Les Rouaux

Décapage de 3,5 hectares. Site archéologique de 2,5 hectares. Les vestiges mis au jour se répartissaient sur 2,5 hectares et comprenaient un bâtiment principal à usage d'habitat et quatre bâtiments annexes.

Le tout était organisé autour d'une vaste cour de 70 m de large au centre de laquelle subsistaient les fondations d'un édifice hexagonal de 12 m de rayon interprété comme les fondations d'un mausolée funéraire. Malgré un état d'érosion assez avancé, les grands traits de l'évolution architecturale du site ont pu être mis en évidence. Le bâtiment principal qui fermait la cour, au nord, a pour origine une première construction en bois et torchis, occupée au début de notre ère. Des traces de parois ont montré l'existence d'un cloisonnement interne.

Vue du collecteur d'égout principal et de son raccordement.
CL. M. Moriamez/Inrap.

Vue générale du bassin situé en avant de l'habitat. Dimensions : 26m x 06m.
Cl. M. Moriamez/Inrap

Détail de la paroi Nord du bassin, avec amphore encastrée dans le parement.
Cl. M. Moriamez/Inrap

Vue de l'aile Sud-est du bâtiment d'habitation, avec système d'hypocauste.
Cl. M. Moriamez/Inrap

Fibule en alliage cuivreux représentant un jeu de cirque : « tauromachie ? »
Cl. M. Moriamez/Inrap

Tête en calcaire oolithique représentant un visage féminin provenant probablement d'une stèle. Cl. B. Bouin/Inrap.

Fragment de statue en marbre Grec figurant très certainement « Bacchus ». Cl. B. Bouin/Inrap.

Fragment de pied de statue en marbre Grec pouvant provenir du « Bacchus ». Cl. B. Bouin/Inrap.

À cet édifice primitif a succédé une seconde construction à fondations de pierre dont le plan se rattache au type des petits édifices ruraux à subdivision tripartite comportant une grande salle centrale et une galerie en façade. Cet état est ensuite modifié à la fin du Ier s. afin de lui procurer un caractère plus ostentatoire. Le corps de bâtiment est alors agrandi vers l'est et la galerie remaniée. Elle est élargie, dotée d'une colonnade et flanquée de deux pavillons en saillie avec pour effet de doubler la longueur de façade qui passe de 27,50 m à 55 m.
Ces remaniements sont accompagnés d'aménagements extérieurs qui attestent d'une volonté affirmée de monumentalisation. Un mur d'enceinte est construit de façon à délimiter en avant de la façade une cour d'environ 1000 m2 au centre de laquelle est creusé un bassin maçonné de forme allongé de 26 x 6 m. L'ensemble est complété par un porche de plan carré (5,50 x 5,50 m) pratiqué dans le mur de séparation avec le reste de la cour du domaine. Une aile thermale avec piscine et hypocaustes est également créée, de même qu'un troisième pavillon à l'angle nord-est. À l'époque de son développement maximum, l'édifice comporte 37 pièces totalisant une surface de 1600 m2. Son occupation s'étale jusqu'au troisième quart du IIIe s., époque qui marque l'abandon du bâtiment principal et son utilisation partielle en carrière.

Par la suite, les deux pavillons de l'aile orientale sont réoccupés au cours du IVe s. après de sommaires réaménagements réalisés avec des éléments de récupération. Parmi les objets remarquables découverts, figurent un important fragment de statue en marbre d'origine grecque représentant certainement Bacchus, une tête féminine en provenance d'un monument funéraire et les fragments d'un cadran solaire.