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L’architecture religieuse du haut Moyen Âge dans le monde franc et ses marges : héritages et transformations
45e Journées internationales de l’Association Française d’Archéologie Mérovingienne qui auront lieu à Toulouse du 23 au 25 octobre 2025.
En 2018, lors des 39e Journées internationales de l’Association Française d’Archéologie Mérovingienne consacrées à L’archéologie de la construction au haut Moyen Âge, plusieurs communications ont questionné nos connaissances sur la construction des lieux de culte durant le haut Moyen Âge. En effet, la multiplication des opérations de fouille et des études d’archéologie du bâti, ainsi que les possibilités offertes par les analyses archéométriques et de nouvelles méthodes de datation permettent aujourd’hui une lecture plus fine des édifices religieux du premier Moyen Age. Ces dernières années, on constate en effet un développement de problématiques renouvelées autour de cette thématique, en France et, plus largement, en Europe. Ces nombreux travaux s’inscrivent, par exemple, au sein de vastes programmes de recherche internationaux tels que l’élaboration du Corpus CARE -Corpus des monuments religieux antérieurs à l’an mil. Ils sont largement soutenus par une dynamique plus régionale qui s’exprime récemment à travers la réalisation de thèses ou au sein de programmes collectifs de recherche particulièrement actifs.
Les 45e Journées Internationales de l’Association Française d’Archéologie Mérovingienne qui se tiendront à Toulouse du 23 au 25 octobre 2025 aborderont donc la question de L’architecture religieuse de l’Antiquité tardive à la fin du XIe siècle en Europe. Elles ont pour objectif d’essayer d’élaborer un état des lieux sur ce thème et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche sur l’architecture, l’organisation spatiale et fonctionnelle des édifices ecclésiaux du premier Moyen Âge.
Les différentes communications pourront prendre la forme d’études monographiques, de synthèses ou de panoramas régionaux inscrits dans un cadre géographique largement ouvert sur l’Europe, sur des églises au statut divers, intégrées ou non à des ensembles monastiques ou cathédraux. Il sera tout autant utile d’évoquer des édifices inédits que de reprendre des travaux sur des dossiers anciens afin d’essayer de caractériser l’organisation monumentale des lieux de culte chrétien et l’évolution de leur architecture aux périodes mérovingienne et carolingienne.
Les communications interrogeront à la fois la variété des plans et l’élévation de ces édifices ainsi que leur transformation au cours du temps. Il s’agira d’évoquer les techniques et les matériaux de construction des églises, l’évolution de leur mise en œuvre qui pourrait définir une continuité et/ou une rupture avec des usages antérieurs, le remploi des matériaux de construction et sa possible signification sociale parfois liée à l’affirmation de l’ancienneté d’un sanctuaire par exemple. Il pourra également être question du décor, du vocabulaire formel et ornemental déployé et réadapté au cours du temps. D’une manière générale, il s’agira de prendre en considération la pérennité ou les modifications de l’architecture de ces édifices ecclésiaux durant tout le haut Moyen Âge en tenant compte de leurs réaménagements successifs. Il sera également intéressant de questionner l’organisation spatiale et monumentale des églises ainsi que les fonctions attribuées aux différents espaces qui les composent par le prisme des pratiques liturgiques. On interrogera également la place des défunts et l’existence de tombes privilégiées au sein des édifices ecclésiaux pour comprendre le rôle des espaces sépulcraux dans leur organisation spatiale et architecturale.
Comme il est habituel au cours de ces Journées, une session sera également consacrée à l’actualité régionale. Elle concernera l’actuelle région Occitanie et ses marges. Cette séquence devrait permettre de présenter des recherches de terrain ou de laboratoire, préventives ou programmées, ainsi que des travaux universitaires récents, consacrés à l’habitat, au monde des morts, aux productions matérielles de cette période.
Comité d’organisation
- Bastien Lefebvre (Université Toulouse - Jean Jaurès, UMR 5608 TRACES)
- Yoan Mattalia (Eveha, UMR 5608 TRACES)
Comité scientifique
- Brigitte Boissavit (Université Paris - Nanterre, UMR 7041 ArScAn)
- Sébastien Bully (CNRS, UMR 6298 ArTeHis)
- Eleonora Destefanis (Università del Piemonte Orientale)
- Christelle Ehrhardt (Inrap, UMR 5607 Ausonius)
- Christian Gensbeitel (Université Bordeaux - Montaigne, UMR 6034 Archéosciences Bordeaux)
- Mathias Dupuis (Direction de l’archéologie Chartres Métropole et Ville de Chartres, UMR 7298 LA3M)
- Elisabeth Lorans (Université de Tours, UMR 7324 CITERES)
- Mariacristina Varano (Université de Rouen, UR 3831 GRHis)