Le heurt de Bouvereul : étude d'un dépotoir public à Rouen au XVIe siècle (Normandie, Seine-Maritime, Rouen, 1 et 5A rue Pouchet, 15-23 rue Verte, 26 boulevard de la Marne)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
5
Image d'entête
DAP 5 | Rouen « Heurt de Bouvereul » (Seine-Maritime)
Média
DAP 5 | Rouen « Heurt de Bouvereul » (Seine-Maritime)
date expertise
mai 2016
date achevement
septembre 2015
Paragraphes

Le projet de construction immobilière Rue Pouchet / Rue Verte à Rouen a justifié un diagnostic archéologique (Guillot, 2012) suivi d'une fouille au cours du quatrième trimestre 2012. Elle a permis d'étudier la mise en place et l'organisation d'un grand dépotoir public au XVIe siècle, nommé heurt dans les textes (de l'ancien français hourd, tertre ou monticule). La parcelle fouillée se trouve au nord-ouest du centre-ville « historique », hors de l’enceinte mais aux abords du château du XIIIe siècle et d’un des principaux accès à la cité, la Porte Bouvreuil.

L’étude du site a montré que l’on se situe dans un secteur faiblement occupé avant la décision politique de choisir cet emplacement comme lieu de rejet pour une partie des détritus rouennais durant la seconde moitié du XVIe siècle.
La fine stratigraphie observée résulte directement du mode de transport des déchets par banneaux ou charrettes. Ainsi, le heurt se constitue peu à peu, avec le versement, depuis le sud-ouest, de toutes sortes de matériaux. Que ce soit lors du ramassage des détritus, ou une fois ces derniers arrivés dans le dépotoir, le mobilier qui peut être recyclé est mis de côté. Un indice sur la rapidité des arrivages est fourni par le faible pourcentage d’ossements exposés aux intempéries, à un abandon prolongé à l’air libre, ou portant des traces des charognards.

Sur les 6 000 m3 fouillés, plus de 4 000 m3 concernent directement le heurt. La nature des terres et la masse de mobilier retrouvée, plus de 100 000 restes, permettent d’avoir une bonne représentation de la composition de ce heurt, malgré quelques biais et absences : les objets qui ne sont jamais jetés, ceux recyclés, ou ceux en matériaux périssables. Bien qu’il ne soit pas possible de connaître la proportion exacte des pièces luxueuses présentes dans le heurt, leur nombre témoigne du goût pour l’ornementation et de la sensibilité à la mode des bourgeois, aristocrates et religieux au début de la Renaissance. On peut citer les agrafes à crochets décorées ou le luxe apporté par la chaleur des poêles sans le désagrément de la fumée ou du bruit. Pour la table, on trouve des coupes à boire en grès, des pichets, des assiettes et des plats, très décorés et même quelques-uns en faïence italienne (et non rouennaise…), des salières et des réchauffe-plats. Remarquons un plat dit de la Passion qui fut probablement disposé sur un dressoir et que l’on pouvait admirer dans une salle. Parmi les animaux consommés, se rapportant globalement à une population urbaine « classique », se distinguent des espèces liées à une élite, comme le gros gibier (cerf, chevreuil et daim), le paon ou le dauphin/marsouin, et à un mode de cuisson particulier, le rôti.

Ces recherches ont permis d'étudier, pour la première fois en Normandie, voire en France, un dépotoir public créé ex-nihilo sur un terrain plat faiblement occupé, contrairement à l'utilisation plus courante de fossés ou de grandes fosses comme réceptacle des déchets. La mise en relation avec les textes a complété les données archéologiques et a élargi le sujet à la gestion des déchets à Rouen au XVIe siècle.
L'opération a également été l'occasion d'expérimenter une stratégie de fouille particulière qui tenait compte de la fine stratification du dépôt, du pendage des niveaux et qui permettait de recueillir l'abondant mobilier dans un délai contraint. Un carroyage de 2 m de côté a été mis en place en amont, et le terrassement a été effectué mécaniquement par palier d'un mètre de hauteur pour atteindre une profondeur de 8 m. Le mobilier étant localisé en « x, y, z », un système d'Information géographique a été mis en œuvre afin d'identifier les grands ensembles du dépotoir. Les parois ont fait l'objet d'une couverture photographique complète aboutissant à une photogrammétrie de la fouille.

En 2015, un diagnostic réalisé rue du Donjon à Rouen, à une centaine de mètres au sud-est de la fouille de la rue Pouchet, a également mis en évidence un autre heurt, daté globalement de la même période (Calderoni, 2015). La fouille qui a suivie, menée selon la même stratégie, a complété nos données sur ces grands dépotoirs mais dans un environnement différent puisqu'on se situe là aux abords de la Porte Bouvreuil et que les déchets ont été jetés en partie dans le fossé entourant le donjon médiéval (Guillot, 2020). Enfin, divers diagnostics plus récents dans la ville (Guillot & Lecler-Huby, 2016 ; Roussel et coll., 2019) ont également mis au jour des heurts mais cette fois ci accumulés contre les fortifications, du côté intérieur.

Toutes ces observations archéologiques, ainsi que les recherches parallèles menées à la fois sur le mobilier et en archives, devraient déboucher sur le lancement, en 2020, d'un projet collectif de recherche intitulé « Gestion des déchets et de l'insalubrité à Rouen à la fin du Moyen Âge et pendant la période moderne ». Ce PCR pourrait s'étendre ensuite à l'ensemble des villes normandes et devrait s'achever sur un colloque et sur une publication à l’horizon 2023.

Sommaire

Volume 1 : texte

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Le contexte

1.1 Le contexte géologique
1.2 Rappel historique sur Rouen
1.3 L’environnement historique et archéologique du site

2. Modalités de l’opération

2.1 Le diagnostic de 2012
2.2 Hypothèses et cahiers des charges scientifiques
2.3 Méthodes mises en œuvre

3. Les premières occupations

3.1 Un premier fossé non daté
3.2 Des terres à jardins de la fin du Moyen Age

4. Le heurt

4.1 Des fosses dépotoir
4.2 La mise en place du heurt
4.3 La composition du heurt

5. Le mobilier céramique

5.1 Présentation du lot
5.2 Choix et méthodologie
5.3 Le corpus
5.4 Le catalogue

6. Étude archéozoologique (lignes 20 à 26, niveau z4)

6.1 Présentation liminaire du dépôt
6.2 Analyse du spectre faunique
6.3 Distributions anatomiques
6.4 Analyse des traces de découpe
6.5 Qualités des viandes consommées
6.6 Conclusion

7. La gestion municipale des déchets à Rouen (1400-1790)

7.1 Historique des parcelles de l’emprise
7.2 Les débuts d’une gestion collective des déchets urbains
7.3 Les Heurts, lieux de décharge
7.4 Le personnel

8. Le petit mobilier

8.1 Le mobilier métallique
8.2 La tabletterie en os, ivoire et en bois de cerf
8.3 Les carreaux en terre cuite

9. Synthèse générale

9.1 La constitution du heurt : date et aménagements
9.2 La composition du heurt : qui sont les habitants utilisant le dépotoir ?
9.3 La répartition du mobilier : premiers résultats

Bibliographie


Volume II : annexes

  1. Inventaire des Unités Stratigraphiques
  2. Inventaire des structures fossoyées
  3. Inventaire général du mobilier céramique
  4. Liste du mobilier inventorié (tous niveaux)
  5. Inventaire détaillé du mobilier céramique du niveau z4
  6. Inventaire général des restes osseux
  7. Inventaire détaillé des restes osseux (lignes 20 à 26, niveau z4)
  8. Inventaire général malacologique
  9. Inventaire général du petit mobilier
  10. Inventaire numismatique
  11. Les triomphes de l’abbaye des Conards,1587
  12. Inventaire des photographies et des plans
Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

GUILLOT, Bénédicte (dir.). (2015). Le heurt de Bouvereul, Rouen (Seine-Maritime) : Étude d'un dépotoir public à Rouen au XVIe siècle (Rapport de fouille, 2 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0139806>.

Rapports cités dans l'introduction

GUILLOT, Bénédicte (dir.). (2020). Butte, fossé, heurt et jardins au nord du Donjon de Rouen, (XIIe-XXe siècle) (Haute-Normandie) (Rapport de fouille, 2 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0161029>.

ROUSSEL, Faustine, CARDON, Thibault, COTTÉ, Olivier & LECLER-HUBY, Élisabeth. (2019). Un heurt à l'intérieur de l'enceinte médiévale, 14 rue de Lemery, Rouen, (Seine-Maritime) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155369>.

GUILLOT, Bénédicte & LECLER-HUBY, Élisabeth. (2016). L'enceinte médiévale de Rouen vers la place Cauchoise (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné: Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140064>.

CALDÉRONI, Paola (dir.), GUILLOT, Bénédicte & BÉMILLI, Céline. (2015). La contrescarpe du fossé du donjon à Rouen (Haute-Normandie) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0136672>.

GUILLOT, Bénédicte (dir.). (2012). 1 et 5A rue Pouchet, 15 à 23 rue Verte, 26 bd de la Marne, Rouen, (Seine-Maritime) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0125110>.

Publications

GUILLOT, Bénédicte. (2018). La gestion des déchets à Rouen au XVIe siècle. Premiers résultats de la fouille préventive de deux « heurts » ou décharges publiques. Les nouvelles de l'archéologie151, 16-21. <https://doi.org/10.4000/nda.3950>.

GUILLOT, Bénédicte. (2017). Fortification et heurt : évolution du quartier au pied du donjon de Rouen (Seine-Maritime). Dans Collectif,  Journées archéologiques de Normandie, Rouen, 30 sept. - 1er oct. 2016 ( p. 221-226). Rouen : Presses Universitaires de Rouen et du Havre.

GUILLOT, Bénédicte, LECLER-HUBY, Élisabeth & LEMAÎTRE, Guillaume. (2014). Rouen (Seine-Maritime), rue Verte, rue Pouchet, premiers résultats de la fouille du « heurt du Chastel » (XVIe siècle). Dans L. Liogier (dir.), Journées archéologiques de Haute-Normandie, Rouen, 24-26 mai 2013 (p.199-202). Rouen : Presses Universitaires de Rouen et du Havre.  Disponible en ligne sur <https://books.openedition.org/purh/3984?lang=fr> (consulté le 13 décembre 2019).

Citations

L’ensemble

GUILLOT, Bénédicte (dir.), BARME, Maude, GUIHARD, Pierre-Marie, LECLER-HUBY, Élisabeth, LE MAHO, Serge, LEMAÎTRE, Guillaume, PETIT, Pauline et coll. (2019). Le heurt de Bouvereul : étude d'un dépotoir public à Rouen au XVIe siècle (Normandie, Seine-Maritime, Rouen, 1 et 5A rue Pouchet, 15-23 rue Verte, 26 boulevard de la Marne) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 5). <https://doi.org/10.34692/x88f-w486>.

Le volume 1

GUILLOT, Bénédicte (dir.), BARME, Maude, GUIHARD, Pierre-Marie, LECLER-HUBY, Élisabeth, LE MAHO, Serge, LEMAÎTRE, Guillaume, PETIT, Pauline et coll. (2019). Le heurt de Bouvereul : étude d'un dépotoir public à Rouen au XVIe siècle (Normandie, Seine-Maritime, Rouen, 1 et 5A rue Pouchet, 15-23 rue Verte, 26 boulevard de la Marne) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 1, Textes. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 5). <https://doi.org/10.34692/x88f-w486>.

Le volume 2

GUILLOT, Bénédicte (dir.), BARME, Maude, GUIHARD, Pierre-Marie, LECLER-HUBY, Élisabeth, LE MAHO, Serge, LEMAÎTRE, Guillaume, PETIT, Pauline et coll. (2019). Le heurt de Bouvereul : étude d'un dépotoir public à Rouen au XVIe siècle (Normandie, Seine-Maritime, Rouen, 1 et 5A rue Pouchet, 15-23 rue Verte, 26 boulevard de la Marne) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 2, Annexes. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 5). <https://doi.org/10.34692/x88f-w486>.

Auteur(s) / direction
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Chronique de site
Angle des rues Verte et Pouchet à Rouen (Seine-Maritime)
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Text

Habitat de la fin du IXe-début Xe siècle (Bretagne, Ille-et-Vilaine, Martigné-Ferchaud, La Grande Ragée)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2016

Numéro DAP
4
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DAP 4 | Martigné-Ferchaud « La Grande Ragée » (Ille-et-Vilaine)
Média
DAP 4 | Martigné-Ferchaud « La Grande Ragée » (Ille-et-Vilaine)
date expertise
septembre 2016
date achevement
juin 2016
Paragraphes

Le site médiéval de La Grande Ragée à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine) a fait l’objet d’une fouille archéologique au printemps 2014 sur le tracé de la future deux fois deux voies Rennes-Angers, après qu’un diagnostic en a révélé des indices (Barbeau, 2013). Sur une surface de près de 1,2 ha, nous avons pu mettre au jour les témoins d’une occupation rurale « calée » autour de la fin du IXe siècle pour une désertion probable dans les premiers temps du Xe siècle.

Dans l’environnement proche des bâtiments, quelques fosses (dont de probables silos), et une ou deux structures de combustion sont à noter. Pour deux de ces ensembles, une fosse au pied de l’habitation a une fonction de dépotoir domestique : la première recélait plus de la moitié des restes céramiques découverts lors de la fouille pour un minimum de sept vases, attribués chrono-typologiquement au VIIIe-IXe siècle.
Quant au C14 réalisé sur des charbons issus d’un trou poteau du bâtiment principal attaché à la seconde fosse, il propose un ancrage entre 880 et 990 (datation à deux sigmas, 95 % de probabilités). Globalement, le faisceau d’indices conduit à l’extrême fin du IXe siècle. Et si nous y ajoutons l’organisation et la lisibilité du site, où les « nuages » de poteaux ou autres sont absents, un temps court d’occupation peut être mis en avant. Et nous entrons alors dans le Xe siècle qui correspond d’une manière générale à une phase d’abandon prononcée (Peytremann, 2003).

La voie ferrée Rennes-Châteaubriant, ouverte à l’exploitation en 1881, traverse le site sur un axe sensiblement nord-sud, nous privant de la continuité du site et coupant la zone d’étude en deux secteurs. Quant au chemin associé à l’occupation médiévale, il semble perdurer intact jusqu’à la création de l’axe ferroviaire : une déviation le longeant peut se lire par la suite sur son côté est.

Cette fouille s’intègre assurément dans la programmation nationale de la recherche archéologique, et plus particulièrement dans celle de l’étude de l’espace rural, du peuplement et des productions agricoles aux époques gallo-romaine, médiévale et moderne (axe 10). À l’échelle nationale et régionale, ce site participe à un important renouvellement des connaissances acquises autour de ces thèmes depuis une vingtaine d’années. À ce titre, l’habitat de La Grande Ragée participe à cet essor. Et cette contribution a une spécificité : une structuration bien marquée de l’habitat qui permet la distinction des unités domestiques, une datation resserrée pour une installation de courte durée correspondant peut-être à une génération d’occupants.

Le cadre bien connu de l’archéologie préventive avec ses impératifs économiques, ses contraintes d’emprises et de délais, conduit à rendre compte prioritairement des observations primaires. Ce qui limite naturellement une intégration systématique de ces données dans des perspectives de recherche élargies régionalement, voire au-delà, comme le pointe d’ailleurs la Commission interrégionale de la recherche archéologique.
Toutefois, allant dans ce sens, et répondant à cet accroissement des données et aux préconisations du Conseil national de la recherche archéologique (CNRA), l’année 2019 voit la mise en place en Bretagne d’un projet commun de recherche (PCR) dédié au premier Moyen Âge et qui devrait déboucher sur une publication : Formes, nature et implantation des occupations rurales en Bretagne du IVe au XIe siècle de notre ère. Le site de La Grande Ragée y prend tout naturellement sa place pour cette nécessaire mise en perspective.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. Cadre général de l'intervention archéologique

1.1 Cadre naturel
1.2 Contexte archéologique
1.3 Intervention archéologique. Stratégie, méthodes, contraintes

2. L'occupation archéologique

2.1 Indices protohistoriques
2.2 Du bas Moyen Âge à l'époque contemporaine

3. Étude de la céramique

3.1 Méthodes de travail
3.2 Catalogue par contexte de découverte
3.3 Information du mobilier

4. Étude de l'outillage macrolithique

4.1 Présentation du corpus
4.2 Les matières premières
4.3 Le matériel de mouture et de broyage
4.4 Les autres éléments macrolithiques

5. Étude pétrographique de la céramique

5.1 Contexte géologique
5.2 Le mobilier céramique
5.3 Description pétrographique des échantillons
5.4 Synthèse
Conclusion
Bibliographie

6. Synthèse de l'occupation archéologique

6.1 Périodes protohistoriques et antiques
6.2 L'occupation du premier Moyen Âge
6.3 De second Moyen Âge à la période contemporaine

Conclusion

Bibliographie

Liste des figures

III. Inventaires techniques​

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

CAHU, Didier (dir.). (2016). Habitat de la fin du IXe-début Xe siècle, Martigné-Ferchaud, (Ille-et-Vilaine) (Rapport de fouille, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0141993>.

Rapport de diagnostic

BARBEAU, Sandrine (dir.), MILLER, Philip, POMMIER, Vincent, LABAUNE, Françoise et coll. (2013). RD41-RD94 AXE Bretagne-Anjou, Martigné-Ferchaud, (Ille-et-Vilaine) (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Cesson-Sévigné : Inrap Grand Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0126830>.

Publication citée dans l'introduction

PEYTREMANN, Édith. (2003). Archéologie de l'habitat rural dans le nord de la France du IVe au XIIe siècle (2 vol.). Saint-Germain-en-Laye : AFAM, 2003.

Citations

CAHU, Didier (dir.), BOULINGUIEZ, Philippe, BRISOTTO, Vérane, LABAUNE-JEAN, Françoise, MORZADEC, Hervé & PAITIER, Hervé. (2019). Habitat de la fin du IXe-début Xe siècle (Bretagne, Ille-et-Vilaine, Martigné-Ferchaud, La Grande Ragée) : rapport de fouille archéologique 2016. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 4). <https://doi.org/10.34692/a52a-7t37>.

Auteur(s) / direction
CTRA
Période(s)
Chronique de site
La Grande Ragée à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine)
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Type
Text

L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
1
Image d'entête
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
Média
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
date expertise
février 2016
date achevement
août 2015
Paragraphes

L’opération archéologique réalisée à Saint-Sylvestre-sur-Lot est le prolongement d’un diagnostic mené par Frédéric Sergent (2010) sur environ 10 ha, dont les résultats étaient suffisamment riches et pertinents pour qu’ils conduisissent le service régional de l’Archéologie à prescrire l’ouverture d’une fouille sur un secteur de 3,2 ha. Les résultats de cette fouille sont ici directement livrés à la suite des expertises réalisées par la Commission territoriale de la recherche archéologique de l’interrégion Sud-Ouest.
Localement le secteur demeurait jusqu’alors peu exploré par l’archéologie ; il était toutefois attendu qu’y soit détectée une occupation humaine sur une longue durée : terrasse en limite de zone inondable, exposition plein sud, proximité d’un cours d’eau (le Lot) et d’un point de passage d’une rive à l’autre. Ainsi, ont pu être identifiées quatre occupations entre le Bronze final et le XIe siècle de notre ère, cela malgré les difficultés d’observations archéologiques propre à un terroir qui fut mis en culture par la suite, jusqu’à nos jours, entraînant arasement ou disparition des vestiges antérieurs et « fugacité » des indices.

Il convient de signaler la présence de quelques silex taillés : soit qu’il s’agisse de rares témoins d’une fréquentation très ancienne (en particulier au Néolithique), soit qu’il s’agisse de remplois, voire d’une industrie protohistorique. La première occupation bien caractérisée du lieu, sise sur sa partie la plus haute, est un habitat du Bronze final IIb-IIIa dont la partie proprement « domestique » n’a toutefois pu être repérée. Les témoins de cette occupation consistent en plusieurs fosses, probablement des silos transformés en dépotoirs, riches en mobiliers céramiques et matériels de mouture. Environ 1 200 tessons appartenant au minimum à 89 objets ont permis notamment de dater le site outre une analyse C14 sur charbon de bois. C’est là un des apports importants de cette fouille que d’avoir mis en évidence dans un secteur peu exploré un site de cette période.
Au premier âge du Fer, l’endroit demeure occupé, toujours au sein de la zone la plus élevée. À des fosses-dépotoirs ayant livré un ensemble de vases domestiques s’associent quatre tombes à incinération dont les dépôts de mobiliers sont remarquables : ensembles de récipients, gobelets et vases polis ; et, pour une des tombes, torque, fibule et bracelet.

Curieusement, aucune trace du second âge du Fer n’a pu être repérée tandis qu’au Haut Empire un petit domaine agricole s’est installé, peut-être dès le milieu du 1er siècle avant notre ère. Il comprend notamment un bâtiment résidentiel qui présentait une galerie de façade et s’organisait en plusieurs pièces, escaliers menant à l’étage et tours d’angle ; le tout selon un plan symétrique conçu sur la base de pieds romains. Diverses structures appartiennent à cette phase d’occupation dont un important fossé est-ouest parallèle au bâtiment principal. L’occupation perdure jusqu’à l’Antiquité tardive comme en témoignent quelques fosses et petit bâtiment semi-excavé.

Si l’endroit semble abandonné au très haut Moyen Âge, en revanche aux XI-XIIe siècles un ensemble de vestiges marquent une nouvelle occupation située à l’ouest des précédentes : deux bâtiments sur poteaux auxquels s’associent un long fossé reconnu sur plus de 150 m et surtout un ensemble de silos et 6 fours culinaires répartis autour d’une fosse.

Sommaire

VOLUME 1 : textes

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. État des connaissances avant l’opération

1.1 Circonstances de l’intervention
1.2 Historique des recherches
1.3 Éléments de toponymie
1.4 Contexte géologique et géographique 

2. Stratégie, méthodes et techniques mises en œuvre

2.1 Présentation du projet et problématique scientifique
2.2 Calendriers de réalisation
2.3 Protocole de fouille et d’enregistrement
2.4 Traitements des données
2.5 Organisation des moyens humains et techniques
2.6 Coordination administrative et scientifique
2.7 Communication et diffusion scientifique

3. Un bruit de fond préhistorique ou une industrie lithique sommaire protohistorique et historique ? 

4. Une présence humaine attestée au Bronze final

4.1 La fosse FS1120 et le dépôt DP1140​
4.2 La fosse FS2073​
4.3 La fosse FS2114​
4.4 La fosse FS2118​
4.5 Synthèse sur l’occupation de l’âge du Bronze final

5. Une occupation du premier âge du Fer : fosses de rejets domestiques et fosses sépulcrales

5.1 Les témoins d’un habitat
5.2 Un ensemble sépulcral de quatre fosses à dépôt de crémation
5.3 Deux isolats céramiques, marqueurs altimétriques d’appui de poteau ?
5.4 Caractères de l’occupation du 1er âge du Fer à Saint-Sylvestre-sur-Lot

6. Un domaine agricole en activité au Haut-Empire…

6.1 Le bâtiment BAT 2140
6.2 Le four FR2124​
6.3 La fosse FS2123, vidange(s) de chauffe(s) indéterminée(s)
6.4 Le fossé FO1099 : l’un des éléments du parcellaire agricole ?
6.5 D’autres aménagements antiques, dispersés et mal datés
6.6 Caractérisation de l’occupation du Haut-Empire

7. … qui perdure au Bas-Empire

7.1 La fosse FS2057 : un bâtiment semi-enterré ?
7.2 La fosse FS2060, associée aux trous de poteau PO 2059 et 2061 ?
7.3 Des fosses d’extraction ? Les fosses FS2104 et FS2175​
7.4 Le lambeau de fosse ( ?) FS4105 : un indice lacunaire tardif du VIe siècle
7.5 Conclusion

8. Un habitat médiéval rural au XI-XIIe siècle

8.1 Un fossé à terminaison courbe (FO3012)
8.2 Deux constructions sur trous de poteau et un bâtiment excavé…
8.3 Des silos
8.4 A l’ouest, un ensemble de fours et de fosses associées
8.6 Caractéristiques de l’occupation médiévale

9. Exploitations agricoles modernes et contemporaines de la terrasse

9.1 Les aménagements du bord du talus
9.2 Les traces agricoles récentes

10. Vestiges dispersés et occupations multiphasées : des attributions chronologiques parfois complexes

10.1 Les leurres chronologiques
10.2 Les structures non datées

11. Études spécialisées

11.1 La céramique de la Protohistoire ancienne : L’âge du Bronze final
11.2 La céramique du premier âge du Fer
11.3 La céramique antique
11.4 La céramique médiévale
11.5 La terre comme matériau de construction
11.6 La vaisselle en verre
11.7 Catalogue de l’instrumentum11.8 Le matériel de mouture
11.9 Les scories
11.10 Note sur le mobilier lithique
11.11 Les restes osseux de crémations​
11.12 Rapport d’anthracologie​
11.13 Les tests carpologiques​
11.14 Inventaire de la faune
11.15 Datations radiocarbones

12. Conclusion : l’occupation cyclique d’un terroir

13. Bibliographie

14. Liste des figures


VOLUME 2 : Annexes et inventaires

I. Annexes

1. Mobilier archéologique lithique
2. La céramique protohistorique
3. La céramique antique
4. Mesures des tuiles
5. Le verre
6. La céramique médiévale
7. Anthropologie
8. Les meules
9. Descriptif des scories
10. Carpologie
11. La faune

II. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

MERLEAU, Marie-Luce (dir.). (2015). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de la Mariniesse - L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot, du Bronze final au XIIe s. ap. J.-C. (Rapport de fouille, 2 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140781>.

Publications

MERLEAU, Marie-Luce. (2018). Le site de la « La Mariniesse » à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : l’occupation cyclique d’un rebord de terrasse en rive droite du Lot. Aquitania, 34, 293-310.

LAGARRIGUE, Anne & MERLEAU Marie-Luce. (2016). Le mobilier céramique des fosses Bronze final II de la Mariniesse à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Dans C.-A. De CHAZELLES & M. SCHWALLER (dir.), Vie quotidienne, tombes et symboles des sociétés proto-historiques de Méditerranée nord occidentale. Mélanges offerts à Bernard Dedet (vol. 1, p. 745-762). Lattes : UMR 5140 ASM-CNRS, Éditions de l’ADAL.

Rapport cité dans l'introduction

SERGENT, Frédéric, BERTRAN, Pascal, JARRY, Marc & ROUQUET, Jérôme. (2010). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est, Bourg Nord (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Pessac : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0120135>.

Citations

L'ensemble

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1).<https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 1

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 1, Textes. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 2

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 2, Annexes et inventaires. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

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Errata

Page 104, figure 108 : le groupe de vase est au centre du contour de fosse (comme le montre la figure 102, p. 102)

Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique

Figure 108 : Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique. [Saint-Sylvestre-sur-Lot, ZAC de La Mariniesse]

©

Relevé de terrain M. Tregret, céramiques A. Lagarrigue, hypothèse M.-L. Merleau, DAO M. Viarouge, Inrap

Page 113 - ligne 11, 2nd paragraphe : Lire « 2254/2250 » (et non « 225-2260 »).

Page 122 - ligne 10, 4e paragraphe : Lire « les urnes 5002 et 5006 de la tombe SP5000 » (et non « l'urne E de la tombe SP2036 ​»)