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L'occupation militaire de César à Tibère
Conférences
Publié le
22 octobre 2007
Mis à jour le
10 août 2016
Colloque
Comment les Gaules devinrent romaines
Un colloque international à l'Auditorium du Louvre
les 14 et 15 septembre 2007
Michel Reddé, École pratique des hautes études
Conquise assez rapidement (58-51 av. J.-C.) malgré le soulèvement général dirigé par Vercingétorix, la Gaule n'est pourtant pas devenue « romaine » du jour au lendemain, mais au terme d'un long processus de mutation qui a duré plusieurs générations. L'armée, principal moyen dont disposait Rome pour contrôler sa nouvelle province, a joué un rôle important dans cette évolution. Elle devait non seulement surveiller des peuples récemment soumis, et dont certains ont entretenu des conflits ouverts jusque vers 30 av. J.-C., mais aussi faire face à la menace germanique au nord-est. À partir de 15-12 av. J.-C., au plus tard, le gros des forces romaines quitta la Gaule intérieure, désormais considérée comme pacifiée, pour s'installer sur le Rhin.
Mais l'armée avait aussi pour tâche, pendant toute cette période, d'organiser le territoire, de tracer les routes, d'édifier des villes, de permettre l'établissement du cens (base de l'impôt), de fournir à l'administration la force publique. Vers la fin du règne d'Auguste (14 ap. J.-C.), ce processus d'assimilation des provinces gauloises était bien avancé ; il restait toutefois incomplet, comme l'ont montré les révoltes qui marquèrent le règne de son successeur et qui rendirent à nouveau nécessaire le recours à la force armée. L'archéologie, ces dernières années, a permis de reconnaître concrètement les traces de ces différents événements.
Michel Reddé, ancien élève de l'École normale supé-rieure, ancien membre de l'École française de Rome, agrégé de lettres classiques et docteur d'état, enseigna dans différentes universités (Pau, Paris IV, Nantes) avant de devenir directeur d'études à l'École pratique des hautes études. Il fut également directeur du département sciences humaines et sociales du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 1993 à 1994 et vice-président du Conseil national de la recherche archéologique entre 1995 et 1998. Ses principaux travaux de terrain portent sur Alésia, Douch (Égypte) et dernièrement Biesheim (France).
Quelques ouvrages :
- Voyage sur la Méditerranée romaine. Paris, Errance, 2005 (en collaboration avec J.-Cl. Golvin) ;
- L'architecture de la Gaule romaine. Les fortifications militaires. Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'Homme, 2005 (avec R. Brulet, J.K. Haalebos, R. Fellmann, S. von Schnurbein) (Documents d'archéologie française, 100) ;
- Alésia. L'archéologie face à l'imaginaire. Paris, Errance, 2003 ;
- L'armée romaine en Gaule. Paris, Errance, 1996.
Quelques ouvrages :
- Voyage sur la Méditerranée romaine. Paris, Errance, 2005 (en collaboration avec J.-Cl. Golvin) ;
- L'architecture de la Gaule romaine. Les fortifications militaires. Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'Homme, 2005 (avec R. Brulet, J.K. Haalebos, R. Fellmann, S. von Schnurbein) (Documents d'archéologie française, 100) ;
- Alésia. L'archéologie face à l'imaginaire. Paris, Errance, 2003 ;
- L'armée romaine en Gaule. Paris, Errance, 1996.