Le musée archéologique départemental de Jublains accueille, jusqu'au 21 septembre 2014, l'exposition itinérante « Sur les rails de l'histoire » portant sur les découvertes archéologiques le long de la Ligne à grande vitesse Bretagne - Pays de la Loire et produite avec l'Inrap grâce au soutien d'Eiffage et de Réseau Ferré de France. 
Dernière modification
19 février 2016

Initialement exposition de photographies mêlant approche documentaire et artistique avec une oeuvre de l'artiste Raphaël Dallaporta, « Sur les rails de l'histoire » s'enrichit à Jublains d'une présentation inédite d'objets découverts lors des fouilles menées sur les départements de la Sarthe et la Mayenne, ainsi que de maquettes et de restitutions conçues spécialement pour l'occasion. Photographies aériennes, vues au microscope, montages vidéo, atlas interactif..., l'archéologie de la LGV est ici abordée sous un angle innovant. Le visiteur est invité à suivre son propre cheminement, au fil de thématiques et de supports divers.
L'exposition est accompagnée d'un catalogue publié aux éditions de la Reinette du Mans.

Les fouilles de la Ligne à grande vitesse en images

Près de 40 opérations de fouilles préventives ont été réalisées par l'Inrap le long des 214 kilomètres du tracé, dont 24 en Pays-de-la-Loire. Débutées en 2009 avec les sondages archéologiques, ces opérations se poursuivent actuellement par les recherches en laboratoire, une fois la phase terrain achevée. Une trentaine de photographies de grand format, des vues du ciel aux vues au microscope, constitue la première partie de cette exposition. Elle permet de découvrir les grandes étapes et les principales découvertes de cette aventure archéologique.

Une installation produite par Raphaël Dallaporta, artiste en résidence

Le visiteur poursuit sa visite avec la découverte de l'installation de Raphaël Dallaporta, invité en résidence à l'Inrap entre mars et octobre 2013. Récompensé à de multiples reprises, l'artiste mène depuis plusieurs années un travail sur les milieux professionnels et leurs protocoles. Avant de collaborer avec l'Inrap, il avait déjà approché le métier d'archéologue : en 2010, il accompagne une mission française en Afghanistan et met au point un drone afin de photographier les vestiges menacés de disparition.
Dans le cadre des opérations de la LGV, Raphaël Dallaporta a choisi d'orienter son travail sur une étape méconnue du public : les études en laboratoire, une fois les fouilles achevées. Il rencontre plusieurs archéologues et spécialistes dans leur centre de recherches : le paléolithicien et ses silex, le palynologue et ses pollens, l'anthracologue et ses charbons de bois, mais aussi le céramologue, l'anthropologue, ... Les centaines de photographies prises pendant ces rencontres sont présentées sous forme d'une installation vidéo, diffusée depuis des écrans encastrés dans les caisses utilisées habituellement pour stocker le matériel archéologique.

Principales découvertes et objets inédits en Sarthe et en Mayenne

Grâce à une partie complémentaire produite par le Musée archéologique départemental de Jublains, le visiteur peut, de manière inédite, découvrir certains des objets mis au jour à l'occasion des fouilles menées en Sarthe et en Mayenne. Avec la découverte, pour la première fois dans les Pays-de-la Loire, d'un site préhistorique de débitage de silex par Neandertal à Fontenay-sur-Vègre jusqu'à l'étude d'un manoir de l'Époque moderne à La Milesse, ces dernières ouvrent une fenêtre sur plus de 70 000 ans d'occupation humaine. Les quelques objets présentés au musée sont accompagnés de maquettes et de dessins de restitution de sites conçus spécialement pour l'occasion.