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Puits gaulois dans le quartier Saint-Roch à Toulouse
La fouille de la caserne Niel, à l’occasion des travaux sur la ligne B du métro toulousain, est située au sein de l’occupation gauloise du quartier Saint-Roch, couvrant une superficie d’environ 80 hectares.
Il est actuellement délimité par la découverte de vestiges archéologiques répartis entre l’escarpement vers la Garonne à l’ouest, le boulevard des Récollets au nord, l’avenue Jules Julien à l’est et la rocade de Toulouse au sud. Dans ce secteur, 291 puits (ou fosses) gaulois ont été repérés depuis 1901, date de construction de la caserne Niel, mais seulement une quarantaine a pu être fouillée.
Héritage des recherches
La difficulté d’interprétation de ces fosses/puits est due soit à l’ancienneté des interventions, soit, pour les fouilles récentes, aux difficiles conditions de travail rencontrées dans les années 1960 et 1980. L’archéologie préventive urbaine était alors une discipline jeune qui ne possédait pas de cadre juridique suffisant pour assurer des fouilles archéologiques dans de bonnes conditions. Les archéologues, souvent bénévoles, devaient généralement intervenir après la destruction d’une partie du site et dans des délais très courts.
Habitat et artisanat
Première opération exhaustive de fouilles (sur 1 100m²) depuis les années 1980, le chantier de 2001 a permis d’observer pour la première fois les sols de la périphérie d’un habitat et d’ateliers de bronzier. Au sein d’un espace structuré par des fossés drainants, ils comportent des fosses, sept puits à eau, des constructions sur poteaux et des soubassements de bâtiments constitués de couches de tessons d’amphores.
Localisation des fouilles menées en 2001 sur le site daté du second âge du Fer.
Caserne Niel, Toulouse (Haute-Garonne), 2001
Vue des vestiges archéologiques matérialisés par la présence de fragments de céramiques et d’amphores.
Caserne Niel, Toulouse (Haute-Garonne), 2001
© C. Nourrit, Inrap
Vue d’un puits et de son comblement d’abandon (puits PT4).
Caserne Niel, Toulouse (Haute-Garonne), 2001.
© C. Requi, F. Callède, C. Nourrit, Inrap