Peuplements et territoires paléolithiques avant le dernier maximum glaciaire : retour sur 10 années d’activités dans le cadre de l’archéologie préventive francilienne

Auteur

• Frédéric Blaser, Inrap Centre-Île-de-France, CNRS - UMR 7041 ArScAn Laboratoire d’Ethnologie préhistorique
• Christine Chaussé, Inrap Centre-Île-de-France, CNRS - UMR 8591 Laboratoire de Géographie Physique
• Sophie Clément, Inrap Centre-Île-de-France, CNRS - UMR 7041 ArScAn, Antet
• Céline Coussot, Inrap Centre-Île-de-France,  CNRS - UMR 8591 Laboratoire de Géographie Physique
• Hélène Djema, DRAC Île-de-France – Service Régional de l’Archéologie, CNRS - UMR 7041 ArScAn Laboratoire d’Ethnologie préhistorique
• Jean-Luc Locht, Inrap Hauts-de-France, CNRS - UMR 8591 Laboratoire de Géographie Physique
• Patrice Wuscher, Archéologie Alsace, CNRS - UMR 7362 Image, Ville, Environnement 

Résumé

Les peuplements et les territoires paléolithiques sont des thèmes majeurs de recherches ces dernières années, notamment en archéologie préventive. Il y a 10 ans, l’Île de France apparaissait en retrait de ces études avec quelques sites éloignés dans le temps et dans l’espace : Maisons-Alfort, La Butte d’Arvigny à Moissy-Cramayel et Villiers-Adam. L’histoire de la recherche dans la région démontrait cependant clairement un problème méthodologique et non une réalité archéologique. Cette prise de conscience a ré-orienté les différents travaux à l’Inrap, tant sur le terrain qu’au sein de deux Projets d’activités scientifiques, consacré pour l’un à la ville nouvelle de Sénart, pour l’autre au Paléolithique et au Mésolithique de la région.

Dans ces travaux, la détection et la caractérisation des sites ont constitué les objectifs préalables à l’étude des peuplements et territoires paléolithiques. Les contextes géomorphologiques ont fourni une trame pour répondre à l’ensemble de ces problématiques, de la conservation des sites à l’exploitation des ressources par les groupes humains. En outre, cette démarche faisait écho aux travaux innovants dans les Hauts-de-France et en Normandie et facilitait ainsi des comparaisons.

Cette démarche a abouti à un accroissement considérable des données qui enrichissent le cadre chrono-stratigraphique des peuplements humains, fournissent des éléments sur les comportements techniques et territoriaux de ces groupes. Elle permet désormais de s’interroger sur la place de l’Île de France au sein de la Préhistoire ancienne du bassin parisien.

Un retour critique reste cependant nécessaire afin de dessiner les perspectives futures de recherche. Les diagnostics apparaissent ainsi comme insuffisamment pris en compte et documentés. De nombreuses carences spatiales et chronologiques subsistent aussi qui doivent orienter les travaux à venir. Enfin, les travaux en cours doivent permettre d’approfondir l’étude des comportements techniques et territoriaux.