriques, il l’est surtout pour ses nécropoles du début du second âge du Fer. Ces anciennes fouilles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont contribué à définir la chronologie de La Tène ancienne en France septentrionale, ainsi que le groupe social singularisé par les tombes à char. La tombe à char du lieu-dit « le Terrage » est un des exemples les plus anciens du groupe 1 des tombes à chars, attribuée à la fin du Ve et au début du IVe siècle avant notre ère et connue pour avoir livré le casque de « type Berru » : un casque en bronze martelé orné de corail et de palmettes gréco-étrusques gravées, caractéristiques du Premier style de l’art celtique.

Malgré la modestie du décapage (3 357 m²), les découvertes archéologiques de la fouille de Berru ont le mérite de documenter un secteur riche mais qui était encore peu exploré par l’archéologie préventive lors de la réalisation des travaux en 2013. La fouille a permis de mettre en évidence plusieurs phases chronologiques allant du Néolithique ancien jusqu’à la période contemporaine, mais elle révèle plus particulièrement des occupations structurées des âges du Fer : une petite unité agricole enclose du premier âge du Fer et une structure d’ensilage du second âge du Fer qu’il convient de détailler.

En effet, la fouille de ce silo a mis au jour le dépôt d’une vache dans les premiers niveaux d’abandon associé à l’inhumation d’une femme, aménagée dans le comblement supérieur. Si les inhumations en silo s’inscrivent dans une pratique bien connue localement à La Tène ancienne, l’association homme – animal est un phénomène moins récurrent et qui concerne, lorsqu’il est attesté, plus généralement des dépôts fragmentaires ou impliquant des chevaux. Dans le cas de Berru, outre la singularité du dépôt d’un corps de vache, l’analyse des spécialistes sur la taphonomie des dépôts, couplée aux études du mobilier et à la datation radiocarbone du bovidé, permettent d’établir un lien entre les deux dépôts, déterminé par une gestuelle post sépulcrale très particulière sur les deux squelettes, au cours de la même période chronologique (La Tène B1).

Ensuite, l’occupation au premier âge du Fer sur le site est également remarquable. Elle se matérialise par des bâtiments sur poteaux et quelques fosses, organisés au sein d’un enclos palissadé curviligne. L’analyse spatiale couplée à l’étude du mobilier céramique et aux datations radiocarbones proposent ainsi un plan structuré et des hypothèses d’extension. La vocation agricole du site est mise en évidence grâce à l’étude carpologique. Les assemblages proviennent des structures excavées protohistoriques de l’ensemble du site (fosses, trous de poteau, silo), mais la majorité du corpus de carporestes provient des vestiges du premier âge du Fer et particulièrement des trous de poteau du bâtiment 1 qui a subi un incendie, permettant ainsi la conservation des graines. Cette étude pose ainsi un jalon assez complet sur les types de cultures des périodes protohistoriques, notamment pour le début du premier âge du Fer, avec toutes les réserves nécessaires pour les interprétations chronologiques, les datations radiocarbones du bâtiment 1 se situant sur le « plateau hallstattien ». Par ailleurs, la réalisation de l’étude carpologique a été effectuée à un moment où l’attribution du bâtiment 1 à une période ancienne de la Protohistoire semblait acquise, ce que les données radiocarbones n’ont pas permis de confirmer, ni d’infirmer par ailleurs.

En effet, plusieurs incertitudes chronologiques persistent et doivent être désormais intégrées à la lecture du rapport. C’est le cas des résultats radiocarbones issus de deux graines d’orge récoltés dans deux trous de poteau du bâtiment 1. À savoir, des dates calibrées (à deux sigmas) comprises entre - 798 et - 546. Ces datations qui renvoient à la fin de l’âge du Bronze et au « plateau hallstattien » n’ont pas permis au moment de la rédaction du rapport de rattacher le bâtiment à une occupation précise du site. Cependant, à la lumière d’avis de relecteurs et à l’examen du diagramme de datation radiocarbone, on peut raisonnablement nuancer aujourd’hui l’éventuel rattachement du bâtiment 1 à la période du Bronze final III proposé dans le rapport. Sans néanmoins exclure la possibilité d’une datation plus précoce (mais qui aurait bénéficié d’une calibration plus précise s’il s’agissait de l’âge du Bronze final), on peut resserrer la fourchette chronologique du bâtiment 1 au « plateau hallstattien » et l’intégrer dans l’analyse de l’établissement rural palissadé.

Une prudence et une réserve sont également de mise concernant l’attribution chronologique d’une fibule serpentiforme provenant du comblement d’une petite fosse de fonction indéterminée (1078). En effet, si la typologie semble correcte, associée à un type Golasecca, le rattachement chronologique proposé par l’étude du rapport ne peut pas se limiter à La Tène ancienne, ce modèle de fibule étant également attesté au Hallstatt D1 au nord des Alpes.

En conclusion, la fouille du site de Berru a permis de livrer l’exemple inédit d’une sépulture complexe du second âge du Fer tandis qu’ont été abordés différents thèmes qui alimentent les données locales. Ainsi, les perspectives d’étude de cette fouille entrent dans l’axe 5 de la programmation nationale de la recherche archéologique en France, concernant l’organisation de l’espace rural à l’âge du Fer et les formes d’occupation, mais également intéressant les pratiques funéraires des âges des métaux. Ce site s’intègre désormais aux connaissances acquises autour des établissements ruraux palissadés champenois et au corpus présenté au sein d’articles et travaux de synthèse régionaux et nationaux. De plus, une nouvelle prise en compte des données carpologiques alimentera la réflexion dans le cadre d’un article consacré à l’évolution du stockage et des productions agricoles du Hallstatt à La Tène ancienne (Desbrosse et al., à paraître).

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation Générale

1.1. Présentation du projet
1.2. Prescription et objectifs
1.3. Moyens humains et techniques mis en place
1.4. Méthodes d’intervention et déroulement de l’opération
1.5. Contraintes

2. Contextes géologique et archéologique

2.1. Environnement géologique
2.2. Environnement archéologique

3. Résultats archéologiques

3.1. Du mobilier néolithique (secteur 2)
3.2. Des structures domestiques de l’âge du Bronze
3.3. Un établissement rural du premier âge du Fer (Hallstatt C-D1)
3.4. En marge d’une occupation du deuxième âge du Fer
3.5. Les vestiges protohistoriques ne pouvant être associés à une phase
d’occupation
3.6. De rares témoins de l’époque médiévale
3.7. Quelques vestiges des époques moderne et contemporaine
3.8. Les vestiges non datés

4. Conclusion

5. Bibliographie

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SPIÈS, Florie (dir.). (2014). Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru : Berru (Marne), "La Maladerie" (Rapport de fouille, 1 vol.). Metz : Inrap Grand Est Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0134759>.

Rapport de diagnostic

STOCKER, Pascal & MATHELART, Pierre. (2013). Berru (Marne) « La Maladrerie » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz : Inrap Grand Est Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0126668>

Publication citée dans l'introduction

DESBROSSE, Vincent, LENDA, Stéphane & SPIÈS, Florie. (à paraître). Évolution des formes d’habitat et de stockage du Hallstatt à La Tène ancienne entre Suippe et Vesle. Dans B. Hénon (dir), Hommages à Frédéric Gransar. (Revue Archéologique de Picardie ; num. spécial).

Citations

SPIÈS, Florie (dir.), AUXIETTE, Ginette, BANDELLI, Alessio, BRUNET, Paul, DUBOIS, Bastien, GIROS, Romain, JACOTTEY, Luc, SAUREL, Marion & THIOL, Sandrine. (2021). Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru (Berru - Marne,  « La Maladerie ») : rapport de fouille archéologique 2014. Paris : Inrap. (Documents d'archéologie préventive ; 15). <https://doi.org/10.34692/m79y-j683>.

Auteur(s) / direction
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