Hôtel de police Sud

Elle a été précédée d'un décapage sous surveillance archéologique jusqu'aux niveaux d'occupation antiques qui, joint à l'ample phénomène de récupération des matériaux de construction au Moyen Âge, rend problématique la lecture des périodes postérieures.

Comparée à celles d'autre sites antiques du secteur (sites 02, 9, 10 et 15), cette fouille a observé une stratification particulièrement variée et dense dans ce secteur très méridional de la ville ouverte. La cause peut en être trouvée dans le rythme soutenu de renouvellement et d'activités.

Localisation de la fouille du site 12.

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Plan restituant les bâtiments du I^er siècle, tels qu'ils ont pu être identifiés dans des tranchées d'observation, là où la fouille n'a pas été systématique.

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Plan de l'îlot au début du II^e siècle. À droite, au centre, la domus à péristyle. À gauche et en bas, au-delà de deux venelles qui contournent la domus et débouchent dans angle sud-ouest de l'îlot qui n'a jamais été bâti, des maisons de petite taille sont tournées vers des rues situées hors de la fouille. Tout ou partie des éléments se trouvant en haut de l'image peuvent se rattacher à l'ensemble découvert sur le site 23 où se trouve une autre domus.

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La baignoire du frigidarium (bain froid) de la domus à péristyle (vers 300). Elle forme un carré de 1,20 m de côté. Ses parois et son fond étaient couverts de dalles de calcaire liées avec un mortier rose imperméable. Dans la partie supérieure de la photographie, on distingue un tuyau de plomb qui assurait la vidange du bain vers des canalisations extérieures. Le trou circulaire de l'angle inférieur droit correspond à une fosse plus tardive.

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Plan de l'îlot à partir du début du III^e siècle. Les éléments ne changent pas radicalement, mais l'occupation de l'îlot se densifie sous l'effet de l'extension de la domus, qui empiète dans la venelle.

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Tracé en négatif d'un mur dont les pierres furent récupérées au XIV^e siècle pour la construction de l'enceinte urbaine. Au fond de la tranchée, le négatif des pieux sur lesquels les fondations furent assises. Cette technique était d'un usage courant en milieu humide à Tours.

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Un îlot urbain

L'îlot semble s'être mis en place en deux temps. La première phase se situe au Ier siècle : plusieurs bâtiments, pour l'essentiel en architecture de bois et de terre sur un petit solin maçonné, ont une durée d'existence assez brève. Dans une deuxième phase, au IIe siècle, lors de la fixation de la structure de l'îlot autour de deux venelles et de deux rues, ils sont remplacés par des bâtiments plus pérennes aux soubassements de pierre. Une domus à péristyle de 14 pièces se trouve à l'intérieur de l'îlot, autour de son jardin. Des bâtiments périphériques sont tournés vers les rues à l'ouest et au sud. Vers 300, la domus est munie d'un balnéaire, qui semble avoir fonctionné jusqu'à la fin du IV^e siècle
Les niveaux correspondant aux IV^e-XIV^e siècles n'ont pas été examinés, enlevés au décapage mécanique. Les fonds de deux cabanes excavées témoignent toutefois d'une occupation domestique tardive, après l'abandon des bâtiments antiques.

L'enceinte du XIV^e siècle

La construction de l'enceinte urbaine du XIV^e siècle, au nord et à proximité du site, a engendré le creusement systématique de tranchées de récupérations de matériaux, qui ont rendu la lecture des vestiges antiques très compliquée.
Le fond d'une grande fosse de boucherie a été épargné par le décapage, au cours duquel des fosses-dépotoirs et un four appartenant à un atelier de potier du XVI^e siècle ont pu être observés.