Créé le 1er février 2002, l'Institut national de recherches archéologiques préventives célèbre dix années de découvertes archéologiques.

Dernière modification
19 février 2016
De 2002 à 2011, ses archéologues auront réalisé 16 978 diagnostics sur 112 241 hectares et conduit 2 237 fouilles en France métropolitaine et dans les DOM. Cette intense activité de « sauvegarde par l'étude » du patrimoine archéologique touché par l'aménagement du territoire s'est accompagnée d'une moisson de découvertes remarquables et d'un renouvellement considérable de la connaissance du passé, du Paléolithique à la première moitié du XXe siècle.
En 2012, l'Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique en Europe. L'institut compte plus de 2 000 collaborateurs. Il est doté d'un budget de 168,8 M€ permettant la réalisation de 78 600 journées de diagnostic, de 186 100 journées de fouille, de 18 600 journées de recherche et de 3 700 journées de restitution des résultats au public.  Ce dixième anniversaire s'accompagne d'un important programme scientifique et éditorial.

La création de l'Inrap

Créé le 1er février 2002 en application de [page|314|la loi sur l'archéologie préventive], établissement public placé sous la tutelle des ministères chargés de la Culture et de la Recherche, l'Inrap a [page|40|une triple mission] : il est opérateur [page|265|de diagnostics et de fouilles] ; il assure l'exploitation scientifique de leurs résultats ; il concourt à l'enseignement, à la diffusion culturelle et à la valorisation de l'archéologie.

10 années de construction

De 2002 à 2011, l'Inrap s'est progressivement construit : organisation, gestion, ressources humaines, politiques de recherche et de valorisation culturelle...
Après des débuts difficiles en 2002 et 2003, l'Inrap s'adapte au nouveau cadre instauré par la  loi du 1er août 2003, qui ouvre la réalisation des diagnostics aux collectivités territoriales et celle des fouilles aux opérateurs publics et privés agréés. Outre ses missions d'opérateur d'archéologie préventive, l'Inrap a une mission nationale spécifique de recherche et de diffusion de la connaissance archéologique. En 2002, l'institut se dote d'une direction scientifique et technique, puis en 2004 d'un conseil scientifique, pour mettre en oeuvre ses missions de recherche. En 2004, l'Inrap élabore un projet d'établissement, à l'issue d'une large démarche participative. En 2005, l'institut se dote d'une direction du développement culturel et de la communication, pour mettre en oeuvre ses missions de diffusion culturelle. La même année, l'Inrap définit ses premiers axes de recherche. En 2009, l'institut ouvre des espaces scientifiques sur Internet et entreprend la numérisation des rapports de fouille (400 rapports accessibles à ce jour). En 2010, l'Inrap élabore un plan « Reconquête aménageurs », pour mieux répondre aux aménageurs et faire face au développement de la concurrence.
En 2011, l'institut signe avec l'État un contrat de performance pour les années 2011-2013. Il se voit recapitalisé à hauteur de 21 M€ pour corriger l'absence de fonds propres à sa création. La direction scientifique et technique est dotée d'un service des activités internationales et d'un service du mobilier et de la documentation archéologiques ; un service des activités subaquatiques et sous-marines est préfiguré. Enfin, l'institut crée la collection « Recherches archéologiques ». Depuis 2005, l'Inrap consent un important effort de modernisation sur sa quarantaine d'implantations territoriales, en métropole et dans les dom. De 2002 à 2011, pour accompagner l'accroissement de l'activité, ses effectifs passent de 1 672 à 2 323 agents (soit 2 012 équivalents temps plein fin 2011).

10 années de recherche

En dix ans, l'Inrap a consacré 134 762 jours de travail à l'exploitation scientifique des résultats des opérations archéologiques. Le déploiement de la politique scientifique s'accompagne d'une veille méthodologique et d'une harmonisation des pratiques. Une active politique documentaire est engagée pour mettre à la disposition de la communauté scientifique les résultats des recherches. Une programmation scientifique définit des axes embrassant toutes les périodes du Paléolithique à la période moderne. Deux « enquêtes nationales » ont recensé les données récentes sur [page|14053|l'âge du Bronze] et l'âge du Fer.
Archéopages, revue scientifique trimestrielle de l'institut, a vu sa formule renouvelée autour du thème « Archéologie et société ».
L'Inrap pilote le projet européen [page|1723|« Archéologie dans l'Europe contemporaine »]et dirige un programme quinquennal de fouilles à Angkor. Ses chercheurs sont intervenus dans 50 pays. Près de 300 archéologues de l'Inrap appartiennent à des équipes associant l'Université et le cnrs. Ils ont publié plus de 2 000 ouvrages et articles depuis 2002.

Une active politique culturelle

Mission nouvelle de l'Inrap, la diffusion s'est développée selon un spectre très large. Pour présenter les fouilles au public, 700 « portes ouvertes » sur des chantiers et 600 conférences ont été organisées. Quarante-deux ouvrages ont été publiés à destination du grand public. 250 expositions ont été coproduites en partenariat avec les collectivités et les aménageurs. De nombreuses initiatives de production ont permis de susciter la réalisation et la diffusion de dix longs et moyens métrages documentaires, trente courts métrages et dix films d'animation. Le site internet propose plus de cent-vingt reportages, douze dossiers thématiques, neuf atlas et une iconothèque donnant accès à 2 300 documents téléchargeables gratuitement; il attire 100 000 visiteurs par mois. L'Inrap a organisé neuf colloques en partenariat avec de grandes institutions.
Enfin, l'Institut est à l'origine des Journées nationales de l'Archéologie, manifestation du ministère de la Culture et de la Communication, dont la troisième édition se déroulera les 23 et 24 juin 2012.

Evénements

Le 10e anniversaire s'accompagne d'un important programme éditorial et d'événements scientifiques et culturels, avec notamment la publication en mars 2012 de La France racontée par les archéologues, aux éditions Gallimard et d'un colloque sur l'archéologie de l'esclavage colonial au musée du quai Branly en mai.
 
Contact(s) :

Mahaut Tyrrell
chargée de communication médias
Inrap, pôle partenariats et relations avec les médias
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mahaut.tyrrell [at] inrap.fr