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Château des ducs de Bretagne (tour du Port et cour attenante)
A Nantes, Loire-Atlantique, décapage sur une profondeur moyenne de 1 m à 1,50 m de l'ensemble du rez-de-chaussée de la tour du Port et de sa cour attenante (250 m2 environ).
Dans le cadre des travaux de restauration et de transformation du château des Ducs de Bretagne à Nantes en musée, des aménagements lourds étaient programmés dans la tour du Port (tour d'angle sud-ouest du château) et sa cour attenante, secteur où des explorations menées en 1995 (opération 1995.113, évaluation, responsable J. Pascal/Inrap) avaient révélé la présence des vestiges particulièrement bien conservés des sous-sols et des défenses basses de la tour, inconnus jusqu'alors.
Le décapage sur environ 1 m de profondeur de la totalité du secteur (tour et cour) a confirmé les résultats déjà obtenus : la tour possède une cave comblée, initialement couverte d'un plafond solivé ; elle était précédée par un bâtiment dont subsiste la totalité des sous-sols, y compris de larges portions de la couverture en dalles de schiste. Ces sous-sols desservaient les défenses basses ainsi qu'une poterne et assuraient la communication avec le Grand Logis. Ils ouvraient directement, à l'est, sur une cour basse aboutissant à la poterne de Loire. Ces aménagements n'ont probablement jamais été terminés et ont été comblés au début du XVIe s. lors de l'achèvement de la courtine sud (de Loire) par François Ier roi de France. À la fin de ce même siècle, la construction du bastion de Mercoeur a englobé et masqué l'ensemble, y compris la tour qui ne fut re-dégagée qu'en 1853 après la démolition du bastion.
L'étude a également porté sur le bastion dont des vestiges ont été mis au jour lors du curage des douves et sur les accès à la cour dont une partie s'est développée sur l'emprise de l'ancien Arsenal.