À Athée-sur-Cher, Indre-et-Loire, la fouille a été réalisée sur une superficie de 10 500 m2.

Dernière modification
18 mai 2016

Un établissement rural du Néolithique à l'Antiquité 
 
La fouille a révélé une concentration importante de vestiges archéologiques. Le site est très mal conservé en raison du fort arasement du plateau d'Athée-sur-Cher et des labours profonds. Au terme de l'étude, trois principales périodes ont pu être individualisées : Le Néolithique moyen II, la Protohistoire (La Tène finale ?) et le Haut-Empire.

Une enceinte néolithique

La découverte de l'enceinte datée du Néolithique est exceptionnelle et totalement imprévue. La prospection pédestre suggérait la présence d'une occupation préhistorique importante même si elle n'était pas clairement caractérisée. Des analyses par radiocarbone sont en cours de réalisation et préciseront peut-être la datation des vestiges.

Quelques traces protohistoriques

La Protohistoire est très mal représentée sur le site. Une cinquantaine de tessons erratiques, dont certains sont attribuables à La Tène, probablement finale, indiquent une occupation des lieux à cette période, sans plus de précision.

Un établissement antique...

La majorité des vestiges archéologiques mis au jour est datée du Haut-Empire. Deux systèmes d'enclos maçonnés et deux ensembles parcellaires orientés différemment constituent les éléments structurants du site antique. Ils permettent d'individualiser trois sous-périodes qui s'échelonnent sur environ deux siècles, de 60-70 de notre ère jusqu'au IIIe s. Deux bâtiments sur poteaux et solins sont également rattachés à cette période. Les poteaux de l'alignement central d'un des bâtiments sont calés au moyen de grosses pierres plates en calcaire siliceux posées de chant dans deux tranchées en V. Cet aménagement est tout à fait original, aucun élément de comparaison n'a été retrouvé. L'utilisation de matériaux périssables pour la constitution des parois et de la toiture est probable mais ne peut pas être démontrée.

... à vocation agricole ?

La nature de l'occupation pour l'époque antique n'a pas été précisément définie. Il s'agissait vraisemblablement d'une exploitation agricole, comme le traduisent les vestiges mobiliers : céramique, rejets provenant d'habitats proches.
L'état de conservation du site au Bas-Empire n'est pas connu. Cet établissement rural est-il alors en ruine ? Le parcellaire structure-t-il encore le paysage de Touche Morin  ? L'absence totale de vestiges médiévaux suggère que la récupération des maçonneries a eu lieu dès le Bas-Empire, sans laisser de témoins caractéristiques de cette activité.