Sur les traces de la nécropole d’Andelot-Blancheville (Haute-Marne)

Une nécropole du Moyen Âge

La fouille en cours révèle quarante-cinq sépultures, il s’agit de tombes à inhumation. L’emplacement de la nécropole, son organisation et l’orientation des tombes permettent aux archéologues de la rattacher à la période du Moyen Âge. Les défunts ont été inhumés sans objet d’accompagnement de type arme ou bijou. Cette particularité permet de supposer que cet ensemble funéraire date probablement des VIII^e-IX^e siècles (période carolingienne). Suite à l’observation de la position des ossements par les anthropologues, il est possible de savoir que les corps avaient été disposés dans des troncs d’arbre évidés, aujourd’hui disparus.

Fouille d'une tombe dans une nécropole carolingienne à Andelot-Blancheville (Haute-Marne-2023).

© Inrap

Fouille d'une tombe dans une nécropole carolingienne à Andelot-Blancheville (Haute-Marne-2023).

© Inrap

Fouille d'une tombe dans une nécropole carolingienne à Andelot-Blancheville (Haute-Marne-2023).

© Inrap

Une carrière d’extraction de matériaux

Attenante à cette nécropole, les archéologues ont mis au jour une carrière d’extraction de matériaux. À ce stade, peu d’éléments permettent de la dater mais comme elle empiète sur certaines tombes, elle serait postérieure à la nécropole.

Une focale sur la population rurale à la période carolingienne

Cette fouille ouvre « une fenêtre » dans ce territoire de la Haute-Marne où les opérations d’archéologie préventive sont peu nombreuses. Elle est donc source d’informations d’autant plus précieuses qu’elles sont rares. Cette intervention permettra de mieux connaître l’évolution de l’occupation humaine dans ce département, en campagne, à la période carolingienne. Les études biologiques réalisées sur les défunts documenteront le quotidien de ces populations et livreront notamment des informations sur leurs éventuelles maladies, carences ou traumatismes.