A Reims, Marne, la fouille archéologique a mis au jour des vestiges du rempart médiéval des XIIIe et XIVe siècles, démoli en 1870, à l'emplacement de la tour du « Mont-Dieu » ou « Grosse Tour ».

Dernière modification
10 mai 2016

Le passage d'une rue antique, dont les niveaux ont pu être datés du Ier au IIIe siècle, a également pu être relevé. Une moitié de la tour a été étudiée. Son élévation comprenait le mur faisant face au fossé et le retour vers le rempart. 

Elle était percée d'une archère arbalétrière surmontant une canonnière basse (ouverture dans une muraille pour tirer sans être vu). Un ouvrage bas, identifié comme une caponnière (ouvrage de fortification servant à défendre le passage au fond du fossé avec des armes légères ou des petits canons) ajoutée vers la fin du XVe siècle, était adossé contre la tour. Par un escalier composé de douze marches, on accédait à deux petites salles symétriques, situées en contrebas. Dans l'une de ces salles s'ouvrait l'arbalétrière, surmontée d'un trou d'évent pour l'évacuation des fumées, et, sur la droite, se trouvait une niche de 0,50 mètres de large, 0,70 mètres de haut et 0,30 mètres de profondeur. Un second escalier, situé lui aussi entre les deux pièces, comportait onze marches et permettait l'accès direct dans le fossé, avant le bouchage de l'ouverture par de gros moellons de craie.
Du fossé, situé en avant de la tour, seul le départ du creusement a été observé, en plan et en coupe, mais le profil et l'orientation d'ensemble ont pu être restitués grâce au relevé des puits de fondation, creusés pour la construction de l'immeuble.
 
C'est la première fois que les fortifications médiévales de Reims ont pu faire l'objet d'une étude archéologique.