Vous êtes ici
Vivre pendant la dernière glaciation. Occupations humaines et paléoenvironnements : quelles spécificités dans les Pyrénées ?
Sur inscription, dans la limite des places disponibles.
Rencontre subventionnée par l'Inrap.
Cette rencontre, organisée avec le soutien de l'Inrap, propose de réunir des communications sur une thématique pluridisciplinaire autour de la relation entre les occupations humaines et leurs paléoenvironnements dans le massif pyrénéen et ses abords durant la dernière glaciation (-45000 à -8000 ans avant le présent).
Pour en savoir plus et consulter le programme : https://grottesarcheologies.com
Entre 45 000 et 8 000 BP, le versant nord pyrénéen fournit un cadre remarquable pour l’étude des populations de chasseurs-cueilleurs préhistoriques et les relations qu’elles entretiennent avec leur environnement. Ce milieu de montagne et de piémont, très diversifié, connait, durant cette période, des fluctuations climatiques qui entrainent des changements considérables dans les dynamiques d’évolution des débits des rivières et les dépôts sédimentaires qui leurs sont associés. Cet espace géographique constitue ainsi un cadre de vie changeant pour la faune et la végétation mais également pour les groupes humains.
Si le versant nord pyrénéen semble attester d’une occupation anthropique quasi continue depuis la fin du Paléolithique moyen, on ne peut ignorer la disparité des données disponibles, voire les lacunes, s’agissant par exemple des sociétés du Dernier Maximum Glaciaire. Plus globalement, cette disparité dans la représentation quantitative et qualitative des vestiges et des artefacts paléolithiques (industries lithiques, restes de faune, vestiges d’habitat…) ne peut plus être mise sur le compte d’une déficience des recherches dans cette aire géographique. Ces dernières années, les résultats d’opérations de terrain et de nombreux programmes de recherche, ont contribué au renouvellement des connaissances de la dernière période glaciaire dans les Pyrénées. La mise en œuvre d’approches associant étroitement les données paléoenvironnementales aux questionnements d’ordre anthropologique permettent désormais de dresser un premier bilan.
À la lecture de ces nouvelles données, cette rencontre sera l’occasion de réunir des chercheurs d’horizons divers et de confronter des données variées et complémentaires. Il s’agira de s’interroger collectivement sur la signification de la répartition des sites paléolithiques pyrénéens connus et la corrélation avec les phénomènes post-dépositionnels susceptibles d’en altérer notre perception. Dans ce cadre, il conviendra de notamment de déterminer dans quelle mesure l’évolution de l’environnement a pu contraindre (rendre inaccessible, isoler) ou, à l’inverse, favoriser des lieux d’installation ou la circulation des populations préhistoriques. In fine, il s’agira de discuter de l’influence des facteurs environnementaux sur les modèles d’implantation humaine au cours de la dernière période glaciaire dans les Pyrénées et leurs abords et de mettre en évidence une éventuelle spécificité de ce massif montagnard.
Coordination
- Céline Pallier Géoarchéologue, Chargée d’étude et de recherches, Inrap et Traces, UMR 5608
- Caroline Renard Archéologue, Chargée de recherche CNRS et Traces, UMR 5608
- Marc Jarry Archéologue, Inrap et Traces, UMR 5608
- Mathieu Lejay Géoarchéologue, GéoArchEon, Traces, UMR 5608
Université de Toulouse Jean Jaurès
31100 Toulouse
LGMpyrenees2019 [at] gmail.com