Recherche
Vous êtes ici
Le sombre abîme du temps
Émissions de radio
Publié le
04 juin 2008
Mis à jour le
04 mars 2016
Collection
Le Salon noir
Chaque semaine, l’actualité de l’archéologie, les avancées de la recherche française et internationale.
Plus de 200 émissions diffusées depuis 2007 à écouter, réécouter ou podcaster.
Avec Laurent Olivier, conservateur du département des âges du Fer au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye
Le Salon noir, France Culture, le mercredi de 14h30 à 15h
Par Vincent Charpentier
Émission du 4 juin 2008
Par Vincent Charpentier
Émission du 4 juin 2008
Les livres
- Laurent Olivier, Le sombre abîme du temps : mémoire et archéologie, Seuil - 17 avril 2008.
L'archéologie, pensons-nous spontanément, consiste à retrouver ce qui s'est effacé de l'histoire, à reconstituer les civilisations disparues, à dévoiler les trésors d'un passé enfoui. Mais ce n'est pas cela, l'archéologie. Elle met au jour des vestiges de ce qui a vécu. Le vestige est une archive, un document de mémoire bien plus que d'histoire. Les objets que l'archéologie «remonte» à la surface ne découvrent pas un passé disparu, mais l'énigme de leur existence, car il nous faut reconstituer leur signification la plupart du temps perdue. Du reste, l'archéologie couvre désormais toutes les périodes de l'histoire, y compris de l'histoire contemporaine quand elle fouille les tranchées et les charniers pour exhumer les vestiges des guerres et des massacres du XXe siècle... Abordant le passé à partir des résidus ou des déchets de l'histoire, l'archéologue est un «chiffonnier du passé». Il recueille le souvenir des temps anciens, que l'histoire a enfoui ou recouvert, mais qu'elle n'a pas effacé. Dans cet essai, où Darwin, Freud, Foucault, Derrida, Michel de Certeau, Walter Benjamin fournissent les clefs de l'interprétation, l'archéologie est une science des mémoires sans cesse recomposées, une discipline de l'étude des filiations. Elle devient la science humaine qui explore le «sombre abîme du temps» (Buffon) dans lequel le passé est englouti.
- J.-P. Legendre, L. Olivier et B. Schnitzler, L'archéologie nazie en Europe de l'Ouest, Infolio - 2007
L'archéologie, pensons-nous spontanément, consiste à retrouver ce qui s'est effacé de l'histoire, à reconstituer les civilisations disparues, à dévoiler les trésors d'un passé enfoui. Mais ce n'est pas cela, l'archéologie. Elle met au jour des vestiges de ce qui a vécu. Le vestige est une archive, un document de mémoire bien plus que d'histoire. Les objets que l'archéologie «remonte» à la surface ne découvrent pas un passé disparu, mais l'énigme de leur existence, car il nous faut reconstituer leur signification la plupart du temps perdue. Du reste, l'archéologie couvre désormais toutes les périodes de l'histoire, y compris de l'histoire contemporaine quand elle fouille les tranchées et les charniers pour exhumer les vestiges des guerres et des massacres du XXe siècle... Abordant le passé à partir des résidus ou des déchets de l'histoire, l'archéologue est un «chiffonnier du passé». Il recueille le souvenir des temps anciens, que l'histoire a enfoui ou recouvert, mais qu'elle n'a pas effacé. Dans cet essai, où Darwin, Freud, Foucault, Derrida, Michel de Certeau, Walter Benjamin fournissent les clefs de l'interprétation, l'archéologie est une science des mémoires sans cesse recomposées, une discipline de l'étude des filiations. Elle devient la science humaine qui explore le «sombre abîme du temps» (Buffon) dans lequel le passé est englouti.
- J.-P. Legendre, L. Olivier et B. Schnitzler, L'archéologie nazie en Europe de l'Ouest, Infolio - 2007
Durée :
30 minutes
Réalisation :
France Culture
Production :
France Culture
© Radio France
Année :
2008
Podcast