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Le rempart antique de Toulouse
La mise en service de la ligne B du métro « Tisséo » a permis de conduire une fouille archéologique au croisement du boulevard L. Carnot et de la rue M. Fonvieille, au « puits Aubuisson », sur une emprise de 10 x 16 m.
Cette opération a mis en évidence les vestiges de la courtine du rempart antique d’époque tibérienne, que l’on supposait jusqu’alors implanté en-dehors de l’emprise de ces travaux. L’arase du rempart est apparue à 0,66 m de la surface, tandis que la fouille a été poursuivie jusqu’à 2 m de profondeur.
Un ouvrage monumental
Diverses sources permettent de savoir que le rempart protégeant la ville antique de Tolosa, haut de 6,5 m, se développait sur 3 km, enserrant ainsi un espace de 90 ha fermé à l’ouest par la Garonne. La fortification était munie de près de 50 tours espacées de 35 à 40 m et de 3 portes monumentales donnant accès aux routes principales.
Une étude pluridisciplinaire
Les vestiges de ce rempart sur le site d’Aubuisson étant voués à être détruits, archéologues et architectes ont profité de cette opportunité inédite pour démonter et analyser les différentes séquences constructives de la fortification. Les résultats obtenus à partir de vestiges pourtant limités démontrent tout l’intérêt de cette recherche pluridisciplinaire.
La composition du rempart
De nombreuses briques ont été cassées sur place et du mortier a été coulé dans les fractures, ce qui témoigne du damage au moment de la pose. Puis, un parement de moellons constitué de 4 assises et identique au précédent a été mis en place. Le dernier état correspond à l’élévation de briques et il n’en a été conservé que l’empreinte du lit de pose, ce qui a néanmoins permis de reconnaître la disposition et le module de cette ultime assise.
L’origine des matériaux
Hypothèse de restitution et valorisation virtuelle
Plan antique de Toulouse et localisation du site.
© F. Dieulafait et al.
Vue générale de la face externe du rempart antique depuis le nord-ouest.
© D. Rigal, Inrap