Fouilles et découvertes au XXIe siècle - Regards sur l'Institut national de recherches archéologiques préventives

Sous la galerie de Valois, une première partie de l'exposition met en lumière le bilan de dix années de découvertes permises par la loi sur l'archéologie préventive tout en présentant les différentes étapes de la recherche réalisée sur prescription et sous contrôle de l'État : reconnaissance du site, diagnostic, fouille, travaux en laboratoire et synthèses. Depuis la photographie aérienne jusqu'à l'imagerie microscopique, chaque étape est illustrée et la diversité des spécialités évoquée par des témoignages et des films courts : archéologue responsable d'opération, topographe, anthropologue, carpologue, palynologue, archéozoologue, xylologue, céramologue, tracéologue....

Sous le péristyle du Palais-Royal, cinq découvertes illustrent quelques aspects du très large spectre de la recherche aujourd'hui : premiers peuplements de notre territoire, rites funéraires, techniques médiévales et prémices de l'industrie, esclavage colonial, art monumental du XX^e siècle... Des bifaces provenant d'Etricourt témoignent des premiers peuplements de la Picardie au Paléolithique, il y a 300 000 ans ; la nécropole gallo-romaine de Bondy souligne l'importance de l'archéologie funéraire ; le moulin de Thervay reflète le développement des recherches sur les techniques médiévales ; les écuelles rapiécées de Tromelin symbolisent la difficile survie d'un groupe d'esclaves abandonnés sur cet ilot de l'océan Indien ; les bas-reliefs colossaux de Joseph Tchaïkov, retrouvés à Baillet-en-France, documentent les débuts du réalisme socialiste...