Beslan métallurgie

À La Milesse, le site de Beslan correspond à une butte en haut de laquelle se trouve une mine d'extraction de fer. À mi-pente, les archéologues ont mis au jour un habitat gaulois possédant une activité de forge. Les études sont en cours pour déterminer les relations entre les deux entités.

Plan général des vestiges (périodes gauloise, antique et moderne).
Beslan, La Milesse (Sarthe), 2012.

© S. Chauvin, Inrap

Profil d'un des fossés de l'enclos I de La Tène finale. La forte érosion des fossés laisse tout de même deviner un profil en « V à fond plat », couramment découvert sur les occupations gauloises.
Beslan, La Milesse (Sarthe), 2012.

© S. Chauvin, Inrap

Pour des raisons de sécurité, la partie profonde du puits a été fouillée exclusivement à la pelle hydraulique. Malgré un creusement de 8 m, la nappe phréatique n'a pas été atteinte. Sur sa partie inférieure au moins, le puits était doté d'un cuvelage en bois.
Beslan, La Milesse (Sarthe), 2012.

© Véronique Gallien, Inrap

Rejets localisés dans le fossé méridional de l'enclos I, vestiges d'un probable foyer métallurgique se composant de parois scoriacés, de scories de forge et de fragments de céramique.
Beslan, La Milesse (Sarthe), 2012. 

© Phaedra Bouvet et Olivier Maris-Roy, Inrap

Deux enclos de l'époque gauloise

L'habitat, dont les vestiges sont très érodés, se situait dans deux enclos orientés nord-est/sud-ouest partiellement mis au jour. Les fossés constituant ces enclos ont livré la plupart du mobilier archéologique. Il date de La Tène finale (I^er siècle avant notre ère). Un puits se trouve à égale distance des deux enclos. Sa fouille n'a révélé aucun objet et ne permet donc pas de le dater.

Un atelier de forge

La présence, en grand nombre, de scories de fer et de fragments de parois de four permet de déduire l'activité de forge, dernière étape du travail du minerai de fer. Cependant, aucun foyer n'a été découvert. Des études sont en cours pour déterminer l'origine de la matière première et savoir si elle provient de la mine située 100 m plus haut.

Une occupation du Haut-Empire

Au début du I^er siècle de notre ère, les enclos disparaissent au profit d'une occupation rurale. Quelques fossés de même orientation que les fossés gaulois et un chemin ont été reconnus. Le mobilier recueilli (fragments d'une cruche, tuiles ou briques en terre cuite) date des années 40 de notre ère. Le puits pourrait appartenir à cet ensemble.