A Montpellier, Hérault, à l'occasion de l'aménagement de la ligne 2 du tramway de Montpellier, une fouille a été réalisée rue de Fontaine du Pila.

Dernière modification
10 mai 2016
Les archéologues y ont découvert les plus anciens vestiges d'occupation humaine de Montpellier, bien avant la création de la ville ! Il y a 11 500 ans, au bord du Verdanson, des chasseurs ont implanté leur campement.
Ce groupe a laissé derrière lui un outillage de pierre caractéristique d'une culture de l'épipaléolithique, une période de tradition purement paléolithique située après la disparition du renne, il y a 12 000 ans. Ces outils de pierre se composent de nombreux grattoirs, associés à des lamelles à dos et petites pointes à dos courbes, ainsi que de quelques rares burins. Une petite pointe en os accroît l'intérêt de la série.
 
 

La matière première utilisée (silex, mais également quartz) est très diversifiée et suggère de nombreuses sources d'approvisionnement. Une étude approfondie de ces matières premières permettra sans doute de reconstituer les parcours de ce groupe de chasseurs.

Dans ce campement, la faune est abondante : cerf, aurochs, sanglier, mais aussi bouquetin et âne sauvage (Equus hydruntinus). Le renne, encore présent au Magdalénien final (il y a 12 000 ans), a déjà déserté la France méditerranéenne. Ces quelques éléments indiqueraient une ambiance climatique plutôt tempérée (forestière). On note également la présence de petits gibiers (lapin et lièvre) et d'assez nombreux restes de poissons.

Cette fouille apporte des données fondamentales sur l'environnement et le climat entre la fin des temps glaciaires et le régime actuel.