L'Inrap et le musée Narbo Via s’engagent dans un partenariat scientifique et culturel

Parmi les 1220 musées de France agréés par l’État, l’établissement public et culturel Narbo Via a pour objectif de faire revivre la prestigieuse cité de Narbo Martius, première colonie romaine fondée hors d’Italie en 118 av. J.-C., carrefour commercial et culturel à la croisée des voies Domitienne et d’Aquitaine, en donnant à tous la chance de découvrir des vestiges exceptionnels, revalorisés à travers un site, un bâtiment, une muséographie et une politique de médiation culturelle. Afin d’établir un lien fort entre la recherche archéologique et la valorisation, le nouveau musée abrite dans ses murs des activités d’étude, recherche et restauration de mobilier archéologique, qui pourront ensuite être présentés au grand public. Pour atteindre cet objectif, Narbo via tisse des liens étroits avec l’Inrap qui réalise l’exploitation scientifique des opérations archéologiques et la valorisation des résultats obtenus.

Bas-relief représentant une tête de faune soutenant une guirlande. Décor architectural d'un mausolée, calcaire, I^er siècle ap. J.-C.

© CCJ L. Damelet 

Détail d'une peinture murale du clos de la Lombarde, masque de théâtre sur fond rouge, I^er siècle ap. J.-C.

© Amicale Laïque de Carcassonne 

Bas-relief au navire avec buste de femme voilée.

© CCJ L. Damelet 

Fresque au génie et détail de la fresque au génie, provenant du triclinium de la maison à portiques du clos de la Lombarde, II^e siècle.

© Arnaud Späni

Bas relief représentant une frise d'armes, décor de frise d'un mausolée calcaire, I^er siècle ap. J.-C.

© Amicale Laïque de Carcassonne 

Mosaïque découverte dans le quartier de Bourg, représentant dans le médaillon central Bacchus ivre qui s'appuie sur un deuxième personnage, II^e siècle ap. J.-C.

© Arnaud Späni

Du Capitole à la nécropole des berges de la Robine

Parmi les fouilles réalisées par l’Inrap à Narbonne, celle menée entre 2017 et 2019, à l’emplacement de l’actuel collège Victor Hugo, a permis de confirmer certaines hypothèses de restitution du Capitole de Narbonne. Ces résultats sont valorisés dans le parcours d’exposition permanente sous forme d’une restitution numérique de ce vaste sanctuaire antique. Surtout, la fouille récente menée dans la ZAC des berges de la Robine, en proximité immédiate du musée, a permis d’explorer de manière minutieuse une vaste nécropole antique particulièrement bien conservée. La richesse des vestiges et des données a occasionné l’acquisition d’un mobilier funéraire exceptionnel et le développement d’un nombre important d’études (études de mobilier, études anthropologiques, analyses de sédiments, etc.) qui seront prochainement valorisées dans le parcours du musée.

Fouilles de la cour du collège Victor Hugo, base d'une colonne monumentale.

© Myr Muratet, Inrap

Vue de drone de la nécropole antique de Narbonne en cours de fouille, à proximité immédiate du musée Narbo Via.

©

Denis Gliksman, Inrap

Fouille de la nécropole antique des berges de la Robine, conduit à libation (alimentant un vase ossuaire) sur une tombe à coffrage de tuile.

©

Denis Gliksman, Inrap

Monument funéraire en cours de fouille

©

Denis Gliksman, Inrap

Dalle funéraire avec épitaphe

©

Denis Gliksman, Inrap

Dalle funéraire avec épitaphe

©

Denis Gliksman, Inrap

Pendeloque représentant un phallus, à usage probablement prophylactique

©

Denis Gliksman, Inrap

Vase ossuaire en céramique ayant livré les restes osseux brûlés d’un individu adulte, contenant trois petites cruches en céramique.

©

Christophe Cœuret, Inrap

Vase ossuaire en verre contenant des fragments osseux brûlés et, dans le fond, une bague en or.

©

Christophe Cœuret, Inrap

Scellée pour une durée de trois ans, cette convention affirme la volonté de l’Inrap et de Narbo Via de mettre en œuvre leurs moyens respectifs pour renforcer ou développer des partenariats scientifiques et collaborer ensemble dans les domaines de la valorisation et de la diffusion culturelle en lien avec l'archéologie. Les actions pourront notamment consister à coproduire des expositions permanentes et temporaires, des colloques et des conférences scientifiques ou grands publics, des productions sur support papier et audiovisuelles, des actions de sensibilisation du personnel de l’établissement  public et culturel (comprenant aussi les galeries souterraines de l’Horreum et le site-musée archéologique d’Amphoralis), enfin, des manifestations spécifiques programmées lors des Journées nationales de l’archéologie (JEA) ou des Journées européennes du Patrimoine (JEP).

Le bâtiment du musée Narbo Via.

© Nigel Young