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Bordeaux au temps d'Aliénor d'Aquitaine : le porche roman de la cathédrale Saint-André
Depuis la fin de l'année 1999, l'agglomération bordelaise fait l'objet d'importants travaux destinés à la mise en place du tramway, qui entraine de multiples excavations et oblige souvent à restructurer l'espace urbain. C'est à cette occasion que vient d'être réalisée, devant le portail nord de la cathédrale Saint-André, une importante découverte archéologique.
Les restes de ce qui semble avoir été le rez-de-chaussée d'un porche ou d'une tour-porche ont été dégagés 30 cm sous l'asphalte. Quatre gros piliers composent les bases de cet édifice qui présente une élévation de 1,80 m pour une superficie bâtie de 150 m2. Les tours-porches sont fréquentes dans l'architecture religieuse du centre et de l'ouest de la France depuis au moins le milieu du XIe siècle (cf. Saint Benoît-sur-Loire, Saint-Porchaire de Poitiers, Saint-Front de Périgueux).
La tour-porche, entrée principale de la cathédrale
Une crypte ornée de peintures murales
Les opérations de relevés archéologiques se poursuivront jusqu'au 18 août 2003 sous la responsabilité de Wandel Migeon de l'Institut national de recherches archéologiques préventives avec la collaboration de Philippe Araguas, professeur d'histoire médiévale de l'université de Bordeaux. Le service régional de l'Archéologie de la Direction régionale des affaires culturelles d'Aquitaine, qui assure le contrôle scientifique de l'opération, a demandé que ces vestiges d'une importance historique et architecturale évidente soient conservés. Les découvertes seront donc très provisoirement recouvertes à la fin de la fouille dans l'attente d'une décision définitive qui ne pourra être prise qu'en concertation avec toutes les collectivités territoriales et maîtres d'ouvrage concernés.
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