Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs)

Sous-titre

Rapport de fouille 2019

Numéro DAP
47
Image d'entête
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
Média
DAP 47 | Longèves « Rue des Grands Champs » (Charente-Maritime)
date expertise
décembre 2022
date achevement
août 2019
Paragraphes

Le contexte

L’opération menée rue des Grands Champs à Longèves sur 6 800 m² s’inscrit dans la recherche et l’identification des occupations anciennes en bordure de l’ancien golfe des Pictons. Ce terroir qui marque les abords actuels du marais Poitevin, entre terre sèche, marais et frange maritime, présentait une diversité de biotopes et de ressources particulièrement propice aux implantations humaines.

À l’issue du diagnostic, les bâtiments identifiés sur l’emprise avaient été datés du Néolithique récent par une analyse radiocarbone. Lors de la fouille, cette phase est apparue finalement comme peu marquée sur le site et ce sont les traces archéologiques du Bronze ancien, et de manière plus accentuée, du Hallstatt C2 qui ont présentées les résultats les plus remarquables avec un ensemble de grands bâtiments.

L’habitat protohistorique

Pour le Bronze ancien, le nombre de structures identifiées et la quantité de mobilier mise au jour peuvent apparaître modestes, mais la découverte de l’emprise d’un bâtiment naviforme au plan particulièrement bien structuré est un élément scientifique nouveau pour la connaissance des grandes constructions de cette période (fig. 1). En effet, l’édifice mesurait 13 mètres de long, pour une largeur variant de 2,65 à 6 mètres. Soit une superficie totale de 54 m². Il présente la trace d’un foyer en partie centrale et il est bien calé chronologiquement par un petit lot de céramiques et deux datations C14. Il vient s’intégrer à la série des grands bâtiments du Bronze ancien de la région, tous naviformes, qui ne compte actuellement que quatre autres exemples, issus de trois sites. Sur ces derniers, comme dans le cas de Longèves, la phase d’occupation du Bronze ancien n’avait pas été perçue lors des diagnostics, les grands bâtiments présentaient peu ou pas de structures satellites et les ensembles mobilier ont toujours été restreints. Au niveau régional, ces sites se distinguent clairement de deux autres types d’implantation du Bronze ancien. Le premier regroupe les sites plus ou moins étendus, à structures diverses où sont présents de petits bâtiments quadrangulaires, souvent de type « greniers ». Le second concerne des gisements uniquement marqués par quelques structures isolées, dont certaines peuvent livrer des lots de mobilier significatifs. Le rapport entre ces trois grands types d’occupations et les bâtiments qu’ils abritent reste à définir.

Fig. 1 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille en période hivernale. Photo :  S. Vacher, Inrap.

Les données issues de l’occupation du Hallstatt C2, entre 725 et 650 av. J.-C, établissent une nouvelle source de référence pour les établissements ruraux du premier âge du Fer. L’étude a permis de relever le plan détaillé d’une occupation, délimitée par un enclos curvilinéaire palissadé d’une surface supérieure à 4 400 m², dans laquelle l’organisation spatiale apparaît clairement. Elle s’articule autour des deux premières maisons circulaires identifiées au sud de la Loire (fig. 2).

Fig. 2 : Entrée de l’enclos du premier âge du Fer marqué par un bâtiment sur sa partie interne. Photo : S. Vacher, Inrap.

La présence des traces de ces constructions à structure complexe, d’une typologie qui n’avait pas encore était mise au jour jusqu’à présent dans le Centre-ouest, vient alimenter une base de données régionale encore pauvre en grands bâtiments de type habitation, bien qu’elle s’enrichisse rapidement depuis ces dix dernières années. Ces constructions, qui couvrent des surfaces de plus de 100 m², présentent deux couronnes de poteaux et se différencient pour l’une, par un porche ou portique et, pour l’autre, par un poteau central. Elles sont accompagnées de treize bâtiments satellites quadrangulaires, dont certains forment des alignements et dont un, voire deux, sont directement associés à l’entrée de l’enclos. Cette dernière est axée sur l’entrée de l’une des maisons circulaires. On remarque aussi, dans l’emprise enclose, la présence d’espaces dégagés, laissés volontairement libres de tout aménagement.

Sur ce site, marqué essentiellement par des trous de poteau, le lot de mobilier découvert reste restreint, en raison de l’absence de niveau de sol ancien conservé ou de fosses dépotoirs. La céramique apporte cependant une attribution chronologique fine qui a été confirmée par six analyses radio carbone.
Comme pour la période du Bronze ancien, au vu du faible lot de mobilier et de la taille des restes découverts, on peut s’interroger sur leur nature et sur la gestion des déchets domestiques dans ces implantations ainsi que leur lieu de rejet. En effet, si l’on part de l’hypothèse que même si une seule famille nucléaire a fréquenté ces bâtiments pendant une génération, soit une trentaine d’années, la masse de rebuts produite et laissée sur place aurait dû être conséquente (fig. 3).

Fig. 3 : Bâtiment naviforme du Bronze ancien en cours de fouille. Photo : S. Vacher, Inrap.

Les données archéologiques collectées sur ces différents grands bâtiments au plan remarquable s’inscrivent dans le développement actuel des études menées sur l’habitat du Bronze et du premier âge du Fer en France, comme l’ont souligné les communications du colloque de l’AFEAF de Rennes (Villard-le-Tiec, 2018). 

Mieux appréhender le paysage régional de la Protohistoire

L’intervention conduite sur le site des Grands Champs appartient à ces opérations de fouilles effectuées sur une surface modeste, limitées par les contraintes des projets mais qui apportent des données significatives. C’est le récolement systématique des informations, souvent hétérogènes, collectées sur les fouilles et les diagnostics d’archéologie préventive qui contribue actuellement au renouvèlement progressif de notre connaissance de l’habitat de ces cultures anciennes.
Dans le Centre-ouest, cette dynamique est illustrée d’ailleurs par les données issues de trois nouvelles fouilles et au moins deux diagnostics concernant des occupations du premier âge du Fer qui ont fait l’objet de reconnaissances plus ou moins étendues. Elles regroupent les sites du Chemin de la Tonnelle à Chaniers (Ruzzu, à paraître) et Les Bonneveaux à Saint-Vivien (Giraud, à paraître) pour lesquels de nouveaux bâtiments circulaires sont mentionnés, le site des Cottes Mailles à Aytré (Fouéré et coll., 2024) et du Petit Bitard à Mauzé-sur-le-Mignon (Vacher, 2021) qui ont révélé, quant à eux, de grands bâtiments quadrangulaires et le site de Fief de Cheusse à Dompierre-sur-Mer où une nouvelle intervention a permis de circonscrire la fin de l’enclos palissadé reconnu en 2009 (Maitay, 2019).

La multiplication de ces découvertes lors d’opérations d’archéologie préventive permet de même, de produire une actualité scientifique qui touche aussi à nos pratiques professionnelles, dès la conduite des diagnostics. Ces sites de la Protohistoire ancienne, dépourvus des puissants fossés qui marquent les habitats du second âge du Fer, sont en effet plus difficilement repérables à l’occasion de survols aériens ou de diagnostics mécaniques. Ils sont encore sous représentés dans les fouilles ou décelés tardivement, lors de cette phase, sur des sites complexes où plusieurs périodes d’occupation sont présentes. Mais il est certain que dans l’avenir, leur meilleure caractérisation permettra d’améliorer leur identification dès les diagnostics, et donc, de multiplier les fouilles sur ces habitats ruraux qui restent encore méconnus sur la façade atlantique du Centre-ouest. 

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation générale

1.1. Localisation et contexte environnemental
1.2. Contexte archéologique
1.3. Méthode et historique de l'intervention

2. La phase 1, des traces fugaces du Néolithique
récent

2.1. Le bâtiment 16
2.2. La structure de combustion 301
2.3. Les structures attribuables aux phases 1 ou 2
2.4. Répartition spatiale et interprétation des traces du Néolithique récent

3. La phase 2, l’occupation du Bronze ancien

3.1. Le bâtiment naviforme 14
3.2. Des structures associées au bâtiment 14 ?
3.3. La structure 13 : les traces fugace d’un second bâtiment naviforme ?
3.4. Le foyer 98
3.5. L’occupation du Bronze ancien dans son contexte régional

4. La phase 3, un habitat clos du début de l’âge du
Fer, Hallstatt C/D

4.1. La clôture du site et son entrée, le bâtiment 13
4.2. Les bâtiments circulaires
4.3. Les bâtiments annexes
4.4. Des alignements de trous de poteau dans la structure interne de l’enclos
4.5. Des trous de poteau épars
4.6. Les fosses
4.7. Les structures de combustion
4.8. L'organisation spatiale du site
4.9. Comparaison régionale

5. Phase 4, des traces d’occupation médiévale

5.1. La sépulture 263
5.2. Les fosses attribuées à la période médiévale
5.3. L’organisation des structures médiévales

6. Analyse morpho-stylistique du mobilier céramique protohistorique des Grands Champs à Longèves

6.1. Méthodologie
6.2. Répartition spatiale et quantitative du mobilier
6.3. Description du mobilier céramique par ensemble et par structure
6.4. Attribution chronologique
6.5. Conclusion

7.  Le mobilier hors céramique protohistorique

7.1. Le torchis
7.2. Quelques fragments de céramique historique
7.3. Le mobilier lithique
7.4. Le mobilier métallique
7.5. Le verre
7.6. La faune

8. Conclusion

Bibliographie

Liste des figures

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

VACHER, Stéphane (dir.). (2019).  Longèves (17), rue des Grands Champs - Bâtiments naviformes et circulaires : nouvelles données sur l'habitat protohistorique en Aunis (Rapport de fouille., 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0157186>.

Autres rapports d'opérations

GIRAUD, Pierre (dir.). (à paraître). Les Bonneveaux, Saint Vivien, Charente Maritime (Rapport de fouille). CDG 17.

MAITAY, Christophe (dir.). (2019). Un habitat palissadé du premier âge du Fer et des réseaux fossoyés d’époques moderne et contemporaine, Fief de Cheusse, Fief de la Garenne – phase 3 à Dompierre-sur-Mer, Charente-Maritime (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155127>.

RUZZU, Florent (dir.). (à paraître). Chemin de La Tonnelle, Chaniers, Charente Maritime (Rapport de fouille). Archéodunum.

VACHER, Stéphane (dir.). ­(2021). Nouvelle-Aquitaine, Deux-Sèvres (79), Mauzé-sur-Le-Mignon, Fief du Petit Bitard, Bâtiment, enclos circulaire et grande fosse protohistoriques (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163944>.

Publications

FOUERE, Pierrick , BARBIER, Emmanuel & VACHER, Stéphane. (2023). 6000 ans d’occupation sur le plateau des Cottes mailles à Aytré, du Néolithique au grand siège de Richelieu. La lettre d’Archéaunis, supplément n° 1, 46 p.

RIQUIER, Vincent, MAITAY, Christophe, LEROY-LANGELIN, Emmanuelle, MAGUER, Patrick, LE GALL, Joseph (coll.), LORIN, Yann (coll.) & ROBERT, Gaëlle (coll.). (2018). Maison et dépendances à l’âge du Fer dans le nord et l’ouest de la France : du premier âge du Fer au début de La Tène. Dans A. Villard-Le-Tiec (dir.), Architectures de l’âge du Fer en Europe occidental et central : actes du 40e colloque international de l'AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016 (p. 276-301). Rennes : Presse Universitaire de Rennes.

VILLARD-LE-TIEC, Anne (dir.). (2018). Architectures de l’âge du Fer en Europe occidentale et centrale : actes du 40e colloque international de l’AFEAF, Rennes, du 4 au 7 mai 2016. Rennes : Presse Universitaire de Rennes, 735 p.

Citations

VACHER, Stéphane (dir.), MAITAY, Christophe, MOREAU, Nathalie, BIDART, Patrick (coll.), BILLY, Benoît (coll.), BRYAND, Jean-Marc (coll.), GALTIÉ, Emmanuelle (coll.), MANGEON, Guillaume (coll.) & MIAILHE, Vincent (coll.). (2024). Bâtiments naviforme et circulaires : nouvelles données sur l’habitat protohistorique en Aunis (Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, Longèves, Rue des Grands Champs) : rapport de fouille 2019 (1 vol.). Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 47). DOI : 10.34692/kvd4-jm29.

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Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru (Berru - Marne, « La Maladerie »)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2014

Numéro DAP
15
Image d'entête
DAP 15 | Berru « La Maladrerie » (Marne)
Média
DAP 15 | Berru « La Maladrerie » (Marne)
date expertise
mars 2015
date achevement
novembre 2014
Paragraphes

La fouille réalisée sur la commune de Berru (Marne) au lieu-dit « La Maladrerie », se situe au pied du versant nord du mont de Berru, butte témoin du plateau tertiaire d’Île de France. Si le secteur est réputé pour ses découvertes lithiques préhistoriques, il l’est surtout pour ses nécropoles du début du second âge du Fer. Ces anciennes fouilles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont contribué à définir la chronologie de La Tène ancienne en France septentrionale, ainsi que le groupe social singularisé par les tombes à char. La tombe à char du lieu-dit « le Terrage » est un des exemples les plus anciens du groupe 1 des tombes à chars, attribuée à la fin du Ve et au début du IVe siècle avant notre ère et connue pour avoir livré le casque de « type Berru » : un casque en bronze martelé orné de corail et de palmettes gréco-étrusques gravées, caractéristiques du Premier style de l’art celtique.

Malgré la modestie du décapage (3 357 m²), les découvertes archéologiques de la fouille de Berru ont le mérite de documenter un secteur riche mais qui était encore peu exploré par l’archéologie préventive lors de la réalisation des travaux en 2013. La fouille a permis de mettre en évidence plusieurs phases chronologiques allant du Néolithique ancien jusqu’à la période contemporaine, mais elle révèle plus particulièrement des occupations structurées des âges du Fer : une petite unité agricole enclose du premier âge du Fer et une structure d’ensilage du second âge du Fer qu’il convient de détailler.

En effet, la fouille de ce silo a mis au jour le dépôt d’une vache dans les premiers niveaux d’abandon associé à l’inhumation d’une femme, aménagée dans le comblement supérieur. Si les inhumations en silo s’inscrivent dans une pratique bien connue localement à La Tène ancienne, l’association homme – animal est un phénomène moins récurrent et qui concerne, lorsqu’il est attesté, plus généralement des dépôts fragmentaires ou impliquant des chevaux. Dans le cas de Berru, outre la singularité du dépôt d’un corps de vache, l’analyse des spécialistes sur la taphonomie des dépôts, couplée aux études du mobilier et à la datation radiocarbone du bovidé, permettent d’établir un lien entre les deux dépôts, déterminé par une gestuelle post sépulcrale très particulière sur les deux squelettes, au cours de la même période chronologique (La Tène B1).

Ensuite, l’occupation au premier âge du Fer sur le site est également remarquable. Elle se matérialise par des bâtiments sur poteaux et quelques fosses, organisés au sein d’un enclos palissadé curviligne. L’analyse spatiale couplée à l’étude du mobilier céramique et aux datations radiocarbones proposent ainsi un plan structuré et des hypothèses d’extension. La vocation agricole du site est mise en évidence grâce à l’étude carpologique. Les assemblages proviennent des structures excavées protohistoriques de l’ensemble du site (fosses, trous de poteau, silo), mais la majorité du corpus de carporestes provient des vestiges du premier âge du Fer et particulièrement des trous de poteau du bâtiment 1 qui a subi un incendie, permettant ainsi la conservation des graines. Cette étude pose ainsi un jalon assez complet sur les types de cultures des périodes protohistoriques, notamment pour le début du premier âge du Fer, avec toutes les réserves nécessaires pour les interprétations chronologiques, les datations radiocarbones du bâtiment 1 se situant sur le « plateau hallstattien ». Par ailleurs, la réalisation de l’étude carpologique a été effectuée à un moment où l’attribution du bâtiment 1 à une période ancienne de la Protohistoire semblait acquise, ce que les données radiocarbones n’ont pas permis de confirmer, ni d’infirmer par ailleurs.

En effet, plusieurs incertitudes chronologiques persistent et doivent être désormais intégrées à la lecture du rapport. C’est le cas des résultats radiocarbones issus de deux graines d’orge récoltés dans deux trous de poteau du bâtiment 1. À savoir, des dates calibrées (à deux sigmas) comprises entre - 798 et - 546. Ces datations qui renvoient à la fin de l’âge du Bronze et au « plateau hallstattien » n’ont pas permis au moment de la rédaction du rapport de rattacher le bâtiment à une occupation précise du site. Cependant, à la lumière d’avis de relecteurs et à l’examen du diagramme de datation radiocarbone, on peut raisonnablement nuancer aujourd’hui l’éventuel rattachement du bâtiment 1 à la période du Bronze final III proposé dans le rapport. Sans néanmoins exclure la possibilité d’une datation plus précoce (mais qui aurait bénéficié d’une calibration plus précise s’il s’agissait de l’âge du Bronze final), on peut resserrer la fourchette chronologique du bâtiment 1 au « plateau hallstattien » et l’intégrer dans l’analyse de l’établissement rural palissadé.

Une prudence et une réserve sont également de mise concernant l’attribution chronologique d’une fibule serpentiforme provenant du comblement d’une petite fosse de fonction indéterminée (1078). En effet, si la typologie semble correcte, associée à un type Golasecca, le rattachement chronologique proposé par l’étude du rapport ne peut pas se limiter à La Tène ancienne, ce modèle de fibule étant également attesté au Hallstatt D1 au nord des Alpes.

En conclusion, la fouille du site de Berru a permis de livrer l’exemple inédit d’une sépulture complexe du second âge du Fer tandis qu’ont été abordés différents thèmes qui alimentent les données locales. Ainsi, les perspectives d’étude de cette fouille entrent dans l’axe 5 de la programmation nationale de la recherche archéologique en France, concernant l’organisation de l’espace rural à l’âge du Fer et les formes d’occupation, mais également intéressant les pratiques funéraires des âges des métaux. Ce site s’intègre désormais aux connaissances acquises autour des établissements ruraux palissadés champenois et au corpus présenté au sein d’articles et travaux de synthèse régionaux et nationaux. De plus, une nouvelle prise en compte des données carpologiques alimentera la réflexion dans le cadre d’un article consacré à l’évolution du stockage et des productions agricoles du Hallstatt à La Tène ancienne (Desbrosse et al., à paraître).

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Présentation Générale

1.1. Présentation du projet
1.2. Prescription et objectifs
1.3. Moyens humains et techniques mis en place
1.4. Méthodes d’intervention et déroulement de l’opération
1.5. Contraintes

2. Contextes géologique et archéologique

2.1. Environnement géologique
2.2. Environnement archéologique

3. Résultats archéologiques

3.1. Du mobilier néolithique (secteur 2)
3.2. Des structures domestiques de l’âge du Bronze
3.3. Un établissement rural du premier âge du Fer (Hallstatt C-D1)
3.4. En marge d’une occupation du deuxième âge du Fer
3.5. Les vestiges protohistoriques ne pouvant être associés à une phase
d’occupation
3.6. De rares témoins de l’époque médiévale
3.7. Quelques vestiges des époques moderne et contemporaine
3.8. Les vestiges non datés

4. Conclusion

5. Bibliographie

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

SPIÈS, Florie (dir.). (2014). Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru : Berru (Marne), "La Maladerie" (Rapport de fouille, 1 vol.). Metz : Inrap Grand Est Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0134759>.

Rapport de diagnostic

STOCKER, Pascal & MATHELART, Pierre. (2013). Berru (Marne) « La Maladrerie » (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Metz : Inrap Grand Est Nord. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0126668>

Publication citée dans l'introduction

DESBROSSE, Vincent, LENDA, Stéphane & SPIÈS, Florie. (à paraître). Évolution des formes d’habitat et de stockage du Hallstatt à La Tène ancienne entre Suippe et Vesle. Dans B. Hénon (dir), Hommages à Frédéric Gransar. (Revue Archéologique de Picardie ; num. spécial).

Citations

SPIÈS, Florie (dir.), AUXIETTE, Ginette, BANDELLI, Alessio, BRUNET, Paul, DUBOIS, Bastien, GIROS, Romain, JACOTTEY, Luc, SAUREL, Marion & THIOL, Sandrine. (2021). Indices de fréquentation au Néolithique ancien et occupations du Bronze final au second âge du Fer, au pied du Mont Berru (Berru - Marne,  « La Maladerie ») : rapport de fouille archéologique 2014. Paris : Inrap. (Documents d'archéologie préventive ; 15). <https://doi.org/10.34692/m79y-j683>.

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