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L'héritage arabe dans l'imaginaire portugais : la légende populaire de la princesse maure enchantée
Colloque international organisé par l’Institut national de recherches archéologiques préventives,
En partenariat avec Marseille-Provence 2013-Capitale européenne de la culture, le MuCEM et la Villa Méditerranée.
Du 11 au 14 septembre 2013, à Marseille, Villa Méditerranée et MuCEM.
Héritages arabo-islamiques dans l'Europe méditerranéenne - Archéologie, histoire, anthropologie
par Manuel Ferro, université de Coimbra
En effet, elles constituent une expression significative de la culture traditionnelle et orale des personnes, transmises de génération en génération. Elles montrent clairement que le legs arabe est encore vivant dans la fantaisie portugaise et imaginaire. Cette couche fictive comporte donc des histoires de protagonistes mauresques : quand ils sont masculins, ils sont habituellement audacieux, déterminés, mais également violents, cruels, en luttant pour leurs droits de garder leurs propriétés, de défendre leurs terres et leurs châteaux.
En même temps que ces contes héroïques, la majorité, cependant, sont des légendes fantastiques dans lesquelles les femmes mauresques remplissent les rôles les plus importants. La plupart des temps, ces femmes étaient des anciennes princesses Maures. Leur profil mythique implique de rester attaché à certains endroits puisque leurs pères et maris sont disparus, ou ont été abattus, avec le devoir de garder sous leur surveillance les trésors qu'ils ont possédés.
Elles reflètent le résultat du contact entre les chrétiens et les cultures islamiques pendant les cinq siècles où les Arabes ont séjourné, et le legs qu'ils ont laissé dans les populations. Elles peuvent être considérées comme une contribution très importante pour la compréhension de l'intégration des cultures arabo-islamiques dans la culture portugaise tout au long des siècles.