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Ivresse ou ivrognerie ?
Chaque numéro de la revue Archéopages est l'occasion d'une rencontre entre archéologues et chercheurs d’autres disciplines pour élargir les points de vue scientifiques et politiques de la connaissance du passé.
Aujourd’hui comme hier, l’eau n’est pas toujours bonne à boire. Les boissons alcoolisées ont-elles été une solution aux problèmes d'eau impropre ? Boire de l'alcool n'est alors pas toujours un privilège. Mais quelles que soient les saveurs et composition des bières et des vins, et quelles que soient les raisons d’en boire, ces boissons sont tour à tour considérées comme des aliments, des remèdes ou des poisons. Quant au fait de boire, il peut être une fête ou un rite tout autant qu’un moyen de contrôle ou qu’un fléau. Alors l’on distingue l’ivresse, saine et joyeuse, de l’ivrognerie, honteuse et dégradante.
Débat extrait de la revue Archéopages : Numéro 47 - Alcools.
Fanette Laubenheimer directrice de recherche émérite au CNRS, est membre de l’équipe GAMA « Archéologie de la Gaule et du monde antique » du laboratoire « ArScAn » (Umr 7041). Elle a fédéré la recherche sur les amphores dans le monde romain. Parmi ses publications : « Exporter le vin de Narbonnaise dans l’Empire et au-delà », in S. Mauné, F. Bigot, S . Corbeel dir., Recherches récentes sur les ateliers de production des amphores vinaires de Gaule Narbonnaise et de Tarraconaise, Revue Archéologique de Narbonnaise 50-51 2017-2018, p. 25-38, 2019 ; « Le vin gaulois du Midi, aux frontières de l’empire et au-delà », in A. F. Ferrandes et G. Pardini (dir.), Le regole del gioco. Trace archeologi racconti. Studi in onore di Clementina Panella, Rome, Lexicon Topographicum Urbis Romae, supplementum VI, 2016 ; Boire en Gaule, Paris, Cnrs éditions, « Le passé recomposé », 2015 ; avec É. Marlière : « L’approvisionnement des chefs-lieux de cités dans le nord-ouest de la Gaule à partir du témoignage des amphores », in Franges urbaines, confins territoriaux. La Gaule dans l’Empire (Actes du colloque international Versailles 29 février-3 mars 2012), Bordeaux, Ausonius, Mémoires 41, 2016, p. 415-432 ; Échanges et vie économique dans le Nord-Ouest des Gaules (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie). Le témoignage des amphores du IIe s. av. J.-C. au IVe s. ap. J.-C., Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté/ISTA, 2010.
Stéphane Le Bras est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Clermont Auvergne dans l’équipe interdisciplinaire du Centre d’Histoire « Espaces et Cultures ». Il est spécialiste de l’histoire du vin dans ses aspects culturels et économiques. Parmi ses publications : Le négoce des vins en Languedoc. L’emprise du marché (1900-1970), Tours, PUFR, 2019 ; « L’ivresse dans l’armée française pendant la Grande guerre. Un mal pour un bien ? », in M. Lecoutre (dir.), L’ivresse entre le bien et le mal, de l’Antiquité à nos jours, Bruxelles, Peter Lang, 2018, p. 167-186 ; « Et le vin faillit devenir un alcool. Perceptions, représentations et pratiques autour du vin pendant la Première Guerre mondiale », in H. Bonin (dir.), Vins et alcools pendant la Première Guerre mondiale (1914-1919), Bordeaux, Féret, 2018, p. 41-65 ; « Vin, littérature de guerre et construction identitaire. Le cas des soldats languedociens pendant la Grande Guerre », Littératures, identités régionales et Grande Guerre, Siècles, n° 39-40, 2014, https://journals.openedition.org/ siecles/2694 ; « Le vin contre l’alcool. La lutte antialcoolique dans une région viticole de masse (1870-1910) », in R. Chamboredon (dir.), Hygiène et santé en Bas-Languedoc oriental du XVIIIe s. aux lendemains du premier conflit mondial, Nîmes, Ed. de la Fenestrelles, 2019, p. 141-158.
Catherine Chauveau
Direction du développement culturel et de la communication, Inrap
Rédactrice en chef Archéopages
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catherine.chauveau [at] inrap.fr