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La Plaine
à Beaurieux, cette fouille préventive s'inscrit dans le cadre du suivi archéologique systématique des carrières de granulats dans les bassins de l'Aisne et de la Vesle.
Depuis une trentaine d'années, ces opérations de fouilles participent plus généralement d'un programme de recherches mené par une équipe pluriinstitutionnelle (CNRS, université de Paris I Sorbonne, ministère de la Culture et de la Communication, Inrap) en collaboration avec les entreprises de granulats.
Couvrant près de 2,5 hectares, la fouille a livré une nécropole monumentale datée du Néolithique moyen (environ 4600-4200 av. J.-C.), comprenant trois monuments funéraires et cinq sépultures individuelles. C'est la première fois qu'une nécropole monumentale est mise au jour au nord du Bassin parisien pour cette période. Les points de comparaison les plus significatifs sont identifiés sur des sites localisés dans l'Yonne et dans la Bassée (Seine-et-Marne).
Trois des sépultures, relativement bien conservées, ont été fouillées à ce jour dont une comprise dans l'un des monuments. Cette dernière est accompagnée de lames en silex, de trois armatures tranchantes, d'une armature perçante et, enfin, de deux outils en os : un poinçon et un ciseau. Une deuxième sépulture, appartenant peut-être à l'un des monuments, contient une perle en schiste et une dent perforée (pendentif ?). L'un des monuments, mieux conservé que les deux autres, mesure environ 10 m de large sur au moins 20 m de long.
Une datation au carbone 14 est attendue pour préciser la chronologie du site. L'enjeu ici est de taille puisqu'il s'agit de savoir si ce site est contemporain de celui qui avait été fouillé un an plus tôt à 300 m de là par une équipe mixte (CNRS-Inrap), dirigée par Jean-Paul Farruggia, qui avait révélé pour la première fois la présence de sépultures du Michelsbergdans un monument funéraire, accompagnées d'un mobilier extrêmement riche.