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Temple de la rue Nationale
A Tours, Indre-et-Loire, le temple a été l'objet de plusieurs interventions depuis sa découverte en 1951.
Dates et conditions de réalisation des fouilles et observations :
- Observations réalisées par P.-L. Fréon, R. Milliat et R. Lehoux en 1951 lors de la reconstruction de l'îlot I de la rue Nationale.
- Sauvetage urgent dirigé par X. Rodier (LAUT) du 5/06/1994 au 30/10/1994.
- Sauvetage urgent dirigé par A. Poirot (LAUT) du 1/11/1994 au 31/12/1994.
- Évaluation archéologique dirigée au F. Champagne (AFAN) en février 2000.
- Fouille préventive dirigée par A.-M. Jouquand (AFAN-INRAP) du 10/12/2001 au 15/02/2002.
Équipe de recherche : Anne-Marie Jouquand, Patrick Neury, Inrap ; Jacques Seigne, Thierry Morin, LAT, Dominique Tardy, CNRS.
La distance séparant la façade du porche au mur de la cella n'excédait pas 10,40 m. Des tuiles recouvraient une charpente faite de poutres, chevrons et voligeage, adossée à la cella.
Les observations effectuées de 1951 à 2002 sur cet îlot ont mis en évidence la présence d'un grand sanctuaire urbain. Ce temple circulaire est établi sur un podium.
Le temple de Tours, Ier-IIe siècles
Les premières traces d'occupation sur le site (tranchées de récupération d'un mur maçonné et petite construction en matériaux périssables) pourraient correspondre à un ensemble monumental des années 20-50 de notre ère. Ces structures sont en grande partie récupérées préalablement à la construction d'un grand sanctuaire urbain.
Le temple qui leur succède se compose d'un anneau de 34,85 m de diamètre externe entourant la cella (salle centrale abritant la statue du dieu) et d'un vaste porche d'entrée de 27,40 m de large sur 7,50 m de profondeur. Ce dernier est posé sur une véritable forêt de pieux en chêne. L'accès se fait par l'est, au moyen d'un emmarchement de façade. Les murs sont assisés en petit appareil avec les joints marqués au fer, et plaqués de marbre. L'analyse dendrochronologique des pieux permet d'affirmer que le vestibule a été construit après les années 39-40. D'autres données, relatives à la stratigraphie et aux techniques architecturales, indiquent la fin du Ier siècle ou le début du IIe comme date de construction du temple.
Des sépultures du haut Moyen Âge
À travers un sédiment brun noir qui recouvre les vestiges antiques, huit fosses et treize sépultures inhumées en pleine terre, parmi lesquelles figuraient quatre enfants, ont été reconnues lors de la fouille de 2002. Trois tombes ont été datées par 14C ; elles sont regroupées dans une période allant de 543 à 776.