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Les petits pains gallo-romains de la rue Saint-Symphorien à Reims
Après cinq mois de fouille, le chantier d'archéologie préventive mené par l'Inrap rue Saint-Symphorien, à Reims, sur l'emprise d'un projet immobilier réalisé par la société A3C, touche à sa fin. Sur 500 m², les couches archéologiques atteignent plus de 5 m d'épaisseur et relatent 2 000 ans d'occupation humaine continue.
Les derniers niveaux à apparaître sont les niveaux antiques. Située au centre de l'agglomération gauloise, la parcelle se trouve à l'angle sud-est du forum de la ville gallo-romaine. Si, au début du règne d'Auguste, (de -27 à -5 avant notre ère) seules quelques constructions en bois sur sablières et poteaux ont été mises au jour, à partir du ier siècle les premières constructions en pierre apparaissent.
Une demeure de prestige
Un instantané fossilisé de la vie quotidienne
La cave au sud de la domus servait de lieu de stockage domestique. C'est là que viennent d'être mis au jour un plateau en bois sur lequel reposent plusieurs petits pains et trois amphores (des éléments rares dans un tel contexte) : une des deux amphores à vin est même recyclée pour stocker du froment !
La cave nord est de construction plus soignée et ne semble pas avoir été destiné au stockage. Un petit vase déposé dans une fosse semble témoigner d'une pratique cultuelle.
L'incendie remodèle profondément la physionomie de cette demeure au iie siècle puisque les espaces libérés par le remblaiement des caves sont aménagés : des thermes sont construits, la taille des pièces diminue alors que les espaces extérieurs gagnent en superficie.
L'évolution d'un quartier sur 2000 ans
Mahaut Tyrrell
chargée de communication
médias, Inrap
tél. 01 40 08 80 24
24mahaut.tyrrell [at] inrap.fr