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Subsistance, économie, commerce pendant l'âge du Fer
L’âge du Fer correspond à une période de mutation économique, stimulée par les échanges avec le monde méditerranéen. Les profits induits par le développement agricole permettent d’entretenir des catégories de population qui assurent des fonctions politico-administratives, religieuses ou artisanales.
L’essentiel des ressources alimentaires émane de l’agriculture et de l’élevage.
Parmi les céréales cultivées figurent les blés, l’orge, le millet, mais aussi l’avoine à partir du second âge du Fer.
Les légumineuses sont notamment représentées par les lentilles, les pois, la vesce et la féverole. Comme en témoignent la pratique de la jachère et de la rotation partielle des cultures, ainsi que le perfectionnement des systèmes d’amendement, les techniques agricoles évoluent tout au long de la période.
Monnaie gauloise en or découverte en 2005 sur le chantier de la rue aux Ours à Rouen.
© Hervé Paitier, Inrap
L’élevage constitue également une part importante de l’économie de subsistance, avec l’exploitation du porc et des bovidés, puis des ovi-capridés (moutons et chèvres). L’occupation rurale, dense dès le premier âge du Fer, connaît une phase d’intensification agricole à partir du IIe siècle avant notre ère. Elle s’exprime à travers la multiplication des établissements ruraux, et surtout des fermes à enclos sur tout le territoire gaulois.
Déchets de découpe bouchère de gros animaux (boeuf et cheval) dans le fond d'un fossé gaulois (140-120 avant notre ère)
© P. Jacquet, Inrap
La production agricole permet de couvrir les besoins des populations rurales, mais aussi d’approvisionner le marché local, et en particulier les agglomérations, qui prennent alors leur essor. Les produits de la métallurgie font l’objet d’échanges à plus longue distance, sous forme de lingots ou de produits finis. Le commerce lointain se développe rapidement. Les produits importés de Méditerranée sont d’abord des biens de prestige réservés aux élites : vin, vaisselle métallique et céramique de luxe. À partir du IIe siècle, les échanges connaissent une forte expansion, avec l’importation massive de vin italien, mais aussi de pièces de vaisselle de prix, en céramique ou en métal. Les transactions sont désormais facilitées par le monnayage, qui se généralise dans toute la Gaule.