Dans le cadre de la réalisation de la déviation de la RD 10, au sud du village de La Fare-les-Oliviers (13), par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, une fouille préventive a été prescrite par l'Etat (DRAC PACA) sur un site datant de la fin de la préhistoire.

Dernière modification
10 mai 2016

Choisi par le Conseil Général pour en assurer la maîtrise d'oeuvre, l'Inrap aura fouillé, de mi-septembre à fin octobre 2011, quelque 4000 m². La nouvelle déviation de La Fare-les-Oliviers prévoit la création d'une route départementale entre l'est du village et la RD113 au sud de la commune. 

Un site occupé au néolithique final

La zone fouillée, située au sud-est du village de La Fare, se trouve à 50 m de l'Arc, rivière qui s'écoule d'est en ouest jusqu'à l'étang de Berre. Le site révèle une zone d'habitation datant du Néolithique final (3400 à 1900 avant notre ère). Il offre ainsi les vestiges caractéristiques d'un village, au sein duquel les populations sédentaires se livrent à l'agriculture et à l'élevage.

Au sein de l'une des fosses, une sépulture inattendue

Deux secteurs peuvent être différenciés. A l'ouest, la fouille a mis au jour des foyers, des trous de poteaux (structures en creux témoignant de la présence d'édifices) et des silos (fosses destinées au stockage des récoltes). Le corps d'un homme jeune déposé au fond d'un silo avec un coquillage a également été découvert et constitue un fait remarquable. Pour cette période, dans la région, les sépultures dans les habitats sont en effet très rares, les individus étant généralement inhumés dans des sépultures collectives (dolmens ou hypogées).

Des indices sur l'habitat...

À l'est, la fouille a également révélé des trous de poteaux, cette fois en plus grand nombre, ainsi que d'autres fosses et silos. Dans ces derniers sont présents des éléments de torchis attestant d'une architecture dont les murs sont formés par une armature en bois contre laquelle le torchis (mélange de terre, d'eau et de paille) est plaqué pour former les parois.

et sur les activités quotidiennes.

À l'est, la fouille a également révélé des trous de poteaux, cette fois en plus grand nombre, ainsi que d'autres fosses et silos. Dans ces derniers sont présents des éléments de torchis attestant d'une architecture dont les murs sont formés par une armature en bois contre laquelle le torchis (mélange de terre, d'eau et de paille) est plaqué pour former les parois.

L'Inrap

Avec plus de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l'Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l'une des toutes premières en Europe. Institut national de recherche, il réalise l'essentiel des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine et dans les Dom. Ses missions s'étendent à l'exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de la connaissance archéologique au public.
Aménagement : Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Contrôle scientifique : Service régional de l'archéologie (Drac PACA)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique Jean-Philippe Sargiano, Inrap
Contact(s) :

Cécile Martinez

Chargée du développement culturel et de la communication Inrap, direction interrégionale Méditerranée

06 87 01 62 86 -

cecile.martinez [at] inrap.fr