A Vieille-Toulouse, Haute-Garonne, ce diagnostic a été réalisé sur un terrain d'une superficie de 1 600 m2.

Dernière modification
10 mai 2016

Sept tranchées mécaniques ont été ouvertes sur la parcelle, à hauteur de 11 % de la surface totale. Ces tranchées se distinguent des sondages qui ont été effectués ponctuellement à la pelle mécanique, afin d'apprécier au mieux l'épaisseur des niveaux archéologiques reconnus.

Deux grandes phases d'occupation ont été relevées sur la parcelle concernée par cette évaluation. Il s'agit, pour la première, de niveaux protohistoriques relevant de la période du second âge du Fer (La Tène finale). La période qui succède concerne une occupation qui s'échelonne du dernier tiers du Ier s. av. J.-C. au milieu du Ier s. de notre ère.

Pour la période gauloise (IIe-Ier s. av. J.-C.), les structures se caractérisent par des fosses, des fossés ou des puits. Pour la période gallo-romaine, les vestiges concernent des niveaux de construction en dur dont il ne reste aucune élévation. Cette zone d'habitat a été reconnue grâce à l'existence de remblais, de fondations de murs, de niveaux de sol et de substructions comme les fosses. Les vestiges de ces bâtiments ont été partiellement détruits à une période récente par l'aménagement des lieux dans le courant des années 1970. Il ne semble pas y avoir d'interruption d'occupation entre le IIe s. av. J.-C. et le Ier s. de notre ère, période ou l'îlot d'habitation de La Planho de l'oppidum de Vieille-Toulouse semble avoir été abandonné au profit de la ville antique de Toulouse qui allait se développer.

Les vestiges rencontrés, tant pour la période gauloise que pour la période gallo-romaine, complètent ceux fouillés et prospectés dans ce même secteur par M. Vidal, notamment lors des campagnes de fouilles de 1969 et 1970, qui sont de même nature. Cette première analyse, effectuée sur un terrain extrêmement sensible sur le plan archéologique, indique qu'il existe sur les lieux une zone d'habitat stratifié importante dont le pic de développement est marqué par la fin du Ier s. avant notre ère (à la période augustéenne).

L'épaisseur stratigraphique des niveaux enregistrés ainsi que la présence d'un mobilier archéologique très nombreux observé lors du diagnostic confirment que ce secteur de l'oppidum était fortement urbanisé et associait une zone cultuelle, artisanale et publique.