A Charny, Seine-et-Marne, au lieu-dit Vaubertin, deux sites distincts ont été étudiés.
 

Dernière modification
19 février 2016

Au nord, le site antique de Vaubertin, localisé au sommet d'un vallon sec orienté nord-sud, domine le paysage. Il est connu depuis 1986, suite à la découverte d'un trésor monétaire du IIIe siècle dans le champ voisin. 

Bien que très partiellement appréhendé, le site de Vaubertin s'avère très dense.

L'occupation semble débuter à la fin de La Tène finale avec la mise en place d'un fossé parcellaire est-ouest parallèle à la voie communale actuelle.

La présence de nombreuses caves ou celliers de dimensions variables, dont les constructions et les abandons se succèdent dans le temps, demeure la marque caractéristique de cette installation. Ils ont des dimensions très similaires de celles rencontrées dans les établissements agricoles gallo-romains de la Plaine de France. Les surfaces à l'ouverture oscillent entre 1,9 m2 et 3,65 m2. Une seule cave présente un accès latéral et est partiellement parementée. On peut supposer qu'elle dispose d'une superstructure grâce à la restitution d'un bâtiment sur poteaux. Leur fouille a révélé des quantités assez importantes de mobilier céramique.



Quelques bâtiments sur poteaux peuvent être proposés à titre d'hypothèse, mais l'occupation très dense et répétitive de cet endroit rend la lecture des plans très approximative. Il s'agit de bâtiments rectangulaires d'environ 40 m2 d'emprise au sol dont l'un d'eux est à pans coupés, et d'un bâtiment sur quatre poteaux peut-être du type "grenier".

L'occupation ne semble pas se poursuivre au-delà du IIIe siècle de notre ère.

Au sud, le site se développe sur le versant occidental d'un vallon sec au nord-ouest du village de Charny. Il s'étend sur plus de 300 m, dans le tracé de la ligne LGV.
Le vallon sec est orienté nord-sud, il forme une dépression en pente douce dans le plateau limoneux.

L'évaluation a permis de déterminer qu'en réalité, cet indice de site est subdivisé en trois pôles de natures distinctes.
Le pôle sud est marqué par des structures peu denses et quelques éléments parcellaires antiques.
L'occupation protohistorique est attestée par la présence d'une grande fosse d'extraction remblayée avec du limon renfermant de très nombreux restes de torchis et des céramiques attribuables à la fin de l'âge du Bronze, Hallstatt ou La Tène ancienne. C'est l'unique structure bien caractérisée qui permette de suggérer l'existence d'une occupation en cet endroit.

La partie centrale est occupée par un bâtiment sur poteaux de la fin de l'âge du Fer ou début de la période romaine. Le mobilier piégé dans le comblement des poteaux est antique mais l'absence de tout type d'installation environnante exclut toute possibilité d'interprétation et de caractérisation de l'occupation.

Une voie moderne (?) est traversée par l'emprise des travaux. Elle suit un tracé en forme de baïonnette prenant un axe général nord-sud. Elle n'apparaissait plus dans le terrain mais sa continuité peut encore être observée dans le paysage par l'alignement de quelques points remarquables : les arbres. Enfin, deux bornes en grès marquaient les extrémités du coude du tracé.

Le secteur nord est caractérisé par la présence de fossés parcellaires présentant des orientations très différentes. Le comblement est attribué à la période romaine, bien que le mobilier y soit extrêmement rare. Ils sont à rattacher à l'établissement gallo-romain voisin.