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Rue Hourlier

A Reims, Marne, cette opération s'est déroulée sur un terrain de 600 m², à proximité du cardo (axe nord-sud) qui, dans ce quartier urbain excentré de la ville antique, se prolongeait par la voie conduisant à Laon et à Bavai.

Chronique de site

Rue Hourlier à Reims (Reims)

Date de publication

09 janvier 2009

Dernière modification

10 mai 2016

Les couches archéologiques, conservées sur une épaisseur variant de 1 à 1,70 mètre, apparaissaient juste sous le sol actuel. Elles présentaient deux grandes phases d'évolution du quartier, la première couvrant les trois premiers quarts du I^er siècle de notre ère, et la suivante, le IIe et une bonne partie du III^e siècle.

Vue d'ensemble du chantier en cours de fouille.

Coupe en terra nigra (à droite) et mortier retournés dans une fosse.

Dé en os gallo-romain.

Jeton en os gallo-romain.

Cabochon en pâte de verre.

Fibule en bronze du I^er siècle de notre ère.
Elle est caractérisée par un large couvre-ressort cylindrique fermé aux deux extrémités.
L'arc présente un décor de cannelures et gorges ; il aboutit au centre d'une plaque circulaire, d'où part le pied en « queue de paon », lui aussi orné de 5 cannelures.

Monnaie de Claude I^er (revers), frappée à Rome, vers 41-50.
Les lettres SC indiquent que les monnaies ont été frappées sous l'autorité du Sénat (Senatus Consulto).

Monnaie de Gallien (avers), frappée à Rome, entre 262-263.

Plan d'ensemble du site dans l'Antiquité.

Haut-Empire

Le I^er siècle de notre ère est marqué par des structures (trous de poteau, fosses, caves et puits) creusées dans le substrat géologique. Aucun plan complet de bâtiment n'a cependant pu être identifié. Trois concentrations de vestiges semblaient définir autant d'habitats individualisés. La présence de nombreuses scories de fer et d'un peson de métier à tisser pourrait évoquer une activité artisanale, tout comme la présence d'un grand creusement d'extraction de craie.
Au II^e siècle apparaît un habitat structuré, dont les murs ont été récupérés ; des sols en craie ou en terre battue, l'area d'un hypocauste, des puits et un égout maçonné ont pu y être fouillés. Si la fouille n'a pas permis de restituer un plan complet de bâtiment, elle a mis en évidence plusieurs réorganisations ou remaniements successifs, jusqu'au III^e siècle.

Antiquité tardive

L'abandon du site est intervenu dans la première moitié du IV^e siècle, au moment de la construction du rempart, et le quartier ne fut réoccupé qu'au XIX^e siècle.

Introduction