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Bagneux
A Mareuil-sur-Cher, Loir-et-Cher, la fouille a été menée sur le flanc droit de la vallée de la Civière.
Cette zone se caractérise par une surface du sol en pente forte et régulière sur environ 500 m depuis le plateau. La fouille a été réalisée sous la forme d'une coupe de 120 m le long de la pente sur 16,50 m de large pour une profondeur variable de 3 à 5 m en haut et en bas de la pente.
Le milieu physique de la vallée de la Civière
Les enjeux scientifiques
L'intérêt de cette fouille repose plus sur son environnement physique que sur son potentiel archéologique. Elle a été programmée pour favoriser la reconstitution de la dynamique sédimentaire et de l'évolution géomorphologique afin de mieux comprendre la formation du site avoisinant (le site 30) d'une richesse archéologique et stratigraphique d'importance nationale et européenne.
Un substrat karstifié
La dynamique sédimentaire du site 36 vers le site 30 était de faible énergie, ce qui explique en grande partie la conservation des assemblages archéologiques du site 30. Malgré la présence de calcaire crayeux sur la grande majorité de la surface du site, sa karstification n'a été observée que sur la partie haute du flanc droit de la vallée de la Civière. La canalisation des eaux au sein du réseau karstique a limité les ruissellements et ce qu'ils peuvent générer en termes de transferts sédimentaires.
La vallée du Cher était plus large au Pléistocène
La partie basse de la coupe a révélé la présence d'une terrasse ancienne du Cher montrant ainsi l'élargissement de la vallée du Cher, dont le lit majeur a été nettement moins encaissé que ce qu'il est aujourd'hui.
La couverture sédimentaire éolienne puis alluviale
La variabilité latérale des formations sédimentaires reflète la dynamique colluviale engendrée par la pente. La conservation en place des limons de plateau n'a été repérée que sur la partie haute de la pente où les sols montrent des caractéristiques pédologiques identiques à celles décrites sur le site 30. Pour celui-ci, la fossilisation a été faite essentiellement par des matériaux issus de la reprise des limons d'abord par des processus colluviaux jusqu'à la vallée de la Civière qui les a ensuite redistribués sur le site. La dernière mise en place a été donc alluviale.