Du XIe au XVe siècle : dans l’aire d’influence du repaire noble de Borie Porte (Aquitaine, Dordogne, Trélissac, Borie Porte)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2016

Numéro DAP
12
Image d'entête
DAP 12 | Trélissac « Borie Porte » (Dordogne)
Média
DAP 12 | Trélissac « Borie Porte » (Dordogne)
date expertise
mai 2017
date achevement
février 2016
Paragraphes

Borie Porte, sur la commune de Trélissac (24), est implanté à l’est de Périgueux, en rive droite de l’Isle dont la vallée présente dès le Paléolithique un fort potentiel archéologique. Ce qui est aujourd’hui une zone d’activité d’une vingtaine d’hectares a donné lieu en 2009 à un diagnostic archéologique (Fourloubey, 2010). La mise en évidence d’une occupation médiévale originale, centrée autour de l’extraction de grèzes (limons et castines calcaires) a justifié la prescription d’une fouille sur deux secteurs distincts d’une surface totale d’1,6 ha, l’un au bas d’un versant séparant le plateau de la vallée et l’autre sur la terrasse alluviale.

Les premiers témoins structurés, présents dans les deux secteurs, sont attribués à la fin de l’âge du Fer et représentés par une fosse dépotoir ainsi que quelques structures en creux de type trou de poteau.

Mais, pour l’essentiel, les vestiges sont ceux d’une occupation médiévale comprise entre le XI-XIIe siècle et l’aube du XVe sur le terroir de Borie Porte mentionné comme repaire au XIVe siècle.

Aux XIe et XIIe siècles, un souterrain assorti d’une construction et d’une aire d’ensilage a été aménagé dans le secteur de bas de versant. De vastes fosses polylobées montrent l’activité prédominante sur cette zone : l’extraction de grèzes pratiquée au moins aux XIIIe et XIVe siècles. Un petit hameau de quatre bâtiments au minimum se développe à proximité immédiate entre le XI-XIIe et la fin du XIVe siècle. Deux bâtisses (XIII-XIVe) sont en relation probable avec cette activité d’extraction. Une autre construction, partiellement excavée, a été interprétée comme une maison ayant fonctionné du XI-XIIe au XIVe siècle. Le quatrième bâtiment est associé à une excavation complexe de type cellier du XIVe siècle.

Sur le second secteur, des réseaux fossoyés successifs structurent un espace où se pratique l’élevage bovin. Un aménagement se démarque, matérialisé par un bâtiment implanté sur une plate-forme entourée d’un fossé circulaire ; associé probablement à une basse-cour limitée par un fossé aménagé et assorti d’un talus externe, cet ensemble témoigne du statut des propriétaires de Borie Porte avant la fin du XIVe siècle. Après une phase d’abandon, un petit bâtiment sur poteaux indique une reprise d’occupation moins marquée de la zone basse entre le milieu du XVe siècle et le milieu du XVIIe.

Le mode de construction de certains bâtiments à proximité de la carrière de grèzes, caractérisé par l’association d’un bâti sur solins et d’un bâti sur poteaux, reste à ce jour singulier dans le contexte régional. L’approche d’un tel site d’extraction étant unique au plan régional comme au plan national pour cette période, il est encore impossible de savoir si les caractéristiques du bâti sont liées à la spécificité du site.

La fouille illustre bien l’histoire régionale, l’abandon du site à l’aube du XVe siècle résultant vraisemblablement d’un contexte local très agité au XIVe siècle et plus encore pendant la seconde moitié du XIVe siècle. C’est alors, qu’en lien avec la guerre de Cent Ans, le territoire de Trélissac fait l’objet de pillages et de massacres. La propriété de Borie Porte elle-même est disputée à la fin du XIVe et au XVe siècle.

Le mobilier du premier âge du Fer a fait l’objet d’une publication qui vient s’insérer dans l’axe 5 de la programmation nationale sur les âges des Métaux, notamment par l’étude du corpus céramique (Chevillot & Gineste, 2011).

En bordure d’un axe routier de première importance reliant Périgueux à Limoges (puis Paris), le terroir noble de Borie Porte, tourné vers l’élevage et l’exploitation de grèzes, se rattache également à l’axe 10 consacré à l’espace rural, au peuplement et au productions agricoles. Plus encore, le caractère élitaire original de la plate-forme circulaire intègre les thèmes de l’axe 11 portant sur les constructions élitaires, fortifiées ou non, du début du haut Moyen Âge à la période moderne.

Sommaire

Volume 1 : texte

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. ​Introduction

1.1. Aux origines de la fouille
1.2. Contexte géologique et topographique
1.3. Le contexte historique local
1.4. Cahier des charges et méthode de fouille

2. L’occupation médiévale

2.1. La zone 1 : une occupation du XIe-XIIe au XIVe-XVe
2.2. Les bâtiments

3. Les indices d’une occupation protohistorique sur les deux
secteurs

3.1. Secteur 1
3.2. Secteur 2

4. Le mobilier archéologique

4.1. L’étude du mobilier céramique médiéval
4.2. Présentation du mobilier métallique
4.3. Étude de la verrerie
4.4. Étude des monnaies
4.5. Le mobilier lithique de la fosse 3308
4.6. Étude typo-chronologique du mobilier céramique protohistorique

5. Les restes de faune recueillis sur le site de « Borie Porte » à Trélissac

5.1. Introduction
5.2. Une fosse de l’âge du Fer
5.3. Les niveaux médiévaux
5.4. Les structures en creux, cave, cellier, fosses, silos, cluzeau, ayant servi in fine de
dépotoir
5.5. Les trous de poteaux

6. Conclusion générale

7. Bibliographie

8. Liste des figures


Volume 2 : inventaires

III. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

GINESTE, Marie-Christine (dir.). (2016). Trélissac (24), Borie Porte - du XIe au XVe siècle : dans l'aire d'influence du repaire noble de Borie Porte (Rapport de fouille, 2 vol.). Bègles : Inrap Grand-Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140752>.

Rapport cité dans l'introduction

FOURLOUBEY, Christophe (dir.). (2010). Trelissac (24), Borie Porte (Rapport de diagnostic). Pessac : Inrap Grand-Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0120336>.

Publication citée dans l'introduction

CHEVILLOT, Christian & GINESTE, Marie-Christine. (2011). Un site du Ier âge du Fer ancien à Borie-Porte (Trélissac, Dordogne). Documents d’archéologie et d’histoire périgourdines, 26, 47-66.

Citations

L’ensemble

GINESTE, Marie-Christine (dir.), BALLARIN, Catherine, CHEVILLOT, Christian, SÉNAC, Robert-André, FOURNIOUX, Bernard, HÉBRARD-SALIVAS, Catherine, MARTIN, Hélène & SELLAMI, Farid. (2020). Du XIe au XVe siècle : dans l’aire d’influence du repaire noble de Borie Porte (Aquitaine, Dordogne, Trélissac, Borie Porte) : rapport de fouille archéologique 2016. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 12). <https://doi.org/10.34692/t4aa-dp19>.

Le volume 1

GINESTE, Marie-Christine (dir.), BALLARIN, Catherine, CHEVILLOT, Christian, SÉNAC, Robert-André, FOURNIOUX, Bernard, HÉBRARD-SALIVAS, Catherine, MARTIN, Hélène & SELLAMI, Farid. (2020). Du XIe au XVe siècle : dans l’aire d’influence du repaire noble de Borie Porte (Aquitaine, Dordogne, Trélissac, Borie Porte) : rapport de fouille archéologique 2016. Vol 1, Texte. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 12). <https://doi.org/10.34692/t4aa-dp19>.

Le volume 2

GINESTE, Marie-Christine (dir.), BALLARIN, Catherine, CHEVILLOT, Christian, SÉNAC, Robert-André, FOURNIOUX, Bernard, HÉBRARD-SALIVAS, Catherine, MARTIN, Hélène & SELLAMI, Farid. (2020). Du XIe au XVe siècle : dans l’aire d’influence du repaire noble de Borie Porte (Aquitaine, Dordogne, Trélissac, Borie Porte) : rapport de fouille archéologique 2016. Vol 2, Inventaires. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 12). <https://doi.org/10.34692/t4aa-dp19>.

Auteur(s) / direction
Chronique de site
Borie Porte à Trélissac (Dordogne)
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Château de Dourdan : étude du parement de la courtine sud-ouest et des salles sud-est (Île-de-France, Essonne, Dourdan)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2011

Numéro DAP
7
Image d'entête
DAP 7 | Dourdan « Château de Dourdan » (Essonne)
Média
DAP 7 | Dourdan « Château de Dourdan » (Essonne)
date expertise
juin 2012
date achevement
décembre 2011
Paragraphes

L’opération menée en 2011 sur le château de Dourdan (Essonne) et, plus précisément, l’étude des courtines sud-ouest a permis de relocaliser le logis royal (Philippe II Auguste : 1165-1223) détruit au cours du siège de 1591.
Ces découvertes et l’intérêt qu’elles ont suscité vis-à-vis de l’ensemble de ce château prestigieux, avec la réalisation d’une maquette « numérique » en 2012 (fig. 1), amènent quelques remarques complémentaires au rapport d’opération, en guise de prolongement méthodologique, sur l’interprétation des vestiges et les choix de « reconstitution ».

Fig. 1 : Restitution-reconstitution en image 3d d’après l’étude archéologique de Ph. Lenhardt, le musée du château de Dourdan et l’enluminure des Très riches heures du duc de Berry, en particulier pour la hauteur des bâtiments (DR). Source : Bouilly (Hervé). – [Restitution 3d du château de Dourdan]. In : Les châteaux qui ont fait la France [Dossier]. Le Point, n° 2101-2102, déc. 2012.

Déjà, à la fin des années 80, une première maquette traditionnelle d’architecture à forte connotation rustique (fig. 2 et 3) avait été réalisée pour présenter au public un monument reconstitué, bien différent de ce qu’on en peut percevoir aujourd’hui, c’est-à-dire un château dérasé sans toitures à l’exception de la façade d’entrée reconstruite au XIXe siècle.
Entre les interprétations de 1980, 2009 d’une part et celle de 2012 d’autre part, les différences tiennent aux observations réalisées au cours de la récente opération archéologique et à une large exploitation de l’enluminure des Très Riches Heures du Duc de Berry « mois d’avril » qui atteste que le logis royal était bien situé à cet emplacement.
En effet, la première maquette a été probablement réalisée avec une vue de l’esprit sans aucune référence précise à des données historiques du château tandis que la seconde s’appuie en grande partie sur des réalités archéologiques.

Fig. 2 : Maquette de 1982 qui donne un volume au château avec une connotation manifestement rurale ; les toitures des tours sont reconstituées ainsi que les bâtiment intérieurs (photo Guy Boulin). 

Fig. 3 : Reconstitution du château d’après la maquette de 1982 (cf. fig. 2) (Lemarchand, 2009) (DR). Source : Lemarchand (Fabienne). – [Reconstitution du château de Dourdan]. In : Les châteaux forts : sciences et techniques des bâtisseurs du Moyen Âge. Cahiers de Science & vie, n° 108, déc. 2008-janv. 2009.

Pour aborder ces questions de modélisation/recomposition, il s’avère pertinent d’utiliser les définitions que Pierre-Yves Balut (1982), qui fait référence en ce domaine, a données quant aux différentes « opérations » de restauration, restitution et reconstitution.
La restitution exprime en effet « le complément des lacunes en ayant recours en priorité aux données internes des objets étudiés et ensuite par des références à des modèles pertinents » alors que la reconstitution « donne à voir une (ou plusieurs) idée lorsque les étapes précédentes n’ont plus de réponse. Le propre de la reconstitution est donc qu’elle est invérifiable et de ce fait, nous fait sortir du champ strict de la science pour aller vers celui de la création ».
À Dourdan, les parties restituées du logis royal ont pu l’être par le recoupement des observations archéologiques effectuées sur les vestiges de maçonnerie et l’iconographie existante, celle des Très Riches Heures du duc de Berry représentant le château au XVe s. en second plan d’une scène de fiançailles (fig. 4).
En d’autres termes, une connexion a pu être établie entre les vestiges de murs de refends et leurs prolongements sur les murs et contreforts représentés sur l’enluminure médiévale.

Fig. 4 : Étude menée en 2011 qui a permis d’aboutir à une meilleure restitution en corrélant l’observation archéologique à la seule image connue du château avant sa destruction partielle, l’enluminure du mois d’avril des Très riches heures du duc de Berry (étude Ph. Lenhardt, Inrap).

En revanche, l’absence de vestiges en élévation haute n’a pas permis d’apprécier les hauteurs d’étage, de la toiture et par conséquent la hauteur totale du bâtiment.
Mais puisque les vestiges de la courtine sud-ouest présente une épaisseur de deux mètres, on peut considérer que son point le plus élevé encore en place constitue le niveau minimum à partir duquel le mur est en retrait pour laisser régner les appartements royaux dont les ouvertures sont rythmées par une série de contreforts. Pour la hauteur de l’édifice, c’est donc une restitution a minima qui a été proposée (fig. 5).
Pour la reconstitution archéologique, il existe également une seconde voie qui vise à « se mettre » dans le processus de conception de l’auteur du projet en essayant de retrouver le parti architectural adopté pour la construction d’un bâtiment, ce qui peut nécessiter d’avoir l’expérience du projet architectural.
En effet, un maître d’ouvrage – le commanditaire du projet – expose ses exigences au maître d’œuvre – le concepteur du projet – et en l’occurrence pour Dourdan, un ingénieur militaire.
Le projet doit ensuite être mis en forme selon les idées qui lui ont été exprimées en y intégrant une dimension architecturale lisible en accord avec les aspirations fixées.
Depuis le sud-ouest, le château de Dourdan présente en effet près d’une dizaine de tours y compris la tour maîtresse, ce qui caractérisent son aspect défensif puissant. Simultanément, il affiche une dimension plus « humaine » par l’aménagement d’un niveau résidentiel, l’appartement du roi situé au-dessus de la courtine au sud-ouest, ce qui n’est pas neutre.
En effet, le choix de cet emplacement est judicieux par son orientation cardinale mais aussi par les perspectives très dégagées visibles depuis les ouvertures vers le domaine situé en contrebas.
Il n’est évidemment pas possible de maintenir au droit de cet étage de représentation une épaisseur de deux mètres de mur comme la courtine l’impose car cela nuirait à l’éclairement des salles mais induirait également une vulnérabilité vis-à-vis de l’extérieur. Au contraire, dans cette configuration, une certaine confiance est affichée du côté de la royauté.
Mais, pour mettre en œuvre ce parti architectural, il est nécessaire de trouver des dispositifs architecturaux plausibles.
En effet, la réduction de l’épaisseur du mur sur l’extérieur permet de montrer explicitement depuis l’extérieur que le mur inférieur est très épais, toujours pour les mêmes raisons. Pour assurer cette réduction dans l’épaisseur tout en souhaitant réaliser un lien entre les parties basses et hautes du mur, un système de contreforts est utilisé sans que techniquement, cela soit forcément utile (fig. 5).
Ces contreforts ne font d’ailleurs encore qu’ajouter à l’effet de puissance de la courtine.
Alors tout naturellement, pour maintenir l’homogénéité du bâtiment, afin d’en respecter le parti architectural, il était nécessaire de retrouver ces mêmes dispositifs architecturaux sur la façade sur cour.
À cet effet, un contrefort pris dans un mur qui le prolongeait a été observé, parfaitement lié au mur gouttereau intérieur du logis. Ce n’était donc pas une réparation comme dans le cas où l’on retrouve un contrefort isolé (interprétation qui fut retenue pour la réalisation de la première maquette) mais bien un parti pris délibérément.

Fig. 5 : Coupe Nord-est/Sud-ouest du château : restitution du profil du logis (cf. fig. 166 du rapport pour une vue plus large) (Ph. Lenhardt, Inrap).

Ainsi, même pour un édifice partiellement ruiné, saisir son parti architectural par l’observation archéologique demeure une voie à ne pas négliger. L’exploiter permet de faire progresser sa restitution et rendre plus plausible sa reconstitution.

Sommaire

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. État des connaissances avant l’opération

1.1 La Ville
1.2 Le château

2. Stratégie et méthode mises en œuvre

2.1 Présentation générale et contraintes
2.2 Les objectifs et méthodes

3. Résultats

3.1 Salles dites du duc de Berry
3.2 Courtine sud-ouest (partie ouest du parement interne)

4. Interprétation des sources documentaires

4.1 Les plans anciens
4.2 L’enluminure des Très Riches Heures du duc de Berry

5. Synthèse et conclusion

5.1 Données disponibles et acquises
5.2 Restitution de la volumétrie initiale du logis
5.3 Bilan des hypothèses et questionnement à l’issue de l’étude

6. Annexes

6.1 La fondrière
6.2 Géométrie d’implantation
6.3 Restitutions : maquette et image 3 D
6.4 Rapport d’activité de 1978
6.5 Étude d’impact archéologique de 1988

Bibliographie

Table des illustrations

III. Inventaires techniques

IV. Addenda


1. Étude historique
2. Éléments d’analyse et étude comparative du plan du château de Dourdan
3. Résumé du rapport de fouilles BOURGEAU, COXALL 1988
4. Glossaire des termes employés
5. Bibliographie des annexes

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

LENHARDT, Philippe (dir.). 2011. Dourdan (Essonne), "Château de Dourdan" : étude du parement de la courtine sud-est et des salles sud-est (Rapport de fouille, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0122045>.

Rapport de diagnostic

GOUSTARD, Vincent (dir.). (2013). Dourdan (Essonne), Cour du château de Dourdan : 10 place du Général de Gaulle (rapport de diagnostic, 1 vol.). Pantin : Inrap Centre Île-de-France. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0128412>.

Publications

PIOZZOLI, Christian. (2020). Le château de Dourdan (Essonne) : éléments d’interprétation fonctionnelle du bâti. Dans H. Mouillebouche, N. Faucherre et D. Gautier (dir.), Le château de fond en comble. Hiérarchisation verticale des espaces dans les châteaux médiévaux et modernes : Actes du 7e colloque international au château de Bellecroix, 18-20 oct. 2019. Chagny : Centre de castellologie de Bourgogne.

BALUT, Pierre-Yves. (1982). Restauration, restitution, reconstitution. Revue d’archéologie moderne et d’archéologie générale1, 95-109.

Citations

LENHARDT, Philippe (dir.), LABAT, Olivier, VIRÉ, Marc, MORANO, Roland, MITTON-FARNIÉ, Isabelle et coll. (2020). Château de Dourdan : étude du parement de la courtine sud-ouest et des salles sud-est (Île-de-France, Essonne, Dourdan) : rapport de fouille archéologique 2011. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 7). <https://doi.org/10.34692/2eyq-ec58>.

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Chronique de site
Château de Dourdan à Dourdan (Essonne)
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Text

L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse)

Sous-titre

Rapport de fouille archéologique 2015

Numéro DAP
1
Image d'entête
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
Média
DAP 1 | Saint-Sylvestre-sur-Lot « ZAC de La Mariniesse » (Lot-et-Garonne)
date expertise
février 2016
date achevement
août 2015
Paragraphes

L’opération archéologique réalisée à Saint-Sylvestre-sur-Lot est le prolongement d’un diagnostic mené par Frédéric Sergent (2010) sur environ 10 ha, dont les résultats étaient suffisamment riches et pertinents pour qu’ils conduisissent le service régional de l’Archéologie à prescrire l’ouverture d’une fouille sur un secteur de 3,2 ha. Les résultats de cette fouille sont ici directement livrés à la suite des expertises réalisées par la Commission territoriale de la recherche archéologique de l’interrégion Sud-Ouest.
Localement le secteur demeurait jusqu’alors peu exploré par l’archéologie ; il était toutefois attendu qu’y soit détectée une occupation humaine sur une longue durée : terrasse en limite de zone inondable, exposition plein sud, proximité d’un cours d’eau (le Lot) et d’un point de passage d’une rive à l’autre. Ainsi, ont pu être identifiées quatre occupations entre le Bronze final et le XIe siècle de notre ère, cela malgré les difficultés d’observations archéologiques propre à un terroir qui fut mis en culture par la suite, jusqu’à nos jours, entraînant arasement ou disparition des vestiges antérieurs et « fugacité » des indices.

Il convient de signaler la présence de quelques silex taillés : soit qu’il s’agisse de rares témoins d’une fréquentation très ancienne (en particulier au Néolithique), soit qu’il s’agisse de remplois, voire d’une industrie protohistorique. La première occupation bien caractérisée du lieu, sise sur sa partie la plus haute, est un habitat du Bronze final IIb-IIIa dont la partie proprement « domestique » n’a toutefois pu être repérée. Les témoins de cette occupation consistent en plusieurs fosses, probablement des silos transformés en dépotoirs, riches en mobiliers céramiques et matériels de mouture. Environ 1 200 tessons appartenant au minimum à 89 objets ont permis notamment de dater le site outre une analyse C14 sur charbon de bois. C’est là un des apports importants de cette fouille que d’avoir mis en évidence dans un secteur peu exploré un site de cette période.
Au premier âge du Fer, l’endroit demeure occupé, toujours au sein de la zone la plus élevée. À des fosses-dépotoirs ayant livré un ensemble de vases domestiques s’associent quatre tombes à incinération dont les dépôts de mobiliers sont remarquables : ensembles de récipients, gobelets et vases polis ; et, pour une des tombes, torque, fibule et bracelet.

Curieusement, aucune trace du second âge du Fer n’a pu être repérée tandis qu’au Haut Empire un petit domaine agricole s’est installé, peut-être dès le milieu du 1er siècle avant notre ère. Il comprend notamment un bâtiment résidentiel qui présentait une galerie de façade et s’organisait en plusieurs pièces, escaliers menant à l’étage et tours d’angle ; le tout selon un plan symétrique conçu sur la base de pieds romains. Diverses structures appartiennent à cette phase d’occupation dont un important fossé est-ouest parallèle au bâtiment principal. L’occupation perdure jusqu’à l’Antiquité tardive comme en témoignent quelques fosses et petit bâtiment semi-excavé.

Si l’endroit semble abandonné au très haut Moyen Âge, en revanche aux XI-XIIe siècles un ensemble de vestiges marquent une nouvelle occupation située à l’ouest des précédentes : deux bâtiments sur poteaux auxquels s’associent un long fossé reconnu sur plus de 150 m et surtout un ensemble de silos et 6 fours culinaires répartis autour d’une fosse.

Sommaire

VOLUME 1 : textes

I. Données administratives, techniques et scientifiques

II. Résultats

1. État des connaissances avant l’opération

1.1 Circonstances de l’intervention
1.2 Historique des recherches
1.3 Éléments de toponymie
1.4 Contexte géologique et géographique 

2. Stratégie, méthodes et techniques mises en œuvre

2.1 Présentation du projet et problématique scientifique
2.2 Calendriers de réalisation
2.3 Protocole de fouille et d’enregistrement
2.4 Traitements des données
2.5 Organisation des moyens humains et techniques
2.6 Coordination administrative et scientifique
2.7 Communication et diffusion scientifique

3. Un bruit de fond préhistorique ou une industrie lithique sommaire protohistorique et historique ? 

4. Une présence humaine attestée au Bronze final

4.1 La fosse FS1120 et le dépôt DP1140​
4.2 La fosse FS2073​
4.3 La fosse FS2114​
4.4 La fosse FS2118​
4.5 Synthèse sur l’occupation de l’âge du Bronze final

5. Une occupation du premier âge du Fer : fosses de rejets domestiques et fosses sépulcrales

5.1 Les témoins d’un habitat
5.2 Un ensemble sépulcral de quatre fosses à dépôt de crémation
5.3 Deux isolats céramiques, marqueurs altimétriques d’appui de poteau ?
5.4 Caractères de l’occupation du 1er âge du Fer à Saint-Sylvestre-sur-Lot

6. Un domaine agricole en activité au Haut-Empire…

6.1 Le bâtiment BAT 2140
6.2 Le four FR2124​
6.3 La fosse FS2123, vidange(s) de chauffe(s) indéterminée(s)
6.4 Le fossé FO1099 : l’un des éléments du parcellaire agricole ?
6.5 D’autres aménagements antiques, dispersés et mal datés
6.6 Caractérisation de l’occupation du Haut-Empire

7. … qui perdure au Bas-Empire

7.1 La fosse FS2057 : un bâtiment semi-enterré ?
7.2 La fosse FS2060, associée aux trous de poteau PO 2059 et 2061 ?
7.3 Des fosses d’extraction ? Les fosses FS2104 et FS2175​
7.4 Le lambeau de fosse ( ?) FS4105 : un indice lacunaire tardif du VIe siècle
7.5 Conclusion

8. Un habitat médiéval rural au XI-XIIe siècle

8.1 Un fossé à terminaison courbe (FO3012)
8.2 Deux constructions sur trous de poteau et un bâtiment excavé…
8.3 Des silos
8.4 A l’ouest, un ensemble de fours et de fosses associées
8.6 Caractéristiques de l’occupation médiévale

9. Exploitations agricoles modernes et contemporaines de la terrasse

9.1 Les aménagements du bord du talus
9.2 Les traces agricoles récentes

10. Vestiges dispersés et occupations multiphasées : des attributions chronologiques parfois complexes

10.1 Les leurres chronologiques
10.2 Les structures non datées

11. Études spécialisées

11.1 La céramique de la Protohistoire ancienne : L’âge du Bronze final
11.2 La céramique du premier âge du Fer
11.3 La céramique antique
11.4 La céramique médiévale
11.5 La terre comme matériau de construction
11.6 La vaisselle en verre
11.7 Catalogue de l’instrumentum11.8 Le matériel de mouture
11.9 Les scories
11.10 Note sur le mobilier lithique
11.11 Les restes osseux de crémations​
11.12 Rapport d’anthracologie​
11.13 Les tests carpologiques​
11.14 Inventaire de la faune
11.15 Datations radiocarbones

12. Conclusion : l’occupation cyclique d’un terroir

13. Bibliographie

14. Liste des figures


VOLUME 2 : Annexes et inventaires

I. Annexes

1. Mobilier archéologique lithique
2. La céramique protohistorique
3. La céramique antique
4. Mesures des tuiles
5. Le verre
6. La céramique médiévale
7. Anthropologie
8. Les meules
9. Descriptif des scories
10. Carpologie
11. La faune

II. Inventaires techniques

Bibliographie / Ressources

Rapport de fouille

MERLEAU, Marie-Luce (dir.). (2015). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de la Mariniesse - L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot, du Bronze final au XIIe s. ap. J.-C. (Rapport de fouille, 2 vol.). Bègles : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0140781>.

Publications

MERLEAU, Marie-Luce. (2018). Le site de la « La Mariniesse » à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : l’occupation cyclique d’un rebord de terrasse en rive droite du Lot. Aquitania, 34, 293-310.

LAGARRIGUE, Anne & MERLEAU Marie-Luce. (2016). Le mobilier céramique des fosses Bronze final II de la Mariniesse à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Dans C.-A. De CHAZELLES & M. SCHWALLER (dir.), Vie quotidienne, tombes et symboles des sociétés proto-historiques de Méditerranée nord occidentale. Mélanges offerts à Bernard Dedet (vol. 1, p. 745-762). Lattes : UMR 5140 ASM-CNRS, Éditions de l’ADAL.

Rapport cité dans l'introduction

SERGENT, Frédéric, BERTRAN, Pascal, JARRY, Marc & ROUQUET, Jérôme. (2010). Saint-Sylvestre-sur-Lot (47), Bourg Est, Bourg Nord (Rapport de diagnostic, 1 vol.). Pessac : Inrap Grand Sud-Ouest. <https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0120135>.

Citations

L'ensemble

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1).<https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 1

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 1, Textes. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

Le volume 2

MERLEAU, Marie-Luce (dir.), BALLARIN, Catherine, CORNARDEAU, Sophie, DIETSCH-SELLAMI, Marie-France, LAGARRIGUE, Anne, MALATRAY, Marc … VIAROUGE, Marion. (2019). L'occupation d'une terrasse en rive droite du Lot du Bronze final au XIIe siècle ap. J.-C. (Aquitaine, Lot-et-Garonne, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Bourg Est et Bourg Nord, ZAC de La Mariniesse) : rapport de fouille archéologique 2015. Vol 2, Annexes et inventaires. Paris : Inrap. (Documents d’archéologie préventive ; 1). <https://doi.org/10.34692/fqcx-4675>.

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Errata

Page 104, figure 108 : le groupe de vase est au centre du contour de fosse (comme le montre la figure 102, p. 102)

Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique

Figure 108 : Sépulture SP 2077, proposition de restitution du dépôt originel vue de profil. L’étoile signale le dépôt osseux et métallique. [Saint-Sylvestre-sur-Lot, ZAC de La Mariniesse]

©

Relevé de terrain M. Tregret, céramiques A. Lagarrigue, hypothèse M.-L. Merleau, DAO M. Viarouge, Inrap

Page 113 - ligne 11, 2nd paragraphe : Lire « 2254/2250 » (et non « 225-2260 »).

Page 122 - ligne 10, 4e paragraphe : Lire « les urnes 5002 et 5006 de la tombe SP5000 » (et non « l'urne E de la tombe SP2036 ​»)