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Occupations, habitats, logements pendant la période contemporaine
Nouvelles pratiques agronomiques, développement urbain, mutations architecturales : trois moteurs du changement social au XIXe siècle.
Le maillage généré par les voies de communication, l’essor urbain et industriel et la forte poussée démographique entraîne de nouveaux types d’occupation du territoire. Routes, carrefours et prolongements de rues provoquent de nouvelles formes urbanistiques. En milieu rural comme en milieu urbain, autour des vieux centres séculaires, villageois ou citadins, médiévaux ou antiques, de nouveaux quartiers émergent petit à petit. En l’espace d’un ou deux siècles, des villages qui appartenaient « aux environs » se trouvent happés par « la ville ». Les vieux remparts sont souvent dérasés, et la ville se dote de nouveaux équipements : mairie, gare, bains-douches, jardin public, théâtre, statues… Parallèlement, de lourds travaux réaménagent le réseau viaire : percement de larges avenues, places publiques, statuaire, boulevards circulaires, etc.
L’architecture domestique est également en pleine mutation : c’est au XIXe siècle que se généralise « l’immeuble de rapport », qui superpose les appartements destinés à la location. La formule trouvera son apogée avec l’immeuble « haussmannien », qui participe à la parure monumentale de la ville et permet aux classes moyennes de se loger en réalisant de bons placements. Des appartements de type « bourgeois », comportant au minimum salon, salle à manger, chambres et cuisine, toilettes et salles d’eau n’apparaissant que dans un second temps. À la fin du XIXe siècle, l’éclairage électrique, l’eau courante et le « gaz à tous les étages » viennent parfaire ces nouvelles conditions de vie.
En milieu rural, l’architecture connaît des bouleversements inédits : réagencement fonctionnel des habitations, singularisation des chambres, éloignement de la partie réservée aux bêtes… Les types d’habitats dits aujourd’hui « traditionnels » remontent rarement au-delà de cette époque. Dans certaines contrées, la généralisation du vitrage et de la couverture en tuiles – qui se substitue à d’autres matériaux (pierre ou végétal) – sont typiques de cette période.