Le diagnostic a été réalisé sur une parcelle de 1 400 m2 située à environ 500 m au sud du coeur historique de la ville d'Angers.

Dernière modification
30 juin 2016

Les trois sondages ouverts sont positifs. Ils mettent en évidence la présence de vestiges archéologiques d'époque gallo-romaine répartis sur l'ensemble de la parcelle.

Les vestiges découverts correspondent à une construction soignée qui associe murs maçonnés et sol de béton (Ier-IIe s. ap. J.-C.) ; une voie identifiée comme le cardo 2 de l'agglomération du Haut-Empire (Juliomagus) ; une autre voie perpendiculaire à la première que l'on interprète donc comme un decumanus inédit de la ville antique ; deux fosses dépotoirs (à vocation domestique ?) et un foyer en aire ouverte (artisanat ?) en bordure de la voie décumane (Ier-IIe s. ap. J.-C.). Tous ces vestiges sont installés sur des couches rapportées qui appartiennent vraisemblablement à l'aménagement en terrasse de cette partie de l'agglomération. Ces découvertes sont d'un intérêt majeur puisqu'elles étendent un peu plus vers l'ouest les limites connues de l'agglomération antique. De plus, les interrogations qu'elles soulèvent, relatives notamment à la chronologie, à la mise en place des terrasses et aux occupations qu'elles recouvrent éventuellement, enfin à l'installation de la voirie, s'inscrivent parfaitement dans la problématique de recherche sur l'émergence et sur l'évolution de la ville antique.

Pour cette raison, le SRA des Pays-de-la-Loire, suivant l'avis de la Cira du Grand-Ouest, a émis un arrêté de prescription pour une fouille préventive. L'aménageur, saisi de cet arrêté, a sollicité l'Inrap pour que l'établissement établisse un projet d'opération.