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Organisation des chantiers
L'Inrap veille à garantir une qualité d’intervention optimale, tant sur le plan technique qu’en matière de coût et de délais. L’institut engage ainsi une réflexion propre à chaque chantier, afin de répondre au mieux aux intérêts du maître d'ouvrage et de l’opération archéologique.
Dans sa réflexion sur l’organisation des chantiers, l’Inrap adapte pour chaque opération les méthodes techniques et technologiques nécessaires à la réalisation des travaux. Tout comme une entreprise de génie civil, l’Inrap s’astreint au respect des règles de l’art et des réglementations techniques en vigueur.
Installation du chantier
Les infrastructures d’accueil des agents sur les chantiers
Dans le respect de la réglementation en vigueur, l’institut met en œuvre des installations de chantier adaptées à chaque opération archéologique. Le dimensionnement des installations est corrélé à la composition de l’équipe archéologique. À titre d’exemple, la configuration minimum pour une fouille archéologique implique : un bungalow bureau, deux modules vestiaires, un module repas, un module outils et deux WC chimiques.
Mesures communes aux pistes et aux plateformes
Afin de préserver les ressources naturelles de granulat, l’Inrap autorise l’emploi de grave recyclée (GR) pour la réalisation des pistes (pour les véhicules légers ou pour les poids lourds) et des plateformes dimensionnées selon les installations de chantier prévues. Avant l’installation de la piste, il est systématiquement procédé au retrait de la terre végétale. Un géotextile est mis en place afin d’éviter le mélange des matériaux avec l’arase de terrassement et de faciliter le démontage en fin d’opération, sans aucune trace de résidu. En fin d’opération, en effet, sauf indication contraire, l’institut fait procéder au démontage des pistes et plates-formes. Tous les matériaux sont évacués, suivant leur nature, en dépôt ou en centre de recyclage.
Installation « base de vie » d’un chantier à Seilh (Haute-Garonne), 2007.
© Stéphane Pons, Inrap
Exemple type de piste de chantier.
© Stéphane Pons, Inrap
Exemple de coupe de plate-forme utilisée à l’Inrap.
© Stéphane Pons, Inrap
Décapage et terrassement
Une démarche qualité dans les procédures de terrassement
Tous les travaux de terrassement font l'objet d'une étude technique précise et d'une préparation de chantier approfondie. Cette étude technique a plusieurs objectifs :
- Déterminer les travaux à réaliser et les objectifs qualitatifs
- S’assurer de l’adéquation avec l'objectif archéologique à atteindre
- Respecter les contraintes et demandes spécifiques (sous réserve de faisabilité) des maîtres d'ouvrage
- Choisir et quantifier les matériels à mettre en place
- Calculer les rendements de terrassement
- Intégrer tout nouveau paramètre sur demande des maîtres d’ouvrage en cours de chantier
- Prévoir et éviter tout événement susceptible d’allonger les délais d'exécution de l'opération archéologique.
La qualité des sous-traitants
Pour effectuer les travaux de terrassement nécessaires à la réalisation des opérations archéologiques, l'Inrap s'appuie sur un réseau national d'entreprises sous-traitantes, mobilisables rapidement. Mis en place par le biais des marchés publics pour une durée de quatre ans, ce réseau lui permet de retenir des entreprises de travaux publics qualifiées, sur des critères à la fois techniques, sécuritaires et environnementaux. Ces exigences, stipulées dans le CCTP des marchés de terrassement, engagent la responsabilité des entreprises en charge des travaux sur les délais de mise à disposition et d’exécution ainsi que sur la qualité et conformité des travaux (plan d'assurance qualité et autocontrôle).
Mesures communes aux travaux de terrassement en diagnostic et fouille archéologique
L’Inrap attache une attention toute particulière à la réalisation de ses terrassements. Il applique en la matière les mêmes règles que celles en vigueur dans les chantiers de travaux publics, concernant notamment la stabilité des talus, la protection des sols en place, ou le traitement des stockages de matériaux. Lors des travaux de terrassement, sauf stipulation contraire du maître d’ouvrage, il sera procédé au tri des matériaux, stockés sur site ou évacués, suivant leur nature.
Gestion des déblais de terrassement
De manière générale, tous les stockages de matériaux issus des travaux de terrassement seront mis en forme, à moins qu’ils ne soient réutilisés en fin de chantier. L’Inrap fait en sorte de préserver les propriétés des terres végétales stockées pour leur utilisation ultérieure.
L’Inrap peut faire évacuer les déblais à l’extérieur du site par ses prestataires dans des décharges de classe 2 et 3, et de classe 1 si nécessaire.
Terrassement au godet à lame à Seilh (Haute-Garonne), 2007.
© Stéphane Pons, Inrap
Fermeture d'un stockage au godet à Seilh (Haute-Garonne), 2007.
© Oliviers Dayrens, Inrap
Stockage de déblais mis en forme, 2005.
© Stéphane Pons, Inrap
Fin de chantier, remblaiement et remise en état
Mesures communes aux travaux de remblaiement de diagnostic et fouille archéologique
À l’issue de la phase terrain, l’Inrap est en capacité, si nécessaire, de réaliser ou de commander à ses prestataires, le remblaiement des terres. Sauf accord particulier avec le maître d’ouvrage, le remblaiement est effectué sans compactage, dans l’ordre initial des terres en place, en retirant les bois et déchets divers, même si ces derniers étaient présents lors du creusement.
Afin de niveler le terrain remblayé avec les terres extraites, décompactées et donc plus volumineuses que les terres en place, on procédera à un passage répété de l’engin de terrassement, en veillant à ne pas provoquer un effet inverse de dépression.
L’Inrap ne peut procéder au remblaiement lorsqu’une importante présence d’eau est constatée. Il veillera alors soit à en organiser le pompage, soit à différer les travaux de remblaiement, le temps que les eaux s’évacuent naturellement.
Autres demandes spécifiques de remblaiement
L’Inrap est en capacité de répondre à certaines demandes spécifiques de remblaiement telles que :
- Compactage de remblaiement sans garantie de portance du sol
- Compactage de remblaiement avec garantie de portance du sol
- Remblaiement par matériaux d’apport (GNT, GR…) avec ou sans compactage
Principe de nivellement d’un terrain remblayé.
1- Surface bombée des terres de remblaiement.
2- Nivellement par tassement grâce au passage répété d’un engin de terrassement.
© Stéphane Pons, Inrap
Remblaiement de fouille par décapeuse tractée à Blagnac (Haute-Garonne).
© Oliviers Dayrens, Inrap
Remblaiement avec compactage, 2015.
© Nicolas Garrido, Inrap
Remise en état d’ouvrages annexes
Sur demande de l’aménageur, et suivant l’ampleur des travaux, l’Inrap peut procéder à la réfection des ouvrages annexes touchés par l’opération archéologique. Ces remises en état concernent par exemple :
- Les sols bétonnés, pavés, les enrobés, etc.
- Les clôtures
- Les chemins et voies de circulation