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Pour une histoire globale des migrations
Pour découvrir l’archéologie d’aujourd’hui, ses sciences connexes, mais aussi approcher et décrypter ce que la discipline recouvre de concepts, de modèles, Carbone 14, le magazine de l'archéologie, retrace les avancées de la recherche française et internationale et parcourt terrains, chantiers et laboratoires. Une émission à écouter chaque samedi, de 19 h 30 à 20 h sur France Culture et à réécouter sur Inrap.fr.
Avec Jean-Paul Demoule, archéologue et préhistorien français. Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l'Institut universitaire de France et ancien président de l'Inrap.
Une fois n’est pas coutume, un des grands thèmes de recherche archéologique est au cœur des préoccupations mondiales : les migrations ! Discussion avec Jean-Paul Demoule, archéologue et préhistorien, professeur émérite à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Des migrants sur un bateau en bois, en méditerranée (mars 2021)
• Crédits : © Carlos Gil Andreu - Getty
Ce que propose le magazine d’archéologie est d’explorer dans le temps long, très long, les migrations humaines depuis les premières sorties d’Afrique, celles, qui font de nous tous, des immigrés.
Raconter l’histoire des migrations, c’est bien entendu relater l’Histoire de l’humanité. Aucune des grandes nations européennes n’a ainsi connu de peuplement homogène, quels que soient nos propres romans nationaux. Évoquer les temps très anciens, c’est aussi s’apercevoir que tous les modèles de migrations ont déjà été expérimentés voici des millénaires, jusqu’aux réfugiés climatiques ou environnementaux avec l’explosion de Santorin, voire la remontée des eaux de la toute fin du pléistocène…
Des migrants ukrainiens accueillis à Cologne en Allemagne.
• Crédits : © Henning Kaiser / picture alliance - Getty
Non ! Les migrations contemporaines ne sont en rien différentes de celles bien plus anciennes, invasions barbares, Viking ou saxons, ou accroissement d’Empires (Rome pour les temps anciens, aujourd’hui la domination Russe à la recherche d’un empire perdu). Ce que nous propose surtout Jean-Paul Demoule est, tout simplement, une histoire globale des migrations
L’Homme, notamment moderne, a cette volonté de partir à la conquête de nouveaux espaces, une curiosité qui pourrait bien être dans sa propre nature, cela depuis sa première sortie d’Afrique, jusqu’à la conquête de la lune. Ainsi, L’homme moderne, en un mot "nous", pourrait bien être une espèce particulièrement invasive, celle-là même qui absorbe toutes les autres identités : néandertalien, dénisovien, etc.
Des migrants tentent de franchir la frontière mexicaine à San Luiz en Arizona (Avril 2021)
• Crédits : © Nick Ut - Getty
L’homme est né nomade, jusqu’à un étrange phénomène, le Néolithique qui stoppera ce mode de vie au profit de la sédentarisation, qui pour Jean-Paul Demoule, constitue les prémices du confinement, entraînant l’immobilisation de notre humanité contemporaine.
Pour Jean-Paul Demoule, cinq constantes s’entremêlant, expliquent les mouvements migratoires des humains : la démographie, la volonté de puissance des empires, le métissage, mais aussi l’autre (par essence suspect et bouc émissaire) et, enfin, la constante de solidarité !
Pour en savoir encore plus
- Son blog et sa page twitter (@JPDemoule).
- Son site personnel et sa page wikipédia.
- Présentation de son dernier ouvrage Homo Migrans (site des éditions Payot) sorti le 25 mars 2022.