L'Inrap au Forum de l'Unam

 Forte de son ancrage territorial et de ses 14 chambres régionales qui regroupent 300 professionnels de l’aménagement, l’Union nationale des aménageurs (Unam) est fortement engagée auprès de ses adhérents afin de faciliter et d'accélérer la transition environnementale des territoires (pour laquelle les aménageurs sont un levier majeur). Organisée par l'Unam et Solutions-Bas-Carbone, la première édition du Forum de l’Aménagement Durable qui s'est tenue les 5 et 6 avril au Parc des expositions de la Porte de Versailles, réunissait les principaux acteurs de l’aménagement et du logement venus présenter des solutions innovantes et concrètes pour des villes et des territoires en matière d’aménagement durable et responsable.

De gauche à droite : Nicolas Gravit, vice président de l'Unam, Dominique Garcia, président de l’Inrap, François Rieussec, président de l’Unam, et Daniel Guérin, directeur général de l'Inrap, au Forum de l'Aménagement Durable (6 avril 2023).

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Dominique Garcia, président de l’Inrap, et François Rieussec, président de l’Union nationale des aménageurs (Unam), au Forum de l'Aménagement Durable (6 avril 2023).

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De gauche à droite : Dominique Garcia, président de l’Inrap, Bérénice Deville, journaliste,  Louis Moutard, architecte et urbaniste, François Rieussec, président de l’Union nationale des aménageurs (Unam), au Forum de l'Aménagement Durable (6 avril 2023).

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Une exigence incontournable

Parmi les événements qui ont ponctué ces deux journées, François Rieussec, président de l’Union nationale des aménageurs (Unam), Dominique Garcia Président de l’Inrap et Louis Moutard, architecte et urbaniste animaient une table ronde : « L’Art et le Patrimoine au cœur des opérations, un sens autant qu’une exigence incontournable ». Occasion pour François Rieussec de rappeler le sens des conventions qui lient l'Unam à l'Inrap , lesquelles sont « techniques, mais aussi culturelles, dans la mesure où l'archéologie préventive s'inscrit dans une démarche de réappropriation d'un habitat et d'un territoire et donne à partir d'un passé très ancien, une vision culturelle du temps présent, et de l'espoir à l'avenir ». Dominique Garcia  a rappelé combien l'archéologie préventive est devenue un atout à un moment où les terrains à bâtir se font rares et où l'on a besoin de justifier un aménagement dans le territoire. Alors que dans plusieurs pays d'Europe, le patrimoine archéologique, une fois détecté, est sanctuarisé et oblige l'aménageur à construire ailleurs, les archéologues français fouillent et démontent le site avant de libérer le terrain pour laisser place aux aménagements. Le site archéologique se voit ainsi sauvegardé et restitué par l'étude, tandis que l'aménagement vient s'inscrire dans le temps long de l'histoire du territoire et de la construction des paysages. L'archéologie préventive étant une obligation pour le constructeur, d'un poids relativement minime d'ailleurs (2% des 700 km2 aménagés chaque année), autant en tirer une opportunité pour la connaissance. Louis Moutard, qui concluait cette table-ronde, a insisté sur l'importance de ces repères archéologiques du point de vue d'une histoire locale et sur la nécessité d'un « art d'aménager », différent d'un lieu à un autre, qui recomposerait le territoire en révélant ces traces du passé restées inaperçues.

Le BIM

Le Parc des exposition de la Porte de Versailles accueillait également le salon Bim World, le BIM (Building Information Modelling) étant un processus de construction numérique en 3D dans lequel les informations relatives à chaque élément du projet sont gérées et partagées par l'ensemble de l'équipe de construction tout au long du cycle de vie du bâtiment. Les professionnels de l'aménagement on ainsi pu se rendre sur le stand de l'Inrap où ils étaient invités à se familiariser à des domaines d'application de ces techniques d’acquisition et de modélisation tridimensionnelles. En effet, la conservation numérique de patrimoines architecturaux, l’analyse de surfaces de sols ou de tissus urbains sont désormais associables aux problématiques d’aménagement du territoire, historiques ou encore archéologiques.  Trois cas d’étude utilisant à divers degrés l’acquisition à haute densité (photogrammétrie ou lasergrammétrie), des bases de données massives et le maquettage standardisé de bâtiment ou Building Information Model (BIM), illustraient ces évolutions techniques récentes :  l’oppidum de Vermand (Aisne, France), l’étude de la ville de Charleville (Ardennes, France) ainsi que les chapelles d’Osiris à Karnak (Égypte).