À Cherbourg-en-Cotentin, une équipe de l'Inrap réalise une série de sondages qui éclairent le passé de la ville de l'époque gallo-romaine à la Seconde Guerre mondiale.

Dernière modification
20 octobre 2022

Une équipe de l’Inrap mène jusqu’à mi-avril un diagnostic en amont de travaux de voirie liés au développement du réseau de transport urbain Cap Cotentin. Prescrite par les services de l’État (Drac Normandie, service régional de l’archéologie), cette opération a pour objectif d’identifier et de caractériser d’éventuels vestiges archéologiques sur le tracé des futures lignes de bus. Elle s’inscrit dans le cadre du projet de Bus de Nouvelle Génération (BNG), porté par la Communauté d’Agglomération du Cotentin en collaboration avec la Ville de Cherbourg-en-Cotentin.

Cherbourg 1

Vue d'une tranchée en cours de diagnostic, après ouverture à la pelle mécanique, place de la République.

© Sandrine Lalain, Inrap

Au total, 33 tranchées seront ouvertes et examinées par deux équipes d’archéologues qui travaillent simultanément. Les tranchées sont notamment réalisées le long des quais Alexandre III et de Caligny, place Napoléon, avenue de Cessart, rue de l’Abbaye ; elles s’étendent à l’ouest jusqu’à Equeurdreville (rue Surcouf et Centre Aquatique) et à l’est jusqu’à Tourlaville (Bagatelle et Northeim).

Des témoignages du passé

Les premiers sondages ont livré des témoignages sur le passé de Cherbourg-en-Cotentin, à différentes périodes chronologiques. Ainsi, les archéologues ont mis au jour des tuiles et des fragments d’époque gallo-romaine, au temps de l’agglomération portuaire antique de Coriallo ; des traces du haut Moyen Âge ; une tour et des niveaux de sol des XIIIe/XIVe siècles, correspondant à la fortification du Moyen Âge ; la probable fondation d’une fontaine d’Époque moderne et divers aménagements liés à la Seconde Guerre mondiale (casemates et autres).

Aménagement : Communauté d’Agglomération du Cotentin pour le réseau Cap Cotentin avec le soutien logistique / en partenariat avec la Ville de Cherbourg-en-Cotentin
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Normandie)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Laurent Paez-Rezende, Inrap