Conférences
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Mis à jour le
10 août 2016
Colloque
La fabrique de l'archéologie en France

Un colloque à l'Auditorium de la galerie Colbert de l'INHA (Institut National d'Histoire de l'Art) à Paris, les jeudi 14 et vendredi 15 février 2008

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La fabrique de l'archéologie en France par Pierre-Jean Trombetta, Drac Île-de-France

 
La fouille de la cour Napoléon du Louvre arrive à un moment clé de l'évolution de l'archéologie préventive française. Précédée depuis quelques années par des opérations en milieu urbain de moindre durée et de moindre coût, dans la région Centre (Tours, Blois, Orléans...), à Lyon, en banlieue parisienne (Saint- Denis), la fouille va devoir son existence à une triple situation politique : nationale, locale et culturelle. Cela permettra la mise en place, malgré quelques réticences et oppositions (scientifiques et/ou politiques), du plus grand chantier d'archéologie urbaine jamais réalisé en France à cette date. Pour 52 millions de francs, en deux ans, une équipe variant entre cent et deux cent cinquante personnes va explorer totalement plus de 25 000 m² dans d'excellentes conditions techniques et scientifiques. Quelques erreurs de départ, dues à notre « inexpérience » (l'absence d'études paléoenvironnementales dès l'origine, par exemple), seront facilement rattrapées, mais cela n'explique en rien, au final, le manque de publication de synthèse dû à une mauvaise orientation de notre part, à des conditions de travail inacceptables et à un énorme manque de moyens et de temps. La fouille a en tout cas permis, outre l'aspect scientifique, le renouvellement quantitatif et qualitatif du personnel de l'Afan, tant par le nombre que par l'excellence des cadres sortis de cette opération.
 
Spécialisé en archéologie urbaine, médiévale et moderne, Pierre-Jean Trombetta est ingénieur d'étude au ministère de la Culture, à la Drac d'Île-de-France, et enseigne dans les universités de Paris I et Paris IV. Titulaire d'une maîtrise sur l'architecture gothique du XIVe siècle, il s'est penché sur de multiples sujets allant du matériel de broyage néolithique, à la numismatique, en passant par la littérature et l'archéologie. Après une série d'emplois temporaires dans l'enseignement de l'histoire de l'art et sur divers chantiers de fouilles archéologiques, il prend la direction du travail de terrain des fouilles de la cour Napoléon du Grand-Louvre en 1983. Intégré au ministère de la Culture en 1985, il a assuré la direction ou la codirection d'un certain nombre de chantiers urbains : la cour Marly au Louvre, les guichets du Louvre, la partie haute du jardin des Tuileries...

Quelques publications récentes :
- « 1980-2005 : les apports de l'archéologie préventive à la connaissance du Paris moderne (XVIe- XVIIIe s.) » (avec D. Derieux), L'archéologie préventive dans le monde, Paris, Éditions La Découverte-Inrap, 2007 (collection « Recherches »).
- « Une redécouverte majeure : Bernard Palissy », La France archéologique. Vingt ans d'aménagements et de découvertes, Paris, Hazan-Inrap, 2004.
- « Archéologie du plus récent que l'ancien (XVIe- XXIe s.) », dossier : l'archéologie moderne et contemporaine, Les Nouvelles de l'archéologie, n° 96, 2004.
 
Année :
2008