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Les archéologues et les démineurs : réactivité, confiance et collaboration
Créé en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le service du déminage de la Sécurité civile compte aujourd'hui 310 agents répartis dans 27 centres à travers le territoire. Même si la détection et la neutralisation des engins de guerre ne représentent qu'une part de son activité, ce sont en moyenne plus de 500 tonnes de munitions actives qui sont annuellement traitées et éliminées au cours de quelque 12 000 interventions.
Les archéologues en première ligne...
... dans les régions particulièrement exposées
Sensibiliser et informer
La première a été la mise en place de demi-journées de sensibilisation aux engins de guerre, initiées par la direction interrégionale de l'Inrap Nord-Picardie et animées par le chef de centre du service de déminage d'Amiens (Somme). L'information a porté sur les grandes catégories de munitions, les différentes familles d'explosifs et d'armes chimiques, mais aussi sur les éléments inertes. Ainsi les goupilles ou les croisillons de transport, par exemple, qui ne présentent en eux-mêmes aucun danger direct, doivent toutefois alerter l'archéologue sur la présence de pièces d'artillerie dans un périmètre très proche.
Loin de vouloir transformer les archéologues en démineurs, ces sessions ont pour but de leur permettre d'évaluer rapidement le facteur risque à partir d'un simple examen visuel du site, de sécuriser une zone suspecte et d'en référer aux autorités compétentes.
Instaurer une conscience collective
Savoir gérer les situations critiques
Enfin ces mêmes archéologues sont autorisés, en cas de découvertes de munitions, à contacter directement les démineurs par téléphone sans passer par le circuit de la préfecture. Ils procèdent à la signalisation de la zone estimée dangereuse et à sa protection, par exemple en recouvrant de terre les engins mis au jour afin d'éviter le réchauffement de l'explosif. Ce dispositif présentant par ailleurs l'avantage de ne pas stopper la progression des interventions de terrain.
Flore Baubion
Chargée du développement culturel et de la communication
Inrap Centre-Île-de-France
Tél. 06 33 11 41 32
valorisation-cif [at] inrap.fr%20" target="_self">valorisation-cif [at] inrap.fr
Marie-Christine Carle
Direction du développement
culturel et de la communication
Inrap
Tél. 01 40 08 80 53
marie-christine.carle [at] inrap.fr