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Pillage d'un site archéologique à Magalas (Hérault): les malfaiteurs pris sur le fait
Jeudi 27 juin, en début de soirée, un groupe de « pilleurs », équipés de détecteur de métaux, a été surpris sur un chantier archéologique de l'Inrap, à Magalas. Alertée, la Brigade de proximité de gendarmerie de Servian a pu procéder à l'interpellation des individus. Une plainte a été déposée par la Drac Languedoc-Roussillon (Service régional de l'Archéologie) ainsi que par l'Inrap.
Depuis le début du mois d'avril, les archéologues de l'Inrap interviennent à Magalas sur l'emprise d'un futur lotissement réalisé sous la maîtrise d'ouvrage du groupe immobilier GGL. Les terrains qui font l'objet des recherches sont situés aux abords de la colline de Montfo, connue depuis le début du XXe siècle pour abriter les vestiges d'un important oppidum, fréquenté dès le premier âge du Fer (VIIIe siècle avant notre ère) jusqu'à la conquête romaine.
Un site inédit en cours d'étude pour les archéologues
2500 m² délimitée par un péribole, et un grand portique. Par ailleurs, deux ensembles de bâtiments ont été reconnus à proximité de cette enceinte, peut-être réservés à l'hébergement des pèlerins.
La menace des vestiges archéologiques par les « pilleurs »
sites : en creusant, ils perturbent les niveaux archéologiques et les rendent inexploitables pour les chercheurs.
Le pillage d'un site archéologique : un délit puni par la loi
Le pillage d'un site archéologique, sa destruction, sa dégradation ou sa détérioration sont punis de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 d'amende (articles 311-4-2 et 322-3-1 du code Pénal créés par la loi n°2008-696 du 15 juillet 2008 - art. 34). Cette peine peut être portée à dix ans d'emprisonnement et 150 000 d'amende lorsque les actes sont commis par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complices (articles 311-4 et 322-3 du code Pénal).
Les pilleurs en possession d'engins de guerre peuvent par ailleurs être poursuivis pour détention et transport d'arme de 1re catégorie (décret n°95-589 du 6 mai 1995 relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions).
Il est regrettable de voir endommagés, de cette manière, par des personnes qui « s'intéressent » pourtant à l'archéologie, des sites archéologiques en cours de fouille ou même non fouillés, que l'ensemble de la communauté scientifique et le Ministère de la Culture et de la Communication s'efforcent de protéger.
La protection des sites archéologiques, non renouvelables et fragiles, est l'affaire de tous, archéologues, élus (maires), propriétaires des terrains, amateurs d'histoire et d'archéologie, chercheurs, associations... Les services de l'État en charge de l'archéologie s'efforceront avec détermination, de poursuivre toute personne qui porte atteinte à notre patrimoine archéologique afin d'assurer sa protection dans les meilleures conditions et de préserver ainsi les futures études.
La DRAC, Service régional de l'Archéologie
Direction régionale des Affaires culturelles du Languedoc-Roussillon
Service régional de l'Archéologie
5 rue Salle l'Évêque
CS 49020
34967 Montpellier Cedex 2.
Tél. 04 67 02 32 71
Inrap, direction interrégionale Méditerranée
Cécile Martinez
Chargée du développement culturel et de la communication
06 87 01 62 86 - cecile.martinez [at] inrap.fr