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La formation de l'entité celtique : migration ou acculturation ?

Conférences

Publié le

17 décembre 2015

Mis à jour le

04 mars 2016

Colloque

Archéologie des migrations

Colloque international organisé par l’Inrap, en partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration.
Les 12 et 13 novembre 2015 au Musée national de l’histoire de l’immigration.

Voir le programme complet du colloque "Archéologie des migrations"

Archéologie des migrations
par Patrice Brun, protohistorien, enseignant à l'université Paris I Panthéon Sorbonne, UMR 7041 Archéologie et Sciences de l'Antiquité

Les migrations celtiques des IVe et IIIe siècles avant notre ère vers l'Italie du Nord, l'Europe centrale et l'Asie mineure sont bien connues et n'ont jamais fait débat. Pour l'expansion initiale d'une vaste entité culturelle celtique, son caractère migratoire ou non continue, en revanche, à susciter des oppositions frontales de nature fondamentalement idéologique. L'histoire des idées sur cette question permet de mieux comprendre les actuelles prises de position théoriques. Nous avions proposé de situer la formation du vaste ensemble culturel celtique dès le III^e millénaire avant notre ère et de l'expliquer par l'activation de réseaux d'échanges élargis, animés par les élites sociales, tout en admettant des migrations d'individus et de petits groupes. Depuis quelques mois, pourtant, cette idée privilégiant des dynamiques principalement culturelles semble devoir être sérieusement remise en question par les résultats des analyses génétiques. Nous exposerons, pour finir, les questions que posent ces résultats et proposerons quelques réponses compatibles avec l'état des connaissances archéologiques.

Patrice Brun est archéologue. D'abord chargé, puis directeur de recherche au CNRS (UMR 7041 Archéologie et Sciences de l'Antiquité, il est professeur de protohistoire européenne à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne depuis 2007. Son champ de recherche couvre la période des 7 000 ans avant notre ère, c'est-à-dire de l'adoption d'une économie agropastorale à celle de l'État en Europe non méditerranéenne. Il a publié douze ouvrages et une centaine d'articles scientifiques. Tout en travaillant sur des programmes d'échelle microrégionale et régionale (en particulier, le Programme des fouilles protohistoriques de la vallée de l'Aisne), Il s'est toujours intéressé à des thématiques larges ayant affecté l'ensemble du continent européen : les échanges, les formes d'occupation de l'espace, la signification sociale des pratiques de dépôts et les dynamiques identitaires. Cette approche multiscalaire et transdisciplinaire est mise au service de sa problématique de prédilection : l'explication des changements sociaux qui ont conduit à l'émergence de l'État.

Bibliographie

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COLLIS J. (2003), The Celts. Origins, Myths and Invention, Stroud, Tempus.
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