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L'Ambrot
A Lignan-de-Bazas, Gironde, le site a été détecté au printemps 2008 lors d'un diagnostic effectué par C. Etrich, Inrap.
Cette investigation dans un secteur qui jusque-là n'avait rien livré a permis de mettre en évidence la présence de fossés de La Tène moyenne, de traces d'occupation antique ainsi que de vestiges d'époque moderne. La fouille qui a suivi portait sur une surface de 16 000 m2.
L'organisation spatiale des structures montre une nette division entre l'occupation du second âge du Fer et l'occupation du début de l'époque moderne. Cette dernière est localisée sur la partie est de la zone de fouille et est matérialisée par des fossés parcellaires, de nombreuses fosses et quelques trous de poteau inorganisés.
Les structures du second âge du Fer, préférentiellement situées dans la partie ouest, sont principalement des fossés et quelques petites fosses. Entre ces deux occupations, dans la partie centrale du terrain, quelques creusements sont attribuables à l'Antiquité, plus précisément au début du IIe siècle de notre ère.
Il ressort de cette disposition que l'emprise des fouilles ne fait qu'aborder les deux principales occupations et passe en quelque sorte entre deux sites archéologiques. La réalité du site gaulois se situe très probablement un peu plus à l'ouest. À l'inverse, l'essentiel des vestiges du début de l'époque moderne semble s'étendre au-delà du décapage vers l'est. Quant à la présence antique, elle est trop fugace pour être vraiment signifiante.
L'occupation de la fin de La Tène moyenne est principalement caractérisée par deux fossés délimitant deux enclos dont la surface n'est que très partiellement recoupée par l'emprise de la fouille. Le plus important de ces fossés, large de 1,80 m pour une profondeur conservée de 0,80 m, a livré de la vaisselle de table ainsi que des amphores principalement gréco-italiques.
L'occupation antique, très fugace, est matérialisée par une dizaine de petites structures en creux (trous de poteau inorganisés et petites fosses) ayant livré de rares tessons, notamment de cruches, attribuables au IIe siècle de notre ère.
L'occupation moderne est, pour l'essentiel, marquée par la présence de fosses d'extraction groupées dont le comblement renferme parfois une importante quantité de mobilier céramique. Ce dernier couvre une fourchette chronologique allant, selon les fosses, du milieu du XVIe à la fin du XVIIe siècle. Quelques fossés de parcellaire, orthogonaux, complètent cette occupation moderne.