Vous êtes ici
Une formation aux techniques archéologiques de l’unité de fouille opérationnelle spécialisée du 17e RGP
Depuis plusieurs mois, l’unité de fouille opérationnelle spécialisée du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban (17e RGP) se forme aux techniques archéologiques afin de retrouver des corps enterrés illégalement. Les spécialistes de cette unité, déjà employés en France pour la recherche de victimes d’assassinat, se préparent avec l’aide de l’Inrap pour des missions spécifiques hors du cadre national.
L’unité de fouille opérationnelle spécialisée (FOS) du 17e RGP est composée de soldats aux compétences multiples. Ces militaires d’élite, experts de la lecture du terrain et de l’utilisation des détecteurs de métaux, ont été associés à de nombreuses reprises à des enquêtes criminelles. Depuis quelques années, ces combattants du génie ont acquis un savoir-faire lié aux techniques de police scientifique (mise en évidence et recueil des indices, prélèvements, etc.). C’est à ce titre qu’ils s’intéressent depuis peu à la façon dont les archéologues mettent en évidence les traces de creusement, sachant que le décapage à l’aide d’une pelle hydraulique est le moyen le plus efficient pour retrouver victimes de meurtres et objets enterrés par les criminels, quels que soient l’environnement ou la durée de l’ensevelissement. C’est pourquoi l’Inrap accompagne ces militaires en leur proposant une formation originale – théorique et pratique – pour acquérir ce nouveau savoir-faire qu’ils pourront appliquer hors du cadre national pour renseigner et documenter les charniers ou retrouver en zone hostile un corps enterré (otage exécuté, ennemi à identifier, etc.).
Dans le cadre de cette formation, mercredi 16 mai, la FOS du 17e RGP a effectué avec succès un exercice de recherche de corps sous la conduite d’un archéologue de l’Inrap. L’exercice répondait aux exigences de réalisme le plus poussé et un squelette en plastique, habillé, avait été inhumé plusieurs semaines auparavant afin que ne demeure aucun signe en surface. Après la sécurisation de l’accès à la zone d’intérêt, les parachutistes ont mis en oeuvre tous les moyens et techniques à leur disposition pour la circonscrire. Une attention particulière est par ailleurs portée sur la présence et la localisation d’éléments balistiques, marqueurs éventuels d’un site d’exécution. À l’aide d’un engin mécanique militaire, les onze militaires engagés ont mis en évidence les limites de la fosse afin de la fouiller, la documenter et récupérer le corps de la victime. Équipés d’outils compatibles avec une scène de crime, ils ont adoptés quelques gestes-réflexes de l’archéologie « forensique » ou criminaliste, discipline dont l’Inrap suit de très près les évolutions récentes.
Patrice Georges, archéologue à l'Inrap, et des soldats de la FOS
Denis Gliksman/Inrap
Un soldat de la FOS recherche la zone d'exercice à fouiller
Denis Gliksman/Inrap
Exercice de recherche de corps sous la conduite de Patrice Georges, archéologue à l’Inrap
Denis Gliksman/Inrap
Les militaires dégagent la fosse identifiée
Denis Gliksman/Inrap
Les militaires déterrent un corps factice dans le cadre de leur exercice
Denis Gliksman/Inrap
Patrice Georges, archéologue à l'Inrap, et l’unité Fouille opérationnelle spécialisée
Denis Gliksman/Inrap
Mahaut Tyrrell
chargée de communication médias
Inrap, service partenariats et relations médias
01 40 08 80 24 - mahaut.tyrrell [at] inrap.fr