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La Romanité
Pour découvrir l’archéologie d’aujourd’hui, ses sciences connexes, mais aussi approcher et décrypter ce que la discipline recouvre de concepts, de modèles, Carbone 14, le magazine de l'archéologie, retrace les avancées de la recherche française et internationale et parcourt terrains, chantiers et laboratoires. Une émission à écouter chaque samedi, de 19 h 30 à 20 h sur France Culture et à réécouter sur Inrap.fr.
Avec Dominique Darde, conservatrice en chef du patrimoine et du musée de la romanité de Nîmes et Michel Cristol, professeur à Paris 1, historien français spécialiste de l'Antiquité romaine.
Carbone 14, le magazine de l'archéologie, France Culture, le dimanche de 20 h 30 à 21 h
Par Vincent Charpentier
Émission du 21 octobre 2018
Mosaïque de Penthée découverte en 2006 à Nîmes
D. Gliksman / Inrap
Après la Rome des césars, celle des papes, puis la fasciste, la « romanité » semble aujourd’hui revenir en force. Pour autant, qu’elle est donc cette romanité ? Assurément bien plus que le simple caractère ou les mœurs des anciens romains.
Cette Romanitas est l’occasion de revenir, tout d’abord, sur la citoyenneté romaine, une citoyenneté qui fluctua au cours du temps, Rome usant de celle-ci, pour agrandir le territoire de l’empire. En Gaule, bien avant la chute d’Alésia, la romanité s’imposa dès les années 125-121 avant notre ère, avec la conquête de la Narbonnaise, début d’une période que, curieusement, les historiens dénommeront "gallo-romaine". Nous en parlons ce soir avec Dominique Darde, conservatrice en chef du patrimoine et du musée de la Romanité (Nîmes) et Michel Christol, professeur à l’Université de Paris 1, historien spécialiste de l'Antiquité romaine.
Aujourd’hui, l’héritage antique, voire la romanité, sont revendiqués. C’est par exemple le cas de plusieurs villes du midi comme Nîmes, Narbonne, ou Arles, Marseille vivant sa propre histoire massaliote.
Quoiqu’il en soit, la romanité fut un outil de propagande du fascisme italien : en 1938, Rome inaugurait notamment un musée de la romanité.