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Une nécropole protohistorique à Marigny-le-Châtel, inhumations et incinérations
En amont de l'implantation par GRTgaz d'une importante canalisation de transport de gaz dite Arc de Dierrey traversant la Champagne-Ardenne, une équipe de l'Inrap a mené une fouille sur le tracé de l'ouvrage au niveau de la commune de Marigny-le-Châtel (Aube) en avril 2014. Cette fouille de 1,5 hectare, prescrite par l'État (Drac Champagne-Ardenne), a révélé des monuments funéraires et des tombes datés de la fin du Bronze moyen et du début du Bronze final, soit environ 1350 avant notre ère.
La nécropole compte une quarantaine de sépultures, inhumations et crémations confondues, associées à ces monuments funéraires. L'intérêt du site réside par ailleurs dans sa situation géographique, une zone de plateau peu sujette aux investigations archéologiques, contrairement aux vallées alluviales de la Seine et de l'Yonne au sein desquelles sont connus la plupart des sites de référence régionaux pour cette période.
Les monuments
Un second type de « monument » remarquable est apparu lors du décapage. Il s'agit de trois enclos de plan rectangulaire, orientés nord-sud comme la majorité des tombes de la nécropole, et délimités par des trous de poteau très rapprochés les uns des autres. L'enclos le plus imposant et le mieux conservé mesure 7,50 m par 3,75 m.
Leur fonction n'a pas encore été définie, toutefois, la présence d'une fosse oblongue, très arasée, dans l'aire interne de l'un d'entre eux peut s'apparenter à une sépulture. Ce type de construction, qu'il convient de dater plus précisément, n'est à ce jour pas connue en contexte funéraire durant cette phase de l'âge du Bronze, même dans les milieux plus explorés des vallées de la Seine et de l'Yonne.
Les sépultures
Conclusion
Elle témoigne surtout de la grande variété des pratiques funéraires à la fin du Bronze moyen et au début du Bronze final, mises en évidence à travers le traitement du corps, le dépôt funéraire et l'architecture des tombes. Son étude permettra un éclairage complémentaire sur ces thèmes en s'insérant dans les programmes de recherches déjà en cours sur les vallées de l'Yonne et de la Seine.