Archéologie des premières fois

On vient de l’apprendre, parmi la palette des 900 sons à notre disposition, le « V » et le « F » seraient apparus dans nos bouches, au cours du Néolithique, il y a plus de 8 millénaires, c’est du moins ce que propose une équipe de l’Université de Zurich et des chercheurs du CNRS…

Représentation pariétale du maniement du propulseur. Abri-sous-roche Anbangbang, Parc de Kakadu, Australie Septentrionale

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Thomas Schoch / wikipédia

« La première fois » est le thème central d’un chef d’œuvre de la littérature anthropologique, incontournable ouvrage de Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père. Á l’image du personnage de Lewis, Edouard, homme préhistorique du Pléistocène moyen féru d’innovations techniques, Nicolas Teyssandier s’interroge sur ces « premières fois »…  

Évoquer « la première fois », revient à s’intéresser à la place de l’innovation,  que traquent les archéologues. Toutefois, ces premiers instants paraissent particulièrement difficiles à mettre en évidence, car ils sont, par essence, des événements fugaces, laissant peu de traces. Le premier outil forge-t-il l’homme ? le premier feu, le premier couple au travers de l’endogamie ou de l’exogamie, sans oublier le premier bijou, dans une petite grotte sud-africaine dominant l’Océan Indien, enfin, les premières migrations : voici quelques thèmes envisageables. 

Rappelons toutefois que « la première fois » est surtout plurielle, ainsi, par exemple, l’agriculture a bien été inventée en divers points du globe, sur des cibles très variées : riz ou blé, maïs ou patate douce, pour ne citer qu’elles.